Nuisibles
Le calvaire des agriculteurs face aux corbeaux et aux pigeons
Dans les champs icaunais, les problématiques liées aux nuisibles se succèdent. Les corbeaux et les pigeons représentent un véritable calvaire pour les agriculteurs qui voient d’années en années leurs futures récoltes, notamment de maïs et de tournesols, être mises à mal. Ces derniers attendent des solutions pour cultiver plus sereinement.

Alors que les rendements sont compliqués voire catastrophiques sur une grande partie du territoire icaunais cette année, notamment à cause des conditions climatiques, d’autres facteurs viennent encore plus handicaper le travail des agriculteurs. C’est le cas des corbeaux et des pigeons qui sévissent au moment des semis et mettent en péril les futures récoltes de maïs et de tournesols. «On est envahi de corbeaux. Et quand je dis envahi, ce n’est pas une cinquantaine, ni une centaine, mais plusieurs centaines, pour ne pas dire des milliers, de corbeaux», indique Gaëlle Gries, agricultrice à Germigny. «Cela touche plusieurs communes de mon secteur : Germigny, Flogny-la-Chapelle, Butteaux, Beugnon… Ils hébergent sur les platanes de la départementale D905 entre Saint-Florentin et Tonnerre (à la sortie de Germigny)». Et les dégâts sont notables. «Ce sont plusieurs centaines d’hectares qui sont touchés», assure l’agricultrice.
Le cas de Gaëlle Gries est loin d’être isolé. Plus à l’ouest, en Puisaye, Brice Veaulin, agriculteur à Rogny-les-Sept-Ecluses, est lui aussi impacté. «J’ai presque 100 hectares sur les deux cultures (maïs et tournesols) sur mes 160 hectares d’assolement. Je ne peux pas être partout à la fois pour faire fuir ces nuisibles», confie-t-il.
Des journées et des nuits passées dans les champs
Alors, quelles solutions pour les agriculteurs ? «Il faut trouver des chasseurs», répond Brice Veaulin. «Les épouvantails et les canons effaroucheurs d’oiseaux, ce n’est pas une vie. Il faut aller faire le tour tous les jours, allumer et éteindre les appareils».
Gaëlle Gries a quasiment tout testé. «On a fait les effaroucheurs volants, le traitement anti-corbeau sur le maïs mais il va être interdit, de la présence humaine, des voitures dans les champs avec la radio pour faire croire qu’il y a quelqu’un…» Mais sans succès. «Avec plusieurs agriculteurs, on a été obligé de dormir au bout des champs pour faire fuir les corbeaux au fur et à mesure qu’ils venaient, pour qu’ils ne nous mangent pas nos futures récoltes», poursuit-elle. «Dès que l’on sème le maïs et le tournesol, il y en a un d’entre nous (les agriculteurs) qui passe sa journée au bout du champ à faire fuir les corbeaux. Quand je dis toute la journée, c’est de 5 h 30 du matin jusqu’à 22 heures. Pendant ce temps-là, on ne peut rien faire d’autre».
Certains agriculteurs pensent, comme pour la problématique des sangliers, à passer leur permis de chasse. Mais pour cela, il faut du temps, ce que ne possèdent pas la très grande majorité des agriculteurs. «Les journées sont déjà assez longues, on a du mal à tout faire. Si on passe du temps supplémentaire à chasser, on ne s’en sort plus», désespère Gaëlle Gries. «Et on n’a pas le temps d’attendre d’avoir le permis de chasse. C’est maintenant qu’il faut chasser les corbeaux. Aujourd’hui, on attend qu’il y ait des choses de mises en place pour nous aider», affirme l’agricultrice.
Un appel à l’aide aux services de l’État et aux chasseurs, pour que les agriculteurs puissent continuer à cultiver sereinement face à la menace de ces nuisibles volants.
Pour rappel, les destructions d’oiseaux sont terminées depuis le 31 juillet mais des tirs de pigeons (uniquement) sont possibles sur demande auprès de la DDT et des louvetiers qui mandatent ensuite des chasseurs.
Le cas de Gaëlle Gries est loin d’être isolé. Plus à l’ouest, en Puisaye, Brice Veaulin, agriculteur à Rogny-les-Sept-Ecluses, est lui aussi impacté. «J’ai presque 100 hectares sur les deux cultures (maïs et tournesols) sur mes 160 hectares d’assolement. Je ne peux pas être partout à la fois pour faire fuir ces nuisibles», confie-t-il.
Des journées et des nuits passées dans les champs
Alors, quelles solutions pour les agriculteurs ? «Il faut trouver des chasseurs», répond Brice Veaulin. «Les épouvantails et les canons effaroucheurs d’oiseaux, ce n’est pas une vie. Il faut aller faire le tour tous les jours, allumer et éteindre les appareils».
Gaëlle Gries a quasiment tout testé. «On a fait les effaroucheurs volants, le traitement anti-corbeau sur le maïs mais il va être interdit, de la présence humaine, des voitures dans les champs avec la radio pour faire croire qu’il y a quelqu’un…» Mais sans succès. «Avec plusieurs agriculteurs, on a été obligé de dormir au bout des champs pour faire fuir les corbeaux au fur et à mesure qu’ils venaient, pour qu’ils ne nous mangent pas nos futures récoltes», poursuit-elle. «Dès que l’on sème le maïs et le tournesol, il y en a un d’entre nous (les agriculteurs) qui passe sa journée au bout du champ à faire fuir les corbeaux. Quand je dis toute la journée, c’est de 5 h 30 du matin jusqu’à 22 heures. Pendant ce temps-là, on ne peut rien faire d’autre».
Certains agriculteurs pensent, comme pour la problématique des sangliers, à passer leur permis de chasse. Mais pour cela, il faut du temps, ce que ne possèdent pas la très grande majorité des agriculteurs. «Les journées sont déjà assez longues, on a du mal à tout faire. Si on passe du temps supplémentaire à chasser, on ne s’en sort plus», désespère Gaëlle Gries. «Et on n’a pas le temps d’attendre d’avoir le permis de chasse. C’est maintenant qu’il faut chasser les corbeaux. Aujourd’hui, on attend qu’il y ait des choses de mises en place pour nous aider», affirme l’agricultrice.
Un appel à l’aide aux services de l’État et aux chasseurs, pour que les agriculteurs puissent continuer à cultiver sereinement face à la menace de ces nuisibles volants.
Pour rappel, les destructions d’oiseaux sont terminées depuis le 31 juillet mais des tirs de pigeons (uniquement) sont possibles sur demande auprès de la DDT et des louvetiers qui mandatent ensuite des chasseurs.