Gel sur cultures
Le bilan s'alourdit
Le gel du mois de février a fortement compromis les récoltes des grandes cultures, en Côte d'Or notamment. Parlementaires, conseillers généraux et régionaux du département ont été conviés par la FDSEA 21, les JA et la Chambre d'agriculture à une visite terrain au silo de La Villeneuve les Convers le 6 avril dernier.

La gravité de la situation, sur les plateaux en particulier, imposait une mobilisation d'envergure. C'est ce qui a été fait le 6 avril dernier avec la visite organisée par la FDSEA, les JA et la Chambre d'agriculture pour faire le point sur le terrain avec les parlementaires, les élus territoriaux et l'administration. D'abord les chiffres : 54% des surfaces en céréales et oléagineux du département ont été impactées par les dégâts du gel, soit 118 000 hectares. 62% des surfaces ont été resemées, 38% impactées n'ont pas été resemées et subiront donc des pertes de potentiel conséquentes (en moyenne 35%).
Les élus présents et tous ceux qui ont suivi la visite ont fait le constat du fort impact du gel sur les terres des plateaux, l'orge d'hiver s'avérant la plus touchée. L'ensemble du département porte les traces de cet épisode gélif intense et la production de blé, d'orge et de colza de 2012 devrait être inférieure 40% par rapport à une année normale.
[INTER]Tous impactés, tous solidaires[inter]
Les chiffres sont parlants et les comptes encore plus, pour la ferme Côte d'Or le bilan présenté par le président de la FDSEA 21, Fabrice Faivre, ne sera pas bon ; les rendements à la baisse, le coût des resemis, les frais de retournement... vont amener une diminution conséquente des marges brutes pour les parcelles impactées par le gel. Pour les exploitations céréalières des plateaux à faible potentiel, les charges estimée à 600€/ha ne seront même pas
couvertes.
Sur ce type d'exploitation le manque à gagner est estimé
hors prime à 471€/ha, soit à 77 680 euros à l'échelle de l'exploitation. Dégât collatéral si l'on peut dire, la production de paille va également se trouver impactée par les dégâts du gel. FDSEA et JA et la Chambre d'agriculture ont déjà tiré la sonnette d'alarme et ils ont sensibilisé les responsables présents à une baisse estimée à 50% par rapport à une année normale. Pour les organismes stockeurs la situation est tout aussi préoccupante, Marc Patriat, président du groupe coopératif Dijon Céréales a alerté sur le fait que pour la collecte non plus le compte n'y sera pas, la gestion des marchés et des contrats va s'en trouver compliquée. François Sauvadet, président du Conseil général, a invité tous les partenaires concernés à se réunir au sein d'une cellule gel afin d'envisager collectivement les moyens et les remèdes adaptés à cette situation.
[INTER]Des mesures d'urgence et des réformes de fond[inter]
Les conséquences économiques du gel étant maintenant chiffrées, les organisations présentes ont insisté sur la nécessité absolue de soulager rapidement les trésoreries des exploitations. Pour le secrétaire général de la FDSEA, Jean Bertrand «il y a urgence à mettre en place des outils et des moyens qui aident les céréaliers à passer cette deuxième année difficile. La situation est encore plus grave que l'année précédente et la sécheresse actuelle n'arrange rien». La sécheresse de 2011 a laissé des traces durables et ces nouveaux dégâts causés aux cultures exigent des réactions rapides. Pour le court terme, FDSEA et JA ont demandé des mesures techniques permettant des avances de trésorerie, la mise en œuvre du fonds d'allègement des charges et de prévoir dès maintenant le dégrèvement possible de la taxe sur le foncier non bâti.
A moyen terme il s'agit aussi de rouvrir le dossier du fonds de cotisation des calamités agricoles afin que l'ensemble des agriculteurs subissant des calamités et abondant au fonds puisse en bénéficier.
Les surfaces fourragères sont actuellement les seules à pouvoir prétendre à une indemnisation au titre du FNGCA; en l'absence de système assuranciel efficace et adapté aux zones à faible potentiel les céréaliers souhaitent voir évoluer la situation vers plus d'équité entre les producteurs. L'assurance récolte telle qu'elle existe est loin de donner satisfaction et de couvrir suffisamment les pertes réelles subies, les agriculteurs attendent dont une révision en profondeur du système actuel qui débouche sur une meilleure couverture.
Les élus présents et tous ceux qui ont suivi la visite ont fait le constat du fort impact du gel sur les terres des plateaux, l'orge d'hiver s'avérant la plus touchée. L'ensemble du département porte les traces de cet épisode gélif intense et la production de blé, d'orge et de colza de 2012 devrait être inférieure 40% par rapport à une année normale.
[INTER]Tous impactés, tous solidaires[inter]
Les chiffres sont parlants et les comptes encore plus, pour la ferme Côte d'Or le bilan présenté par le président de la FDSEA 21, Fabrice Faivre, ne sera pas bon ; les rendements à la baisse, le coût des resemis, les frais de retournement... vont amener une diminution conséquente des marges brutes pour les parcelles impactées par le gel. Pour les exploitations céréalières des plateaux à faible potentiel, les charges estimée à 600€/ha ne seront même pas
couvertes.
Sur ce type d'exploitation le manque à gagner est estimé
hors prime à 471€/ha, soit à 77 680 euros à l'échelle de l'exploitation. Dégât collatéral si l'on peut dire, la production de paille va également se trouver impactée par les dégâts du gel. FDSEA et JA et la Chambre d'agriculture ont déjà tiré la sonnette d'alarme et ils ont sensibilisé les responsables présents à une baisse estimée à 50% par rapport à une année normale. Pour les organismes stockeurs la situation est tout aussi préoccupante, Marc Patriat, président du groupe coopératif Dijon Céréales a alerté sur le fait que pour la collecte non plus le compte n'y sera pas, la gestion des marchés et des contrats va s'en trouver compliquée. François Sauvadet, président du Conseil général, a invité tous les partenaires concernés à se réunir au sein d'une cellule gel afin d'envisager collectivement les moyens et les remèdes adaptés à cette situation.
[INTER]Des mesures d'urgence et des réformes de fond[inter]
Les conséquences économiques du gel étant maintenant chiffrées, les organisations présentes ont insisté sur la nécessité absolue de soulager rapidement les trésoreries des exploitations. Pour le secrétaire général de la FDSEA, Jean Bertrand «il y a urgence à mettre en place des outils et des moyens qui aident les céréaliers à passer cette deuxième année difficile. La situation est encore plus grave que l'année précédente et la sécheresse actuelle n'arrange rien». La sécheresse de 2011 a laissé des traces durables et ces nouveaux dégâts causés aux cultures exigent des réactions rapides. Pour le court terme, FDSEA et JA ont demandé des mesures techniques permettant des avances de trésorerie, la mise en œuvre du fonds d'allègement des charges et de prévoir dès maintenant le dégrèvement possible de la taxe sur le foncier non bâti.
A moyen terme il s'agit aussi de rouvrir le dossier du fonds de cotisation des calamités agricoles afin que l'ensemble des agriculteurs subissant des calamités et abondant au fonds puisse en bénéficier.
Les surfaces fourragères sont actuellement les seules à pouvoir prétendre à une indemnisation au titre du FNGCA; en l'absence de système assuranciel efficace et adapté aux zones à faible potentiel les céréaliers souhaitent voir évoluer la situation vers plus d'équité entre les producteurs. L'assurance récolte telle qu'elle existe est loin de donner satisfaction et de couvrir suffisamment les pertes réelles subies, les agriculteurs attendent dont une révision en profondeur du système actuel qui débouche sur une meilleure couverture.