FDSEA
La section bovine a tenu son assemblée générale
Les responsables de la section bovine de la FDSEA de l’Yonne avaient décidé d’innover cette année, en tenant leur assemblée générale dans l’Avallonnais, au plus près des éleveurs
Une douzaine d’agriculteurs se sont ainsi réunis pour l’occasion sous la neige, à Marrault, commune de Magny le 8 mars dernier, sur le Gaec des Teillats, pour une journée entière de débats et de discussions.
La matinée était dédiée au retour sur l’année syndicale 2015 ; une année compliquée pour les éleveurs allaitants. Ils ont évoqué la montée des manifestations de l’été (blocages des abattoirs et tables rondes) et la position adoptée dans l’Yonne : celle du dialogue avec la Sicavyl et la Cialyn. La section a réaffirmé que cette position était la bonne car les blocages n’ont finalement pas abouti à une hausse du prix de la viande. La section a acté la recherche de solutions concrètes sur le département, avec des rencontres des distributeurs mais aussi avec les transformateurs. Les éleveurs veulent obtenir une mise en avant de la filière «faibles kilométrages» que représente le fait d’élever, d’abattre, de transformer et de vendre une bête dans l’Yonne. Cette démarche est en opposition à ce qui est pratiqué chez Leclerc et Intermarché par exemple : si un magasin de l’Yonne veut acheter une bête à un éleveur local, celle-ci devra partir se faire abattre en Bretagne pour redescendre ensuite dans le département, sous forme de carcasse.
Redevenir des acteurs de la filière
La section a également fait le point sur les actions locales menées, comme : le sujet des foies douvés (cf article paru en novembre), la vache verte ou encore, les actions de communication autour de l’élevage. Les adhérents présents ont échangé sur les actualités du moment, notamment le FCO et les SNA, exprimant un ras le bol des formalités administratives et sanitaires et manifestant leurs inquiétudes et le «ras le bol de la paperasse». Ils ont fait un bilan du plan d’urgence à l’agriculture en faisant le constat que les fonds obtenus n’étaient pas suffisants au vues des perspectives 2016. Avant de partager un déjeuner commun, ils ont décidé du programme d’actions à entreprendre pour 2016 : continuer à dialoguer avec transformateurs et distributeurs, mais aussi réaffirmer leur volonté d’aller plus loin dans la contractualisation et la valorisation de leurs produits : «Nous devons réinvestir nos coopératives et nous intéresser plus aux prises de décisions». Cette année, les adhérents de la section bovine ont la volonté de redevenir acteurs de leurs filières et de s’engager en ce sens.
Après la pause-déjeuner, le groupe a échangé autour d’un cas concret : l’exploitation d’Arnaud et Pierre-Olivier Guyard, le Gaec des Teillats sise à Marrault (Cf encadré). Plus qu’une simple présentation de l’exploitation, l’après-midi a surtout permis d’échanger sur les sujets concrets tels que : les Maec, les impacts de la nouvelle Pac, l’emploi en exploitation bovins viande et l’introduction de luzerne dans la rotation et l’alimentation. Les éleveurs se sont prêtés au jeu et les échanges ont été constructifs et instructifs. Conçue comme un retour d’expérience, cette partie à permis à chacun d’exprimer son ressenti sur les différents sujets et les éleveurs n’ont pas hésité à se poser des questions ou à s’écouter. En 2016, la formule expérimentée lors de cette assemblée générale sera reconduite, forte d’avoir ramené de la convivialité et de la technique au sein de la section, ce qui de l’aveu de tous a été très enrichissant. Le seul regret vient du nombre réduit de participants alors que la réunion avait été programmée dans l’Avallonnais, à proximité du bassin principal d’élevage allaitant, afin de permettre au plus grand nombre d’y participer.
