Colza
La sécheresse compromet les semis
La sécheresse estivale qui touche le département soulève bien des questions sur le semis du colza et la réussite de son implantation, notamment dans les zones à forte pression d’altises.
Si certaines zones ont bénéficié de précipitations localisées, de nombreux agriculteurs désespèrent de la sécheresse de leurs parcelles. L’implantation du colza est la grande inconnue de cette fin d’été, avec différentes stratégies à adopter. Eric Bizot, conseiller en productions végétales à la Chambre d’agriculture de l’Yonne, fait le point sur la situation : «A vu de nez, les 2/3 des céréaliers ont semé leur colza avant le 20 août. Pour ceux qui ont eu de la pluie, le colza est au stade deux feuilles, il ne devrait pas y avoir de problème ! Il faut seulement se méfier des repousses de céréales qui risquent de pomper toute l’eau, un désherbage semble judicieux». Concernant les semis précoces n’ayant pas reçu d’eau, le spécialiste reste prudent «on attend la pluie et on espère que le colza aura levé d’ici le 1er septembre... Dans les zones à forte pression d’altises, si le colza atteint le stade quatre feuilles autour du 20 septembre, ce sera gagné, il sera en phase de croissance rapide et sera moins sensible aux ravageurs». Le colza qui lèverait plus tard risque d’arriver au stade de développement rapide début octobre, où les températures basses diminuent la capacité de croissance de la plante, qui devient plus sensible aux altises. Le désherbage est fortement déconseillé par Eric Bizot pour les parcelles qui restent à semer «d’abord parce que l’efficacité en milieu sec sera faible, ensuite s’il y a une incertitude sur la levée, il sera plus difficile d’implanter une culture de remplacement».
Colza non semé, que faire ?
La pression monte pour les agriculteurs qui n’ont pas encore semé le colza à cause de la sécheresse. Beaucoup d’incertitudes se bousculent, à commencer par la météo annonçant des orages localisés, mais toujours pas de précipitations assurées. Deux cas de figure sont possibles selon le technicien de la Chambre d’agriculture : «Dans les secteurs à forte pression d’altises ou en sols superficiels, si les sols sont très secs, le semis du colza semble compromis… On prendrait beaucoup de risques au niveau des ravageurs, sans leviers d’actions à activer… Il faudrait que les colzas soient au stade quatre feuilles au 20 septembre pour être suffisamment résistants. Même avec un apport organique au moment du semis, la pousse du colza reste très lente entre la levée et le stade quatre feuilles. Idem pour les plantes compagnes qui perturbent les ravageurs, elles n’auront pas le temps de se développer suffisamment pour assurer leur rôle si elles sont semées dans les conditions actuelles».
Dans les sols profonds épargnés par les altises, le semis peut s’effectuer jusqu’au 10, voire jusqu’au 15 septembre, avec l’espoir d’une pluie permettant la levée.
«Il faut réduire au maximum les coûts d’investissement»
Dans les zones touchées par la sécheresse, les agriculteurs projetant de semer du colza tardif doivent bien prendre en compte les difficiles conditions d’implantations du crucifère. «D’après les retours que j’ai, certains agriculteurs ont prévu de modifier l’assolement sur une partie des sols destinés au colza, et ils vont essayer de semer à faible coût sur l’autre partie. C’est le plus prudent dans les situations les plus incertaines, il faut réduire au maximum les coûts d’investissement : partir sur du colza lignée issu de semences de fermes si c’est possible. Au pire des cas, ça fera un couvert pas terrible… Mais au moins il n’y aura pas eu trop d’investissements. Par contre s’il y a de l’eau sur le semis, la levée sera assurée et il faudra faire un point à l’automne. Niveau désherbage, prévoir un passage en post levée précoce, quand le colza sera parti, pas avant !»
Colza non semé, que faire ?
La pression monte pour les agriculteurs qui n’ont pas encore semé le colza à cause de la sécheresse. Beaucoup d’incertitudes se bousculent, à commencer par la météo annonçant des orages localisés, mais toujours pas de précipitations assurées. Deux cas de figure sont possibles selon le technicien de la Chambre d’agriculture : «Dans les secteurs à forte pression d’altises ou en sols superficiels, si les sols sont très secs, le semis du colza semble compromis… On prendrait beaucoup de risques au niveau des ravageurs, sans leviers d’actions à activer… Il faudrait que les colzas soient au stade quatre feuilles au 20 septembre pour être suffisamment résistants. Même avec un apport organique au moment du semis, la pousse du colza reste très lente entre la levée et le stade quatre feuilles. Idem pour les plantes compagnes qui perturbent les ravageurs, elles n’auront pas le temps de se développer suffisamment pour assurer leur rôle si elles sont semées dans les conditions actuelles».
Dans les sols profonds épargnés par les altises, le semis peut s’effectuer jusqu’au 10, voire jusqu’au 15 septembre, avec l’espoir d’une pluie permettant la levée.
«Il faut réduire au maximum les coûts d’investissement»
Dans les zones touchées par la sécheresse, les agriculteurs projetant de semer du colza tardif doivent bien prendre en compte les difficiles conditions d’implantations du crucifère. «D’après les retours que j’ai, certains agriculteurs ont prévu de modifier l’assolement sur une partie des sols destinés au colza, et ils vont essayer de semer à faible coût sur l’autre partie. C’est le plus prudent dans les situations les plus incertaines, il faut réduire au maximum les coûts d’investissement : partir sur du colza lignée issu de semences de fermes si c’est possible. Au pire des cas, ça fera un couvert pas terrible… Mais au moins il n’y aura pas eu trop d’investissements. Par contre s’il y a de l’eau sur le semis, la levée sera assurée et il faudra faire un point à l’automne. Niveau désherbage, prévoir un passage en post levée précoce, quand le colza sera parti, pas avant !»