Céréales
Le groupe Axéréal veut conserver sa place de premier opérateur européen
Pour répondre aux défis de demain les coopératives Epis-Centre et Agralys ont créé l'Union Axéréal. Le lancement officiel de ce groupe est prévu pour le début des moissons. A quelles évolutions peut-on s'attendre ?
Aujourd'hui, les entreprises doivent atteindre une taille critique pour se défendre. [I]«La création du groupe Axéréal permet de nous pérenniser, de nous sécuriser et de créer de nouveaux débouchés. Cette nouvelle page est une nécessité»[i], précise Dominique Bamas, directeur général d'Axéréal. Le groupe s'est construit sur des principes. Axéréal sera une union à part entière, avec une [INTER]direction générale unique et une répartition 50/50, figée [inter]définitivement, des deux groupes. Axéréal a décidé de maintenir un ancrage régional, en conservant les sièges de Bourges, de Châteaudun et en déléguant aux deux groupes coopératifs la charge de conserver la proximité de terrain. Le groupe Axéréal s'impose comme le premier opérateur céréalier européen. Pourtant, avec 4,5 millions de tonnes collectées par an, il représente seulement 10% de la production française. Il entre dans le top 5 des groupes coopératifs, toutes catégories confondues. Mais l'évolution est continue. [I]«Nous avons une position significative, mais nous restons encore petit. Nous avons donc un effort à faire dans la consolidation des filiales et des filières»[i], affirme Dominique Bamas. Sur le plan de la gouvernance, une réflexion est engagée au sein des conseils d'administration des coopératives, sur la fusion de l'union Epis-Centre et des six coopératives. [I]«Nous devons éviter les surcoûts en empilant des «étages» et conserver une proximité de terrain"[i], informe Jean Marc Dubois, président d'Axéréal et d'Epis-Centre. Demain, Epis-Centre sera une coopérative avec huit régions si les adhérents valident la proposition en assemblée générale extraordinaire en décembre 2009. [I]«Ce projet a du sens. Il semble même incontournable dès lors qu'Axéréal est créée»[i]. Aujourd'hui, les travaux sont en cours et ils devront répondre à différentes questions: quelle gouvernance, quelle organisation de la représentation dans ce nouveau cadre? Garder le contact avec le terrain, quelles commissions?
[INTER]Engrais : un marché très volatile aussi[inter]
Le marché des engrais est aujourd'hui semblable à celui des céréales. C'est avec l'énergie, la charge de production la plus fluctuante, la plus volatile du marché mondial, avec un impact fort (12% des coûts de production). La spéculation, un marché de l'énergie très spéculatif, les variations des coûts de fret maritime, la parité monétaire euro/$ et la fluctuation de l'offre et de la demande, sont autant de paramètres qui entrent en ligne de compte dans la volatilité des prix des engrais. En l'absence d'un marché à terme, Axéréal, propose deux systèmes de prix. Un prix ferme, avec tous les aléas du marché. Ou, un prix de campagne, qui assure la sécurité du prix et de la livraison, par rapport aux variations extrêmes.
[INTER]Quelles perspectives pour 2009/2010[inter]
[I]«Nous devons prendre du recul sur les prévisions de vente des marchés et garder notre bon sens paysan»[i], explique François Pignolet, responsable de la direction des marchés d'Axéréal. La gestion est au coeur des préoccupations. Sur le marché de 2009/2010, le groupe devra gérer les risques politiques et économiques, l'amplitude des marchés, prendre en compte l'acquisition de terres des pays voisins, tout en restant en alerte face à la concurrence de la Russie qui veut redevenir un "grenier à blé». Dans ce contexte difficile, Axéréal entend bien conserver sa place de premier opérateur européen. [I]«Celui qui dit savoir prédire le marché est toujours un menteur ou un charlatan»[i], conclut François Pignolet.
[INTER]Engrais : un marché très volatile aussi[inter]
Le marché des engrais est aujourd'hui semblable à celui des céréales. C'est avec l'énergie, la charge de production la plus fluctuante, la plus volatile du marché mondial, avec un impact fort (12% des coûts de production). La spéculation, un marché de l'énergie très spéculatif, les variations des coûts de fret maritime, la parité monétaire euro/$ et la fluctuation de l'offre et de la demande, sont autant de paramètres qui entrent en ligne de compte dans la volatilité des prix des engrais. En l'absence d'un marché à terme, Axéréal, propose deux systèmes de prix. Un prix ferme, avec tous les aléas du marché. Ou, un prix de campagne, qui assure la sécurité du prix et de la livraison, par rapport aux variations extrêmes.
[INTER]Quelles perspectives pour 2009/2010[inter]
[I]«Nous devons prendre du recul sur les prévisions de vente des marchés et garder notre bon sens paysan»[i], explique François Pignolet, responsable de la direction des marchés d'Axéréal. La gestion est au coeur des préoccupations. Sur le marché de 2009/2010, le groupe devra gérer les risques politiques et économiques, l'amplitude des marchés, prendre en compte l'acquisition de terres des pays voisins, tout en restant en alerte face à la concurrence de la Russie qui veut redevenir un "grenier à blé». Dans ce contexte difficile, Axéréal entend bien conserver sa place de premier opérateur européen. [I]«Celui qui dit savoir prédire le marché est toujours un menteur ou un charlatan»[i], conclut François Pignolet.