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Agriculture biologique

Le bio’tifull day : une journée pour parler bio

La Chambre d’agriculture a organisé, le 14 février dernier, une journée dédiée à l’agriculture biologique pour répondre à toutes les questions que les agriculteurs, convertis ou non, se posent.
Par Orianne Mouton
Le bio’tifull day : une journée pour parler bio
Claude Boursier, agriculteur hôte du Bio’tifull day et vice-président de la Chambre d’agriculture, aux côtés d’Arnaud Delestre, élu à la Chambre d’agriculture.
Les agriculteurs parlent aux agriculteurs : c’est sous ce format affectionné pour les journées Innov’action que la Chambre d’agriculture a organisé cette journée pour parler bio. L’EARL Boursier, exploitation en agriculture biologique de Joux-la-ville, a accueilli de nombreux producteurs désireux d’en savoir plus. En effet, avec l’explosion du nombre de conversions dans l’Yonne et l’augmentation de la demande en produits, beaucoup se questionnent. Dans le cas de Claude Boursier et de son fils Vincent, les hôtes de la journée, la conversion a démarré en 2003 pour concerner finalement toutes les parcelles en 2013. Convertir son exploitation d’un seul coup ou en plusieurs fois ? C’est une des questions à laquelle la journée a tenté d’apporter des éléments de réponse.

Une matinée d’informations
La matinée a été consacrée à diverses questions : les marchés du bio, la conversion et la réglementation, la production de grandes cultures bio, la valeur ajoutée par la présence d’un élevage pour des grandes cultures bios, et les résultats économiques, dont les marges brutes, les impacts de la conversion sur les charges de mécanisation et la rentabilité. Conseillers de la Chambre d’agriculture et d’Alysé et agriculteurs ont partagé leurs expériences et leurs témoignages.
Divers sujets ont été abordés, comme les aides à la conversion, qui restent plafonnées à 15 000 € pour 2019. Mais l’agence de l’eau Seine Normandie, très attentive à la qualité de l’eau des zones de captage, interviendra une nouvelle fois pour les déplafonner. Pour Jean-Marc Coste, agriculteur récemment converti, les aides représentent un bon moyen d’essayer des cultures nouvelles, souvent incontournables en bio, sans risquer trop financièrement. Bien réfléchir son assolement en fonction des marchés des céréales secondaires et de son exploitation ; interroger les différents organismes certificateurs, qui ont des exigences différentes, avant de choisir ; anticiper le retard de versement des aides… Autant de petits «trucs et astuces du bio» divulgués pendant la journée.

L’élevage, un atout supplémentaire ?
Autre sujet abordé dans le cas où l’exploitation compte un atelier d’élevage, l’intérêt de l’utilisation du fumier pour la fertilisation n’est pas négligeable, mais à certaines conditions : l’élevage non bio ne doit pas être considéré comme industriel et il faut composter le fumier avant de l’utiliser.
L’après-midi a débuté par un temps d’échanges avec les conseillers de la Chambre d’agriculture et d’Alysé, pour répondre aux questions plus particulières. En clôture de la thématique, les agriculteurs hôtes ont présenté leur installation de triage et de stockage, véritable atout d’une exploitation de grandes cultures bio.