Agriculture biologique
Le Bio continue de progresser en Côte d’Or
De nombreux agriculteurs biologiques avaient fait le déplacement mercredi 8 février à Corcelles-les-Monts pour l’assemblée générale du GAB21. Pascal Guérin a présidé sa première assemblée depuis son élection l’an passé. Rencontre.

- Que retiendrez-vous de ce rendez-vous ?
«La nette progression du bio en Côte d’Or, de l’ordre de 15% en un an. Cela est une grande satisfaction. Une autre bonne nouvelle vient de la Ville de Dijon qui étudie l’hypothèse de créer une légumerie avec le Département. Nous sommes sur une bonne dynamique».
- Malgré cela, vous évoquez de nombreux freins au développement de l’agriculture biologique…
«Nous sommes en effet dans une situation paradoxale. La demande sociétale est sans précédent. L’agriculture biologique est identifiée par tous comme une solution à de nombreux problèmes environnementaux et de santé publique. Malheureusement, son développement est freiné par un ensemble d’obstacles. Nous subissons par exemple une gestion calamiteuse du versement des aides bio, prévues depuis 2015 et qui n’ont toujours pas été soldées. Ces aides sont pourtant indispensables pour accompagner la transition des exploitations agricoles vers un mode de production biologique».
- Subissez-vous moins la crise que l’agriculture conventionnelle ?
«Je pense que oui. La demande sociétale est forte et nos systèmes sont porteurs. Nous n’avons pas de problèmes sur les débouchés, bien au contraire. Il y a de la demande en viande et en céréales. L’arrivée de nouvelles conversions ne va pas poser de soucis pour absorber les productions. Tout cela reste malgré tout positif».
- Quelles ont été les conséquences des aléas climatiques de 2016 ?
«Nous les avons bien sûr subies, comme tout le monde, surtout dans les vignes où certaines situations sont très difficiles. Mais les autres productions ont été moins impactées. Nous n’avons pas les mêmes objectifs de rendements que l’agriculture conventionnelle et les conséquences n’ont pas été les mêmes. De plus, nos prix sont restés stables ce qui entraîne beaucoup moins de difficultés».
- Vous avez de nouveau souligné les missions d’accompagnements techniques de votre Groupement lors de cette assemblée.
«Elles sont très importantes et doivent assurer la réussite de chaque conversion. De plus, nous voulons amener à chaque producteur des débouchés principalement locaux. Chacun doit pouvoir garder un contact avec les consommateurs, même ceux qui s’inscrivent dans une filière dite plus longue. Le Gab21 a vocation d’accompagner tous les producteurs bio, les anciens comme les nouveaux. Il n’y a pas de sélection. Tout le monde doit arriver à vivre dignement de son métier. L’agriculture bio est peut-être une des seules à apporter cette garantie aujourd’hui à ses exploitants».
- Que produisez-vous dans votre ferme à Billy-lès-Chanceaux ?
«De viande bovine et des céréales. La moitié de l’exploitation est consacrée à l’élevage limousin à l’herbe. Avec mon épouse, nous transformons tous les animaux à la ferme. Ces derniers sont vendus en vente directe, en circuits courts, en Amap... Des clients viennent également chez nous. Nous avons aussi un atelier de transformation pour les cultures. Nous transformons le colza et le tournesol en huile qui est ensuite vendue en circuits courts et dans plusieurs magasins spécialisés bio autour de chez nous».
«La nette progression du bio en Côte d’Or, de l’ordre de 15% en un an. Cela est une grande satisfaction. Une autre bonne nouvelle vient de la Ville de Dijon qui étudie l’hypothèse de créer une légumerie avec le Département. Nous sommes sur une bonne dynamique».
- Malgré cela, vous évoquez de nombreux freins au développement de l’agriculture biologique…
«Nous sommes en effet dans une situation paradoxale. La demande sociétale est sans précédent. L’agriculture biologique est identifiée par tous comme une solution à de nombreux problèmes environnementaux et de santé publique. Malheureusement, son développement est freiné par un ensemble d’obstacles. Nous subissons par exemple une gestion calamiteuse du versement des aides bio, prévues depuis 2015 et qui n’ont toujours pas été soldées. Ces aides sont pourtant indispensables pour accompagner la transition des exploitations agricoles vers un mode de production biologique».
- Subissez-vous moins la crise que l’agriculture conventionnelle ?
«Je pense que oui. La demande sociétale est forte et nos systèmes sont porteurs. Nous n’avons pas de problèmes sur les débouchés, bien au contraire. Il y a de la demande en viande et en céréales. L’arrivée de nouvelles conversions ne va pas poser de soucis pour absorber les productions. Tout cela reste malgré tout positif».
- Quelles ont été les conséquences des aléas climatiques de 2016 ?
«Nous les avons bien sûr subies, comme tout le monde, surtout dans les vignes où certaines situations sont très difficiles. Mais les autres productions ont été moins impactées. Nous n’avons pas les mêmes objectifs de rendements que l’agriculture conventionnelle et les conséquences n’ont pas été les mêmes. De plus, nos prix sont restés stables ce qui entraîne beaucoup moins de difficultés».
- Vous avez de nouveau souligné les missions d’accompagnements techniques de votre Groupement lors de cette assemblée.
«Elles sont très importantes et doivent assurer la réussite de chaque conversion. De plus, nous voulons amener à chaque producteur des débouchés principalement locaux. Chacun doit pouvoir garder un contact avec les consommateurs, même ceux qui s’inscrivent dans une filière dite plus longue. Le Gab21 a vocation d’accompagner tous les producteurs bio, les anciens comme les nouveaux. Il n’y a pas de sélection. Tout le monde doit arriver à vivre dignement de son métier. L’agriculture bio est peut-être une des seules à apporter cette garantie aujourd’hui à ses exploitants».
- Que produisez-vous dans votre ferme à Billy-lès-Chanceaux ?
«De viande bovine et des céréales. La moitié de l’exploitation est consacrée à l’élevage limousin à l’herbe. Avec mon épouse, nous transformons tous les animaux à la ferme. Ces derniers sont vendus en vente directe, en circuits courts, en Amap... Des clients viennent également chez nous. Nous avons aussi un atelier de transformation pour les cultures. Nous transformons le colza et le tournesol en huile qui est ensuite vendue en circuits courts et dans plusieurs magasins spécialisés bio autour de chez nous».
État des lieux
Un état des lieux de l’agriculture biologique en Côte d’Or a été présenté durant l’assemblée. La surface dédiée à l’agriculture biologique atteint 22 585 ha à la date du 31 décembre 2016, soit 4,84% de la SAU du département, pour un total de 412 exploitations, soit 8,4% des fermes côte d’oriennes. Pas moins de 61 exploitations ont fait leur entrée dans le bio l’an passé
(17 en polyculture-élevage, 14 en viticulture, 13 en grandes cultures, 10 en élevage, 4 en maraîchage, 2 en PPAM : Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales et 1 en petits fruits).
(17 en polyculture-élevage, 14 en viticulture, 13 en grandes cultures, 10 en élevage, 4 en maraîchage, 2 en PPAM : Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales et 1 en petits fruits).