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Val de Saône

La salle, aussi, a débordé

Une réunion d’informations sur les crues était organisée mardi 21 juin à Brazey-en-Plaine.
Par Aurélien Genest
La salle, aussi, a débordé
Nicolas Michaud, Pierre Chatelon, Vincent Lavier et Jean-Luc Loizon ont répondu aux interrogations de la salle.
La Chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA de Côte d’Or avaient envoyé pas moins de 700 invitations. Les exploitants d’environ 80 communes val de Saône, de Chivres au nord de Pontailler-sur-Saîne, secteurs subissant les impacts des crues des dernières semaines, étaient conviés à une réunion informative, en présence de Pierre Chatelon, chef du service agricole de la DDT. «Nous sentions un grand besoin de communication sur les différentes démarches administratives à suivre, nous avions reçu de nombreux appels les jours précédents» confiait le responsable professionnel Nicolas Michaud. L’affluence enregistrée dans la petite salle de Brazey-en-Plaine confirmait cette attente du terrain.

Les participants ont appris sur place que la demande de reconnaissance de catastrophe naturelle était déjà enclenchée sur plusieurs communes. Pour «assurer le coup», les agriculteurs ont été invités à contacter leur maire si cette demande n’avait toujours pas été formulée auprès de la préfecture. «Les dernières crues ont eu des impacts essentiellement sur l’agriculture, nous ne sommes pas sur une problématique liée à l’habitat. Il faut sensibiliser les maires si ces derniers ne le sont pas» souligne Nicolas Michaud.

Des soutiens en cas de reconnaissance
La reconnaissance de la zone inondable en catastrophe naturelle résoudrait bien des problèmes, à l’heure où les inondations commencent à peser lourd dans les exploitations. Les parcelles non semées ou partiellement semées en 2016 ne seront pas pénalisées par rapport à la Pac. Comme l’avait annoncé le Ministre de l’agriculture début juin, le maintien de l’éligibilité aux aides de la Pac sera assuré (DPB, verdissement, paiement JA) si l’état de catastrophe naturelle est reconnu. Il sera également possible de déroger certaines règles s’appliquant au verdissement et en particulier au respect de la diversité des assolements et la présence de cultures fixatrices d’azote. La reconnaissance en catastrophe naturelle pourra engendrer le dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, le report des cotisations sociales MSA pour alléger la trésorerie des exploitants. Le dispositif de l’année blanche bancaire pourra également être mobilisé.

Un dossier qui ne date pas d’hier
Suivie par les conseillers départementaux Emmanuelle Coint et Gilles Delepau, présents à chaque demande de la profession, cette réunion a permis à Vincent Lavier, Nicolas Michaud, Jean-Luc Loizon et Fabrice Faivre  de revenir sur les différentes démarches mises en place sur la gestion et le suivi des inondations depuis mai 2013.
La profession fait tout son possible pour éviter ces sinistres du printemps et souhaite informer du mieux possible les agriculteurs du val de Saône sur l’avancée des dossiers.