Technique
La sub-irrigation, pour abaisser les coûts de production
Un horticulteur dijonnais a reçu le prix de la dynamique agricole le mois dernier à Beaune. Retour sur une innovation particulièrement payante.

Des coûts de production en baisse de 15 à 20%.... Ces chiffres pourraient en faire rêver plus d'un. C'est pourtant ce qui arrive à Denis Guilemain, horticuteur à Crimolois, dans la périphérie dijonnaise. Le système mis en place en 2010 lui permet, à lui et à son frère Luc, d'économiser de l'eau, de l'engrais et d'éviter bon nombre de maladies comme le botrytis. «Au lieu d'un arrosage classique par le haut, tout passe par le sol» signale l'horticulteur, dont la production atteint un million de plantes chaque année.
En circuit fermé
Le sol est recouvert d'un film étanche et d'une couche de roche volcanique nommée pouzzolane. «Les drains noyés dans la pouzzolane amènent l'eau nécessaire à la plante, comme si elle était placée dans une soucoupe» explique Denis Guilemain. Quand le niveau atteint trois centimètres, les robinets sont coupés. L'eau part dans un bassin de stockage. Initialement récupérée par les toits de la serre, elle sera utilisée lors d'un prochain arrosage, d'où un système de circuit fermé. «Quand on arrose par le haut, tout ne va pas aux racines. Il y a des pertes d'eau dans laquelle l'engrais a été mis. Il y a donc une double économie, voire triple économie car nous avons moins de maladies avec la sub-irrigation. En effet, l'eau ne stagne plus sur les fleurs comme avant. C'était source à problèmes sanitaires» signale l'horticulteur.
[INTER]Amorti sur 9 ans[inter]
Le coût de l'installation, amorti sur neuf campagnes, s'élève à
150 000 euros pour une surface de 5 000m2. Le Gaec Bourgogne Plantes avait fait appel à une entreprise néerlandaise pour la réalisation des travaux. «Cette technique de sub-irrigation est encore rare en France mais elle bien développée en Belgique ou aux Pays-Bas» informe Denis Guilemain, qui fait part d'une autre de ses motivations : «dans ces pays là, les producteurs sont taxés sur les eaux qu'ils rejettent dans le sol. Nous avons en quelque sorte anticiper un point réglementaire qui pourrait bien arriver en France un jour ou l'autre».
Infos : retrouvez l'article de la cérémonie du 20ème prix de la dynamique agricole dans notre édition du 25 février, page 14.
En circuit fermé
Le sol est recouvert d'un film étanche et d'une couche de roche volcanique nommée pouzzolane. «Les drains noyés dans la pouzzolane amènent l'eau nécessaire à la plante, comme si elle était placée dans une soucoupe» explique Denis Guilemain. Quand le niveau atteint trois centimètres, les robinets sont coupés. L'eau part dans un bassin de stockage. Initialement récupérée par les toits de la serre, elle sera utilisée lors d'un prochain arrosage, d'où un système de circuit fermé. «Quand on arrose par le haut, tout ne va pas aux racines. Il y a des pertes d'eau dans laquelle l'engrais a été mis. Il y a donc une double économie, voire triple économie car nous avons moins de maladies avec la sub-irrigation. En effet, l'eau ne stagne plus sur les fleurs comme avant. C'était source à problèmes sanitaires» signale l'horticulteur.
[INTER]Amorti sur 9 ans[inter]
Le coût de l'installation, amorti sur neuf campagnes, s'élève à
150 000 euros pour une surface de 5 000m2. Le Gaec Bourgogne Plantes avait fait appel à une entreprise néerlandaise pour la réalisation des travaux. «Cette technique de sub-irrigation est encore rare en France mais elle bien développée en Belgique ou aux Pays-Bas» informe Denis Guilemain, qui fait part d'une autre de ses motivations : «dans ces pays là, les producteurs sont taxés sur les eaux qu'ils rejettent dans le sol. Nous avons en quelque sorte anticiper un point réglementaire qui pourrait bien arriver en France un jour ou l'autre».
Infos : retrouvez l'article de la cérémonie du 20ème prix de la dynamique agricole dans notre édition du 25 février, page 14.