Cultures de printemps
La sécheresse impacte les rendements
La récolte des cultures de printemps touche à sa fin. Jean-Marc Krebs, directeur de 110 Bourgogne, livre les premiers résultats des adhérents de la coopérative : sans surprise, la sécheresse et la canicule ont eu un impact majeur.
L‘été a été rude pour les cultures de printemps. Si les résultats diffèrent en fonction des sols et des millimètres d’eau reçus des orages très localisés, dans de nombreuses zones du département le manque d’eau associé à la chaleur a eu de gros impacts sur les plantes, qui se ressentent dans les rendements.
Jean-Marc Krebs, directeur de 110 Bourgogne, donne les premiers rendements observés chez les adhérents de la coopérative : « En tournesol, on est entre 18 et 22 q/ha, il manque 5 à 6 q/ha par rapport à une année normale… Mais on s’attendait à pire que ça… la première parcelle récoltée était à 15 q/ha ! »
Gains de séchage en maïs grain
« En maïs grain, on est à 60 à 65 q/ha en moyenne par rapport à une récolte « normale » située entre 75 et 85 q/ha. Les rendements les plus dégradés descendent à 25-30 q/ha sur certaines parcelles… C’est ras les pâquerettes ! » La récolte du maïs grain touche à sa fin, et cette année, la sécheresse n’épargnant personne, certaines parcelles destinées au grain ont été rachetées et ensilées par des éleveurs en manque de fourrage pour l’hiver. Point positif, le taux d’humidité est intéressant pour les agriculteurs « On est aux alentours de 20 % d’humidité, entre 5 à 8 % de moins que d’habitude. C’est assez exceptionnel ! Les agriculteurs attendent pour récolter pour que le maïs sèche le plus possible. L’écart de rendement va pouvoir être compensé par les économies de séchage ! »
Concernant le soja, le directeur estime des rendements entre 12 et 18 q/ha, contre 25 q/ha l’an dernier. Le lin graine, filière développée pour le cahier des charges Bleu Blanc Cœur, s’en sort aussi moins bien que l’an dernier, avec un rendement moyen de 13 q/ha, soit 4 quintaux de moins qu’en 2017. Quant à la moutarde, Jean-Marc Krebs est consterné « la culture a été très impactée cette année, principalement à cause du gel et du salissement… Le rendement de 7 q/ha est loin du 13 q/ha de 2017. » Le chanvre affiche aussi des résultats décevants de 4,5 q/ha, contre 7 l’an dernier.
Jean-Marc Krebs, directeur de 110 Bourgogne, donne les premiers rendements observés chez les adhérents de la coopérative : « En tournesol, on est entre 18 et 22 q/ha, il manque 5 à 6 q/ha par rapport à une année normale… Mais on s’attendait à pire que ça… la première parcelle récoltée était à 15 q/ha ! »
Gains de séchage en maïs grain
« En maïs grain, on est à 60 à 65 q/ha en moyenne par rapport à une récolte « normale » située entre 75 et 85 q/ha. Les rendements les plus dégradés descendent à 25-30 q/ha sur certaines parcelles… C’est ras les pâquerettes ! » La récolte du maïs grain touche à sa fin, et cette année, la sécheresse n’épargnant personne, certaines parcelles destinées au grain ont été rachetées et ensilées par des éleveurs en manque de fourrage pour l’hiver. Point positif, le taux d’humidité est intéressant pour les agriculteurs « On est aux alentours de 20 % d’humidité, entre 5 à 8 % de moins que d’habitude. C’est assez exceptionnel ! Les agriculteurs attendent pour récolter pour que le maïs sèche le plus possible. L’écart de rendement va pouvoir être compensé par les économies de séchage ! »
Concernant le soja, le directeur estime des rendements entre 12 et 18 q/ha, contre 25 q/ha l’an dernier. Le lin graine, filière développée pour le cahier des charges Bleu Blanc Cœur, s’en sort aussi moins bien que l’an dernier, avec un rendement moyen de 13 q/ha, soit 4 quintaux de moins qu’en 2017. Quant à la moutarde, Jean-Marc Krebs est consterné « la culture a été très impactée cette année, principalement à cause du gel et du salissement… Le rendement de 7 q/ha est loin du 13 q/ha de 2017. » Le chanvre affiche aussi des résultats décevants de 4,5 q/ha, contre 7 l’an dernier.
Résultat
Résultats en maïs grain
La récolte du maïs grain a été réalisée au 15 septembre, soit avec un mois d’avance dans les limons battants profonds de Fabrice Dewulf dans le Gâtinais. Les résultats de 45 q/ha en moyenne sont décevants, d’autant plus que 2017 avait été une année exceptionnelle avec 98 q/ha. « Les conditions étaient très humides à l’implantation et puis c’est devenu trop sec après… Par contre cette année on gagne en humidité, avec 22 à 24 % contre 35 à 40 % habituellement. J’ai aussi fait de l’ensilage de maïs, la quantité était normale mais il y avait très peu de grains… » Concernant les autres cultures, l’agriculteur déplore la levée trop tardive de ses colzas, qui risquent de subir le froid de plein fouet à cette vitesse de développement. « J’avais aussi semé des cultures en dérobée après la moisson des céréales, je devais les récolter pour les animaux mais rien n’a levé. Idem pour les SIE qui lèvent tout juste. C’est la première année qu’on utilise autant de glyphosate tellement c’est impossible de passer avec les outils dans les champs. On userait trop de carburant et d’outils pour un résultat pas forcément bien. Je ne sais pas comment on fera sans lui des années comme celle-là ! »
Résultats en sarrasin et pois chiche
À Ligny le Châtel, Adrien Beau avait semé 28 ha de sarrasin, dont 22 ha en direct derrière un méteil en mai. À la récolte début septembre, soit un mois plus tôt que d’ordinaire, ses terres « qui n’ont pas un très bon potentiel » ont offert des rendements décevants : 3 q/ha de moyenne, alors que sa coopérative enregistre une moyenne de 10 q/ha. « L’an dernier on avait fait 9 q/ha de moyenne. On ne fait pas de super résultats mais l’intérêt pour nous est aussi de faire du méteil avant pour nourrir le troupeau. » Les semis de mai ont levé rapidement, puis la plante a beaucoup souffert de la sécheresse. Le jeune agriculteur a également semé du pois chiche, qui s’est implanté très difficilement avec les conditions humides. Un tiers de la parcelle semée n’a pas levé suite à un important orage, restreignant le rendement à 12 q/ha, avec des grains de petite taille.