La matinée était dédiée au retour sur l’année syndicale 2015 ; une année compliquée pour les éleveurs allaitants. Ils ont évoqué la montée des manifestations de l’été (blocages des abattoirs et tables rondes) et la position adoptée dans l’Yonne : celle du dialogue avec la Sicavyl et la Cialyn. La section a réaffirmé que cette position était la bonne car les blocages n’ont finalement pas abouti à une hausse du prix de la viande. La section a acté la recherche de solutions concrètes sur le département, avec des rencontres des distributeurs mais aussi avec les transformateurs. Les éleveurs veulent obtenir une mise en avant de la filière «faibles kilométrages» que représente le fait d’élever, d’abattre, de transformer et de vendre une bête dans l’Yonne. Cette démarche est en opposition à ce qui est pratiqué chez Leclerc et Intermarché par exemple : si un magasin de l’Yonne veut acheter une bête à un éleveur local, celle-ci devra partir se faire abattre en Bretagne pour redescendre ensuite dans le département, sous forme de carcasse.
Redevenir des acteurs de la filière
La section a également fait le point sur les actions locales menées, comme : le sujet des foies douvés (cf article paru en novembre), la vache verte ou encore, les actions de communication autour de l’élevage. Les adhérents présents ont échangé sur les actualités du moment, notamment le FCO et les SNA, exprimant un ras le bol des formalités administratives et sanitaires et manifestant leurs inquiétudes et le «ras le bol de la paperasse». Ils ont fait un bilan du plan d’urgence à l’agriculture en faisant le constat que les fonds obtenus n’étaient pas suffisants au vues des perspectives 2016. Avant de partager un déjeuner commun, ils ont décidé du programme d’actions à entreprendre pour 2016 : continuer à dialoguer avec transformateurs et distributeurs, mais aussi réaffirmer leur volonté d’aller plus loin dans la contractualisation et la valorisation de leurs produits : «Nous devons réinvestir nos coopératives et nous intéresser plus aux prises de décisions». Cette année, les adhérents de la section bovine ont la volonté de redevenir acteurs de leurs filières et de s’engager en ce sens.
Après la pause-déjeuner, le groupe a échangé autour d’un cas concret : l’exploitation d’Arnaud et Pierre-Olivier Guyard, le Gaec des Teillats sise à Marrault (Cf encadré). Plus qu’une simple présentation de l’exploitation, l’après-midi a surtout permis d’échanger sur les sujets concrets tels que : les Maec, les impacts de la nouvelle Pac, l’emploi en exploitation bovins viande et l’introduction de luzerne dans la rotation et l’alimentation. Les éleveurs se sont prêtés au jeu et les échanges ont été constructifs et instructifs. Conçue comme un retour d’expérience, cette partie à permis à chacun d’exprimer son ressenti sur les différents sujets et les éleveurs n’ont pas hésité à se poser des questions ou à s’écouter. En 2016, la formule expérimentée lors de cette assemblée générale sera reconduite, forte d’avoir ramené de la convivialité et de la technique au sein de la section, ce qui de l’aveu de tous a été très enrichissant. Le seul regret vient du nombre réduit de participants alors que la réunion avait été programmée dans l’Avallonnais, à proximité du bassin principal d’élevage allaitant, afin de permettre au plus grand nombre d’y participer.
Gaec des Teillats
2 associés : Arnaud, installé en 1997 et Pierre-Olivier, en 2006
Main d’œuvre : 1 salarié à plein temps
Surface agricole utile : 469 hectares dont céréales 110 hectares (colza/ blé/orge triticale)
200 vaches mères de race charolaise et 120 brebis
Stratégie d’alimentation herbe ensilée et essai luzerne pour diminuer les correcteurs.
Exploitation engagée dans la Maec systèmes herbagers (mesure régionale)
Main d’œuvre : 1 salarié à plein temps
Surface agricole utile : 469 hectares dont céréales 110 hectares (colza/ blé/orge triticale)
200 vaches mères de race charolaise et 120 brebis
Stratégie d’alimentation herbe ensilée et essai luzerne pour diminuer les correcteurs.
Exploitation engagée dans la Maec systèmes herbagers (mesure régionale)