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Bovins laitiers

La Simmental en pleine progression

La race mixte gagne en effectifs. Une journée d’études lui a été consacrée le 12 février.
Par Aurélien Genest
La Simmental en pleine progression
Thierry et Marcelline Perraudin ont proposé la visite de leur élevage dans le canton de Baigneux-les-Juifs.
Il y aura bientôt 4 000 Simmental en Côte d’Or et 40 000 en France. Le département a gagné 167 têtes en un an, le pays presque une millier. «De plus en plus d’éleveurs s’intéressent à nous et pour plein de raisons, notamment ses caractères fonctionnels, sa fertilité et sa rusticité» relève Hervé Vignon, à l’OS Simmental. Au Gaec de Toutifaut, près de Magny-Lambert, la mixité de la Simmental séduit : «Elle nous permet de gagner sur la viande, les veaux ont une réelle plus value» note Thierry Perraudin. Une autre raison explique sans doute cette hausse des effectifs : la bonne tenue du prix du lait l’an dernier. Pour Jean-François Dessolin, technicien à Côte d’Or Conseil élevage, les tarifs proposés n’ont pas incité les éleveurs côte d’oriens de Simmental à vendre leurs animaux. Si la quantité de lait a logiquement augmenté, la qualité n’a pas été au rendez-vous. «Les vaches infectées en cellules n’ont pas été vendues non plus et une forte dégradation des taux cellulaires est constatée sur le début d’année 2014» indique le technicien.

Le bâtiment change tout
Thierry et Marcelline Perraudin, qui avaient participé aux journées portes-ouvertes bâtiments le mois dernier, ont accueilli les personnes présentes à l’assemblée générale du syndicat. Mise en route en juin 2014, leur structure bois d’une capacité de 126 places en logettes a eu un effet direct sur le taux cellulaire. «Nous sommes redescendus à 210 000 après avoir dépassé le seuil des 300 000» fait remarquer Marcelline Perraudin, «le changement de bâtiment y a beaucoup contribué. Avant, nous étions en aire paillée avec une forte densité d’animaux». Changer de bâtiment, est-ce la solution pour s’attaquer au taux cellulaire ? «Peut-être, mais ça fait cher pour gagner une prime d’1,5 euro aux 1 000 litres !» plaisante Thierry Perraudin, rappelant que ce montant est attribué pour un taux inférieur à 250 000 cellules. L’éleveur évoque alors la chute libre du prix du lait en ce début d’année : «nous avons perdu 80 euros par rapport au prix de base il y a un an. Heureusement, la grille de l’Époisses devrait nous permettre de remonter légèrement la pente ce mois-ci». Le président du syndicat  Sylvain Aubry a évoqué cette conjoncture économique difficile lors de son rapport moral, sans oublier les aléas climatiques et des marchés de l’année écoulée. A sa plus grande satisfaction, cette conjoncture n’a pas freiné le dynamisme des éleveurs qui ont répondu présent aux rendez-vous départementaux et nationaux. Le président espère assister à une aussi belle fréquentation lors de l’actuel salon de l’agriculture, mais aussi à Eurogénétique, au concours départemental de Mirebeau-sur-Bèze, ainsi qu’à la fête départementale de l’agriculture à Dijon.