Découverte
Le lin, pas si «fleur bleue» que cela...
À la belle saison, la campagne bourguignonne toute illuminée du jaune des colza, s’adoucit de place en place du bleu tendre des fleurs de lin. La production de lin reste limitée, mais la culture fait des adeptes et les surfaces progressent d’année en année. Méconnue, cette culture allie le charme de ses fleurs fragiles aux atouts santé et environnement d’une plante aux multiples utilisations.

C’est autour de Saint-Cyr les Colons dans l’Yonne que la percée des fleurs bleues est la plus forte. En Côte d’Or le lin est cultivé surtout dans l’Auxois, vers Sainte-Sabine, Créancey et Mont-Saint-Jean. À la traditionnelle rotation colza/blé/orge, certains céréaliers de ces territoires ont associé le lin, en même temps que d’autres cultures telles que les pois chiches, l’avoine nue, les semences de blé... La culture de ce lin oléique, riche en oméga-3, répond au cahier des charges de la filière Blanc/Bleu/Cœur, une filière de qualité à vocation de santé.
Bien nourrir les animaux pour mieux nourrir les hommes en préservant les écosystèmes, c’est l’ambition d’un collectif qui réunit des producteurs, des distributeurs et des consommateurs.
Une culture millénaire
Le lin est exploité par les hommes depuis plusieurs millénaires. Cette plante d’apparence frêle produit pourtant des fibres d’une résistance peu commune, ce qui a assuré son succès dans le temps. Mais l’homme n’a découvert que bien plus tard les qualités oléiques de la graine de lin. Les variétés de lin oléagineux sont désormais utilisées dans l’alimentation humaine, comme dans l’alimentation animale et entrent dans la composition de différents produits industriels non-alimentaires comme les peintures, les encres d’imprimerie, le linoléum, les savons et produits de traitement du bois et du carrelage... Cela reste des marchés de niche car en France, 75 à 95% des graines de lin sont destinées à l’alimentation des animaux d’élevage.
Des atouts pour la santé, l’environnement et l’agronomie
Cette culture est particulièrement intéressante pour les agriculteurs, car elle permet de diversifier l’assolement et d’allonger la rotation. Le lin est également économe en intrants, ce qui limite les charges. Enfin, le cycle du lin de printemps est rapide et s’étend sur 120 à 130 jours. En tant que tête de rotation, le lin de printemps facilite le désherbage des céréales et du colza (géranium, crucifères..). La plante n’apprécie pas les fortes chaleurs et le manque d’eau, ce qui explique qu’elle soit prioritairement cultivée dans les régions au nord-ouest de l’hexagone, Haute-Normandie et Seine-Maritime en particulier.
La conduite du lin reste exigeante, elle demande de la disponibilité et une grande rigueur à certains moments clés.
Bien nourrir les animaux pour mieux nourrir les hommes en préservant les écosystèmes, c’est l’ambition d’un collectif qui réunit des producteurs, des distributeurs et des consommateurs.
Une culture millénaire
Le lin est exploité par les hommes depuis plusieurs millénaires. Cette plante d’apparence frêle produit pourtant des fibres d’une résistance peu commune, ce qui a assuré son succès dans le temps. Mais l’homme n’a découvert que bien plus tard les qualités oléiques de la graine de lin. Les variétés de lin oléagineux sont désormais utilisées dans l’alimentation humaine, comme dans l’alimentation animale et entrent dans la composition de différents produits industriels non-alimentaires comme les peintures, les encres d’imprimerie, le linoléum, les savons et produits de traitement du bois et du carrelage... Cela reste des marchés de niche car en France, 75 à 95% des graines de lin sont destinées à l’alimentation des animaux d’élevage.
Des atouts pour la santé, l’environnement et l’agronomie
Cette culture est particulièrement intéressante pour les agriculteurs, car elle permet de diversifier l’assolement et d’allonger la rotation. Le lin est également économe en intrants, ce qui limite les charges. Enfin, le cycle du lin de printemps est rapide et s’étend sur 120 à 130 jours. En tant que tête de rotation, le lin de printemps facilite le désherbage des céréales et du colza (géranium, crucifères..). La plante n’apprécie pas les fortes chaleurs et le manque d’eau, ce qui explique qu’elle soit prioritairement cultivée dans les régions au nord-ouest de l’hexagone, Haute-Normandie et Seine-Maritime en particulier.
La conduite du lin reste exigeante, elle demande de la disponibilité et une grande rigueur à certains moments clés.
Une plante qui habille l’homme depuis toujours
Selon les historiens, le lin serait apparu entre le Golf persique, le Caucase et la Mésopotamie. Les hommes ont rapidement pris conscience de la résistance de ces fibres et de ses qualités pour la fabrication des vêtements. Le lin d’Égypte a ainsi été rendu célèbre avec les vêtements des pharaons et les bandelettes recouvrant les momies. L’homme n’a découvert que bien plus tard les avantages de sa concentration en huile. La séparation en deux de la famille des linacées s’est effectuée à la fin du 19ème siècle : à partir de là, on distinguera les variétés à fibres et les variétés à huile. Quelques variétés mixtes étant aussi proposées aux agriculteurs.
La France reste aujourd’hui le premier producteur au monde de lin fibre et entend bien garder cette position dominante en se plaçant sur le haut de gamme de la fibre naturelle. C’est la France qui produit le plus de fibre et la Chine qui possède le plus de surfaces, mais à faibles rendements.
La France reste aujourd’hui le premier producteur au monde de lin fibre et entend bien garder cette position dominante en se plaçant sur le haut de gamme de la fibre naturelle. C’est la France qui produit le plus de fibre et la Chine qui possède le plus de surfaces, mais à faibles rendements.