Résultats en tournesol
L’implantation du tournesol a été difficile chez Nicolas Poinsot, principalement à cause de l’humidité. « C’était plutôt bien parti, il avait levé assez vite, mais il n’y a pas eu d’eau de la floraison jusqu’à la maturité, donc les amandes ne se sont pas remplies… Il y a eu de grosses disparités de potentiel dans la parcelle de 30 ha de tournesol, ce sont des sols argilo-calcaire superficiels avec une partie plus profonde. Mes rendements tournent autour de 21 q/ha cette année, alors que j’avais 36 q/ha l’an dernier… C’était une année record certes, j’avais eu 13 q/ha en 2016… En tout cas cette année le grain est petit et très léger, avec une humidité très basse avoisinant les 5 à 6 %. » L’agriculteur pensait arrêter le tournesol cette année « mais je vais devoir en remettre à la place du colza qui n’a pas levé… Je voulais réduire mon nombre de cultures, parce que je fais beaucoup de nouvelles cultures de printemps : lentilles, vesce, pois, trèfle. Je voulais me dégager du temps pour les récoltes d’automne… Finalement, je vais devoir courir dans un an !»
La récolte du maïs grain a été réalisée au 15 septembre, soit avec un mois d’avance dans les limons battants profonds de Fabrice Dewulf dans le Gâtinais. Les résultats de 45 q/ha en moyenne sont décevants, d’autant plus que 2017 avait été une année exceptionnelle avec 98 q/ha. « Les conditions étaient très humides à l’implantation et puis c’est devenu trop sec après… Par contre cette année on gagne en humidité, avec 22 à 24 % contre 35 à 40 % habituellement. J’ai aussi fait de l’ensilage de maïs, la quantité était normale mais il y avait très peu de grains… » Concernant les autres cultures, l’agriculteur déplore la levée trop tardive de ses colzas, qui risquent de subir le froid de plein fouet à cette vitesse de développement. « J’avais aussi semé des cultures en dérobée après la moisson des céréales, je devais les récolter pour les animaux mais rien n’a levé. Idem pour les SIE qui lèvent tout juste. C’est la première année qu’on utilise autant de glyphosate tellement c’est impossible de passer avec les outils dans les champs. On userait trop de carburant et d’outils pour un résultat pas forcément bien. Je ne sais pas comment on fera sans lui des années comme celle-là ! »
Résultats en sarrasin et pois chiche
À Ligny le Châtel, Adrien Beau avait semé 28 ha de sarrasin, dont 22 ha en direct derrière un méteil en mai. À la récolte début septembre, soit un mois plus tôt que d’ordinaire, ses terres « qui n’ont pas un très bon potentiel » ont offert des rendements décevants : 3 q/ha de moyenne, alors que sa coopérative enregistre une moyenne de 10 q/ha. « L’an dernier on avait fait 9 q/ha de moyenne. On ne fait pas de super résultats mais l’intérêt pour nous est aussi de faire du méteil avant pour nourrir le troupeau. » Les semis de mai ont levé rapidement, puis la plante a beaucoup souffert de la sécheresse. Le jeune agriculteur a également semé du pois chiche, qui s’est implanté très difficilement avec les conditions humides. Un tiers de la parcelle semée n’a pas levé suite à un important orage, restreignant le rendement à 12 q/ha, avec des grains de petite taille.
Résultats en tournesol
L’implantation du tournesol a été difficile chez Nicolas Poinsot, principalement à cause de l’humidité. « C’était plutôt bien parti, il avait levé assez vite, mais il n’y a pas eu d’eau de la floraison jusqu’à la maturité, donc les amandes ne se sont pas remplies… Il y a eu de grosses disparités de potentiel dans la parcelle de 30 ha de tournesol, ce sont des sols argilo-calcaire superficiels avec une partie plus profonde. Mes rendements tournent autour de 21 q/ha cette année, alors que j’avais 36 q/ha l’an dernier… C’était une année record certes, j’avais eu 13 q/ha en 2016… En tout cas cette année le grain est petit et très léger, avec une humidité très basse avoisinant les 5 à 6 %. » L’agriculteur pensait arrêter le tournesol cette année « mais je vais devoir en remettre à la place du colza qui n’a pas levé… Je voulais réduire mon nombre de cultures, parce que je fais beaucoup de nouvelles cultures de printemps : lentilles, vesce, pois, trèfle. Je voulais me dégager du temps pour les récoltes d’automne… Finalement, je vais devoir courir dans un an !»