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Assemblée générale de CER France BFC

Le changement à l'€™ordre du jour

L'€™assemblée générale ordinaire du CER France BFC s'€™est tenue vendredi 10 décembre à Gray, la première suite à la fusion entre le CER France Côte d'€™Or et le CER France Haute-Saône/Territoire de Belfort. Une assemblée marquée par la conférence de Franck Lehuede du Credoc sur le comportement du consommateur.

Par MJ
Le changement à l'€™ordre du jour
Une audience attentive à la présentation du 1er bilan du CER France BFC.

«Ce fut une année bienremplie». A ces mots, Vincent Leprêtre, président du CER France BFC, ne pouvait pas mieux résumer l'€™actualité. En effet, l'€™assemblée générale, qui s'€™est tenue à la salle des congrès de Gray vendredi dernier, est la première depuis la fusion entre les deux entités de Côte d'€™Or et de Haute-Saône/Territoire de Belfort, et le premier rapport financier et d'€™activité présenté par Martine Poisot, directrice du CER France BFC, reflète «un premier exercice de transit et de calage». 2010 fut donc une année dense où la mission principale était de réorganiser la nouvelle entité, que ce soit sur la structuration juridique que sur l'€™harmonisation desméthodes de travail. Une tâche importante qui a été saluée parM. Leprêtre. Aujourd'€™hui, les équipes sont en ordre de marche. Et malgré la fusion, le CER garde les mêmes missions, à savoir le conseil et la comptabilité, tout en gardant un lien étroit avec ses 4.700 adhérents, puisque les trois quarts des salariés du CER France BFC sont en contact direct avec eux.Une caractéristique essentielle pour Mme Poisot : «vos besoins évo-luent, mais nous nousadaptons». L'€™innovation, un facteurclé pour la pérennitéde l'€™entrepriseL'€™innovation est donc le nerf de la guerre de l'€™association de gestion et de comptabilité, et ce n'€™est pas Franck Lehuede qui dira le contraire. Chercheur au Credoc (Centre de Recherche pour l'€™Etude et l'€™Observation des Conditions de vie), M. Lehuede est intervenu sur le thème «Le consommateur change,... l'€™entreprise crée et s'€™adapte». Face aux évolutions des attentes et des comportements d'€™achat des consommateurs, les entreprises doivent trouver de nouveaux produits et services, de nouveaux modes de distribution. A partir du panorama dressé de ces changements, le chercheur a voulu proposer des pistes sur les stratégies à adopter aux adhérents présents dans la salle.Premier facteur de cette évolution : l'€™économie. Alors que depuis les années 60, le pouvoir d'€™achat a connu une forte croissance, la crise a modifié cette tendance. Aujourd'€™hui, la dimension prix a pris le dessus et les consommateurs y sont beaucoup plus attentifs. M. Lehuede explique ainsi que «le prix est le seul volant sur lequel les gens peuvent jouer». Résultat de ce comportement : alors qu'€™ils ont accès à de plus en plus de produits, les français disent se restreindre, d'€™où une frustration qui s'€™installe. Cependant, ce facteur économique est à mettre en relation avec le facteur démographique, car le vieillissement de la population est un aspect sur lequel les entreprises y attachent beaucoup d'€™importance. En effet, la génération des «baby boomers», qui arrive à l'€™âge de 50/60 ans, pèse beaucoup dans la consommation. Sa principale caractéristique ? Ayant connu une grande période de croissance, elle a eu cette éducation de la consommation et privilégiera pour son alimentation la qualité, le plaisir, et la santé au dépend du prix. Mais il ne faut pas oublier la nouvelle génération, et contrairement à ses aînés, elle achètera beaucoup plus des produits basiques et peu cher. La technologie au profit des marchés de nichesMalgré la crise et l'€™omniprésence de la grande distribution sur le marché de l'€™alimentation, la solution pour les agriculteurs de développer leur activité pourrait venir de la technologie. En effet, avec 70% des foyers équipés en ordinateurs en 2010, Internet est devenue la principale source d'€™informations, et les internautes sont de plus en plus nombreux à y effectuer leurs achats. Pour M. Lehuede, le constat est clair : «Internet, demain, c'€™est la mobilité, c'€™est le commerce du futur avec une personnalisation géographique et temporelle du commerce». Le développement de l'€™activité chez les agriculteurs passera donc obligatoirement par le web : les sites internet seront leur principale source de publicité, où les gens pourront y consulter les offres qui leur correspondent le plus, n'€™importe où et n'€™importe quand. De plus, avec une population de consommateur qui revient au plaisir et qui redécouvre les impacts de leur alimentation sur leur santé et sur l'€™environnement, il y a définitivement une niche intéressante à exploiter par les exploitants agricoles : un marché spécialisé et sur-mesure avec des produits locaux et du terroir. «Un moment important de la vie de notre association»L'€™autre moment fort de l'€™assemblée générale a été l'€™hommage rendu à Claude Roussey et à sa femme pour son départ du CER. Acteur important du projet de fusion, il a également participé à la réforme de la gestion comptable. Entré au conseil d'€™administration en 1996, il est élu vice-président en 2000, avant d'€™être élu président en janvier 2003. Il a également été membre au conseil national du CER. Par ailleurs, l'€™année 2011 sera marquée par le départ de Vincent Leprêtre et le passage de témoin à la présidence avec Thierry Guillaume. Encore des changements en perspective, mais pour lesquels le CER France BFC en fait un moteur, car après tout : «entreprendre consiste à changer un ordre existant».

Le CER France BFC en chiffres...

Suite à la fusion des CER France Côte d'€™Or et CER France Haute-Saône/Territoire de Belfort, la nouvelle entité CER France BFC compte 190 salariés, qui exercent les métiers de comptabilité et de conseil auprès des 4 700 entreprises adhérentes. Les 13 agences se repartissent sur les départements de Côte d'€™Or, de Haute-Saône, et du Territoire de Belfort, et sur un axe Dijon-Vesoul-Belfort dans une stratégie de proximité des adhérents. Si l'€™activité demeure essentiellement dans le secteur agricole, avec 17% dans le marché agricole et 7% dans le marché viticole, le secteur des artisans se renforce de jour en jour avec 16% du marché. Un secteur qui, avec celui du commerce et des professions libérales, va être développé de façon significative à l'€™avenir. Aujourd'€™hui, CER France BFC, membre du réseau CER France et membre de l'€™ordre des Experts Comptables de Bourgogne -€“ Franche-Comté, réalise un chiffre d'€™affaire d'€™environ 11 millions d'€™euros, dont 80% en missions d'€™expertise comptable et 20% en conseil.