Visite d'exploitation
La sécheresse au centre des préoccupations
Dans un contexte de sécheresse qui affecte les exploitations agricoles, la FDSEA et les JA de Côte d'Or, en partenariat avec Orama, ont organisé une visite d'exploitation la semaine dernière dans le canton d'Is-sur-Tille.

Faire le point sur les dommages que subissent les agriculteurs et sur les contrats passés entre céréaliers et éleveurs : tels étaient les objectifs de la visite d'exploitation organisée la semaine dernière à Epagny, au nord de Dijon. Le rendez-vous était fixé à l'exploitation de Bernard et Jean-Marie Chaume. Les responsables de la FDSEA, des JA, de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or, d'Orama, de Dijon Céréales, de la préfecture et de la DDT étaient tous là. L'aspect de la parcelle de blé sur laquelle la visite a débuté témoignait de l'impact de la sécheresse.... Selon Arvalis-Institut du végétal, les prévisions sur les rendements de blé à l'échelon national seraient en recul de 20%. Pour Dominique Chambrette, le président de la Chambre d'agriculture, la baisse de rendements enregistrée en Côte d'Or devrait certes se situer à ce niveau, mais «ce ne sera qu'une moyenne» précise le président, «les précipitations ont été inégales dans le département et certains s'en tireront avec des baisses beaucoup plus importantes, comme ici dans ces terres superficielles». Selon Dominique Chambrette, près d'un quart des parcelles du département serait dans ce cas.
[INTER]La préfète à l'écoute[inter]
Le grain est une chose, la paille en est une autre. L'objectif des JA, de la FDSEA et de la Chambre d'agriculture est de conserver toute la paille de Bourgogne...en Bourgogne. Le mot d'ordre est simple : «Céréaliers, laissez votre paille. àleveurs, manifestez-vous et contractualisez». La FDSEA et les JA, par leurs présidents respectifs Fabrice Faivre et Antoine Daurelle, ont rappelé les récentes réunions sécheresse organisées sur l'ensemble du département. Alors que Fabrice Faivre parlait [I]«de l'urgence»[i] de laisser la paille aux éleveurs, Antoine Daurelle évoquait la notion de stocks et les nombreuses inquiétudes remontées du terrain, comme celles, par exemple, des producteurs laitiers, craignant à leur tour de lourds impacts dans les cultures de maÏs. Devant un auditoire dans lequel figurait Anne Boquet, la préfète du département et de la région, François Roze, ingénieur à la Chambre d'agriculture, a présenté un exposé sur la production et les besoins en paille du département. Un exposé plutôt alarmiste : d'ordinaire supérieure aux besoins, la production via ses prévisionnels se rapproche chaque jour un peu plus des besoins côte d'oriens de plus en plus grandissants. La météorologie du prochain mois est vivement espérée pluvieuse. Différents agriculteurs ont apporté leurs témoignages : Bernard et Jean-Marie Chaume (Epagny, 100 hectares de paille laissés à des éleveurs), Dominique Guyon (Pouilly-en-Auxois, échanges paille-fumier avec un céréalier) et Vincent Lavier (Saulx-le-Duc, commerce de paille avec des éleveurs de Saône-et-Loire). Marc Frot, président de la commission agriculture au Conseil général de Côte d'Or, a fait part d'une opération fauchage sur des bordures de route de Pontailler-sur-Saône, une quarantaine de bottes ayant été récoltées en deux jours. Jean-Pierre Fleury a quant à lui insisté sur l'importance de bien quantifier les besoins du département.
