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Témoignage

La réussite du bio

Frédéric Rossignol affiche une pleine satisfaction de sa conversion en agriculture biologique : «Nous ne reviendrions pas en arrière, c’est certain, même si le climat nous a mis cette année dans une certaine difficulté. Le bio, très technique, nous a sortis d’une certaine routine».
Par Ma signature
La réussite du bio
« Nous avons suivi plusieurs formations, toutes très intéressantes. C’est une autre façon de faire. Sur le plan économique, nous nous en sortons beaucoup mieux. Nous l’avons bien vu durant nos cinq années de conversion, durant lesquelles nous avions à la fois du bio et du conventionnel : les meilleures marges étaient systématiquement réalisées par les cultures AB. Oui, il est possible de ne plus traiter ses champs et de gagner sa vie correctement ». Plusieurs raisons ont poussé les associés du Gaec de Neuvelle à se convertir, comme l’indique Frédéric Rossignol : «En conventionnel, nous avions parfois la chance de réaliser de très bons rendements, mais ceux-ci ne permettaient pas forcément de bien en vivre, je pense ici à l’effondrement des cours intervenu avant les années 2010. Je me souviens d’un rendement de 120q/ha en maïs : en déduisant les coûts du séchage, la vente de la production n’avait pas atteint les 100 euros de la tonne et nous n’avions pas gagné notre vie. Pour le passage en bio, il y avait aussi et surtout la conscience de la nocivité des produits phytosanitaires, qui est tout de même loin d’être neutre sur l’environnement et la santé. Je réalisais moi-même les traitements au sein du Gaec et j’y pensais de plus en plus. La venue de mon premier enfant m’a fait encore plus réfléchir».