Le Crédit Agricole dans une économie résiliente
Le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne a présenté le bilan de son année et les projets qui devraient se concrétiser dans les mois qui viennent.

En 2025, le Crédit Agricole Champpagne-Bourgogne a mis un point final à un cycle structurant de trois ans, marqué par d'importants chantiers de modernisation et de profondes évolutions pour la caisse régionale. Mais comme, en économie, s'arrêter, c'est reculer, la banque redémarre sur un autre cycle comme l'ont confirmé à Dijon le 23 juin Jean-Yves Remillet, son président et Emmanuel Vey, le directeur général. Dans un contexte global de hausse de la dette publique et du poids grandissant des enjeux environnementaux, l'économie régionale, pourtant, ne va pas si mal, comme le soulignait Emmanuel Vey. En effet, l'épargne collectée sur les quatre départements que sont l'Aube, la Haute-Marne, la Côte-d'Or et l'Yonne a progressé, en 2024, de 2,7 %, en majorité sur de l'épargne bancaire (livrets, PEL…) Quant aux montants de prêts financés, ils sont aussi en croissance de 1,4 %, pour un total de 14,2 milliards d'euros, dont 18 % sur l'agriculture.
Objectif : 100 000 nouveaux clients
Certes, côtés prêts immobiliers, le recul en 2024 a atteint 25 % par rapport à l'année précédente mais 2025 marque sur ce point une très forte progression. Au final, le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne affiche un résultat net de 91,6 M d'euros. « La solidité de notre banque s'en trouve renforcée, souligne le directeur général avec 2,2 milliards de fonds propres. » La quasi-totalité des agences de la banque ont été rénovées, la centième dans ce cas étant celle de Sens, dans l'Yonne. Pour le nouveau cycle de trois ans qui démarre, l'entreprise se fixe un objectif de 100 000 nouveaux clients sur sa zone. Elle dispose aujourd'hui de 30 % de parts de marché. Toujours fidèle à son engagement territorial, elle souhaite également créer une filiale nommée CACB Invest afin de répondre à plusieurs défis territoriaux, sur la transition agricole, sur les enjeux démographiques (et notamment du vieillissement de la population) et aussi sur la rénovation énergétique. Concernant le vieillissement de la population et les déserts médicaux, le Crédit Agricole vient d'acquérir une société basée à Troyes et nommée Omélys, dans le but, notamment, de mettre en place des solutions de téléconsultation médicale.
Banque d'affaires dédiée aux transmissions
Le plan stratégique mis en place pour les trois prochaines années concernera notamment la question des transmissions agricoles et viticoles, avec la création d'une banque d'affaires dédiée. L'entreprise fait également évoluer ses investissements et ses soutiens aux productions énergétiques liées à l'agriculture : elle est impliquée dans le méthaniseur Sécalia de Dijon Céréales, implanté dans le nord de la Côte-d'Or, mais, comme le précise Jean-Yves Remillet, « l'orientation actuelle est de moins financer des projets de méthanisation, mais sur des projets plus grands. » En 2024, la banque a contribué au financement de 137 projets agrivoltaïques et 6 de méthanisation. Elle compte aujourd'hui plus de 27 000 clients agriculteurs.
Le siège de Dijon, grand chantier

Le projet s'appelle « Métamorphose » et il veut bien dire ce qu'il veut dire : l'immeuble dijonnais qui abrite le siège du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne va subit un important lifting, à partir du mois de septembre. Le bâtiment est âgé de 50 ans et il a besoin d'une sérieuse remise aux normes. Il comportera un nouveau restaurant d'entreprise mais aussi un auditorium. Il sera beaucoup plus végétalisé qu'aujourd'hui et mieux isolé du froid comme de la chaleur par la pose d'une seconde « peau » sur l'ensemble du bâtiment. Il disposera de panneaux photovoltaïques en toiture. Le tout va nécessiter environ 20 M d'euros de travaux et la rénovation est confiée au bâtiment d'architecture ACT+. Il devrait présenter son nouveau visage au deuxième semestre 2027.