[INTER]Intervention d'Orama[inter]
Philippe Pinta, le président d'Orama, était présent à Epagny en compagnie du vice-président Christophe Terrain. [I]«Face à la sécheresse, la solidarité entre céréaliers et éleveurs est aujourd'hui une réalité»[i] a t-il déclaré, [I]«outre la sécurité qu'apporte le maÏs en alimentation animale, les producteurs de grains sont prêts à la prochaine moisson à fournir leur paille dans le cadre contractuel mis en place par la profession, au lieu de la broyer»[i]. [I]«Les céréaliers sont eux aussi sévèrement affectés par la sécheresse, ils demandent que leur situation soit également prise en compte par le Gouvernement»[i] a exposé Philippe Pinta, [I]«sur un plan plus général, la sécheresse qui frappe cette année les quatre plus grands pays producteurs de l'Union européenne, venant après les évènements climatiques de l'an dernier en Russie et en Australie, doit nous faire réfléchir. Produire n'est pas une affaire secondaire qui va de soi. Notre société doit adopter des solutions qui permettent de produire plus en même temps que produire mieux. L'approvisionnement de l'Europe et, plus encore, l'alimentation de nos voisins du sud de la Méditerranée, nous en fait obligation»[i].
[INTER]La préfète à l'écoute[inter]
Le grain est une chose, la paille en est une autre. L'objectif des JA, de la FDSEA et de la Chambre d'agriculture est de conserver toute la paille de Bourgogne...en Bourgogne. Le mot d'ordre est simple : «Céréaliers, laissez votre paille. àleveurs, manifestez-vous et contractualisez». La FDSEA et les JA, par leurs présidents respectifs Fabrice Faivre et Antoine Daurelle, ont rappelé les récentes réunions sécheresse organisées sur l'ensemble du département. Alors que Fabrice Faivre parlait [I]«de l'urgence»[i] de laisser la paille aux éleveurs, Antoine Daurelle évoquait la notion de stocks et les nombreuses inquiétudes remontées du terrain, comme celles, par exemple, des producteurs laitiers, craignant à leur tour de lourds impacts dans les cultures de maÏs. Devant un auditoire dans lequel figurait Anne Boquet, la préfète du département et de la région, François Roze, ingénieur à la Chambre d'agriculture, a présenté un exposé sur la production et les besoins en paille du département. Un exposé plutôt alarmiste : d'ordinaire supérieure aux besoins, la production via ses prévisionnels se rapproche chaque jour un peu plus des besoins côte d'oriens de plus en plus grandissants. La météorologie du prochain mois est vivement espérée pluvieuse. Différents agriculteurs ont apporté leurs témoignages : Bernard et Jean-Marie Chaume (Epagny, 100 hectares de paille laissés à des éleveurs), Dominique Guyon (Pouilly-en-Auxois, échanges paille-fumier avec un céréalier) et Vincent Lavier (Saulx-le-Duc, commerce de paille avec des éleveurs de Saône-et-Loire). Marc Frot, président de la commission agriculture au Conseil général de Côte d'Or, a fait part d'une opération fauchage sur des bordures de route de Pontailler-sur-Saône, une quarantaine de bottes ayant été récoltées en deux jours. Jean-Pierre Fleury a quant à lui insisté sur l'importance de bien quantifier les besoins du département.
[INTER]Intervention d'Orama[inter]
Philippe Pinta, le président d'Orama, était présent à Epagny en compagnie du vice-président Christophe Terrain. [I]«Face à la sécheresse, la solidarité entre céréaliers et éleveurs est aujourd'hui une réalité»[i] a t-il déclaré, [I]«outre la sécurité qu'apporte le maÏs en alimentation animale, les producteurs de grains sont prêts à la prochaine moisson à fournir leur paille dans le cadre contractuel mis en place par la profession, au lieu de la broyer»[i]. [I]«Les céréaliers sont eux aussi sévèrement affectés par la sécheresse, ils demandent que leur situation soit également prise en compte par le Gouvernement»[i] a exposé Philippe Pinta, [I]«sur un plan plus général, la sécheresse qui frappe cette année les quatre plus grands pays producteurs de l'Union européenne, venant après les évènements climatiques de l'an dernier en Russie et en Australie, doit nous faire réfléchir. Produire n'est pas une affaire secondaire qui va de soi. Notre société doit adopter des solutions qui permettent de produire plus en même temps que produire mieux. L'approvisionnement de l'Europe et, plus encore, l'alimentation de nos voisins du sud de la Méditerranée, nous en fait obligation»[i].