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Races

La Simmental de Côte-d'Or se penche sur le sanitaire

Le syndicat de la Simmental de Côte-d'Or propose un colloque destiné à faire le point sur plusieurs sujets de préoccupation des éleveurs, au premier rang desquels figurent les menaces sanitaires.

Par Berty Robert
La Simmental de Côte-d'Or se penche sur le sanitaire
Michel Menestrier, président du syndicat Simmental de Côte-d'Or et éleveur à Villy-en-Auxois.

Avec une vingtaine d'éleveurs dans le département (bio ou conventionnels), dont certains en zone Époisses, la race Simmental n'est certes pas hégémonique en Côte-d'Or, mais elle tient son rang, avec cette particularité supplémentaire d'être une race mixte lait-viande. Mardi 11 mars, à la salle polyvalente de Marey-sur-Tille, au nord de Dijon, le syndicat représentatif de la race organise, à partir de 9 h 45, un colloque au cours duquel de nombreux sujets d'actualité pourront être abordés. On y parlera génomie, importance de la mixité de la race, mais aussi immunité face aux menaces sanitaires du moment au premier rang desquelles figurent la FCO et la MHE, et d'autres pathologies. C'est pourquoi l'évènement sera notamment marqué par une table-ronde axée sur la question sanitaire, en présence de deux intervenants qui nourriront la réflexion des participants : Pierre Dubourg, dirigeant de la société Symbiopôle spécialisée dans l'alimentation et le bien-être animal, et Pierre-Elie Richard, directeur de Simmental France.

Génomie, mixité, immunité

Pour Michel Menestrier, éleveur et président du syndicat Simmental de Côte-d'Or depuis 4 ans, ce moment doit en tout cas constituer une vraie « fenêtre » de réflexion. « Sur la génomie de la race, par exemple, explique-t-il, depuis une dizaine d'années, les éleveurs se perfectionnent. Cette implication a un coût pour eux, mais le but est de les encourager à faire du génotypage, parce que, notamment, aujourd'hui, les mères à taureaux ne sont choisies que sur animaux génotypés. En Côte-d'Or nous tentons d'aider financièrement les éleveurs pour aller plus loin dans ce domaine. » Les progrès sont réels sur la question. Du point de vue des éleveurs, la génomie est un véritable outil pour aider à avancer, au même titre que le sexage des doses. La priorité, toutefois, reste sur la préservation de la mixité de la race, en progressant en parallèle sur la qualité de production, sur les aplombs et les mamelles. « Cette mixité lait-viande, confirme Michel Menestrier, est vraiment un trait important de la race auquel nous sommes très attachés. » L'immunité sera un des autres aspects essentiels de ce colloque, face aux problèmes sanitaires qui se posent, FCO, MHE, « mais aussi l'ehrlichiose, dont on parle très peu, souligne Michel Menestrier, c'est aussi une maladie vectorielle diffusée par des moustiques et là, en revanche, il n'existe pas de vaccin ! On doit donc vivre avec et les vaches doivent fabriquer leur immunité. Tout cela nous amène à réfléchir aux moyens de renforcer l'immunité des animaux. En 2024, avec les excès d'eau, le manque d'ensoleillement et les fourrages peu nourrissants, des problèmes se sont posés. Le but du colloque, c'est que tout le monde puisse apprendre quelque chose, que l'on soit en bio ou en conventionnel. »

Bientôt cent ans !

À noter, pour l'aspect convivial, que le repas servi à l'occasion du colloque sera 100 % Côte-d'Or. L'évènement permettra aussi aux participants de profiter d'une exposition de photos retraçant quelques grands moments du syndicat Simmental de Côte-d'Or : concours, foires de la Saint-Martin… Une bonne occasion de se replonger dans le passé à quelques années du centenaire du syndicat, qui interviendra en 2028. Enfin, une visite de l'exploitation de François Chevalier complétera ce colloque, l'après-midi, à Crecey-sur-Tille. « On est toujours contents d'aller voir des vaches, c'est donc une belle façon de prolonger la journée » conclut le président du syndicat.