Mobilisation éleveurs
La restauration hors foyer sous contrôle
Après les transformateurs la semaine dernière, les éleveurs ont ciblé la restauration hors foyer, pour y contrôler notamment l’origine des viandes servies sur les tables.
La mobilisation des éleveurs ne faiblit pas. Après les transformateurs il y a huit jours, leur action a ciblé cette semaine la restauration hors foyer. Au total près d’une soixantaine d’éleveurs ont visité différentes enseignes franchisées, à Sens, Auxerre et Cussy-les-Forges, pour y contrôler l’origine des viandes et produits affichés au menu. Vérifiant par ailleurs si la hausse des prix négociée suite aux accords de juin était ou non appliquée.
Ils étaient une vingtaine, ce vendredi après-midi, à patienter devant le restaurant Courte-Paille, dans l’attente de la fin du service, afin de ne pas pénaliser les clients présents. Une visite impromptue, qui a contraint le directeur de l’établissement, absent à cet instant, à revenir sur les lieux pour entamer le dialogue avec les éleveurs. A l’entrée, l’affichette (obligatoire) spécifiant l’origine des viandes, a comme un petit goût d’Europe : onglet de Pologne, hampe autrichienne, faux filet italien, carpaccio allemand… Seuls les steaks hachés et tartares sont exclusivement d’origine française ; Pour les autres catégories, c’est selon les marchés. Toute la viande provenant d’une plateforme située à Pithiviers dans le Loiret. Les éleveurs s’interrogent : «notre but, en venant ici, c’est de comprendre pourquoi vous vous approvisionnez ailleurs, alors qu’à une centaine de mètres, vous disposez d’un marchand de bestiaux qui livre déjà toute sa production à Bigard ? Où est le bilan carbone?» La conséquence d’achats centralisés pour tous les restaurants de la chaine et de l’interdiction de s’approvisionner ailleurs, selon le responsable de l’établissement, qui vient toutefois de recevoir un mail de l’enseigne, «m’informant que c’était la dernière semaine où je recevais de la viande autre que française» Les éleveurs ont déjà prévenu qu’ils viendraient vérifier dans les semaines à venir. Pour l’heure, aucune trace dans les factures présentées, de la hausse des prix, contractualisée par les accords de juin dernier.
Elevé en Espagne, découpé aux Pays-Bas, consommé en France
A quelques km de là, sur l’aire de repos de l’A6, un autre restaurant, au nom évocateur d’un pachyderme amphibie africain ! Beaucoup de monde en ce jour de départ en vacances et un accueil pour le moins distant et désinvolte, de la part du responsable,s face aux interrogations des producteurs : « on a notre centrale d’achat, moi, je ne sais rien ! On fait partie d’un groupe, je me contente de commander» L’augmentation des prix des produits suite aux accords de juin ? «Appelez les abattoirs ! Ce sont eux qui fixent les prix, c’est pas moi !» Aux yeux des éleveurs, «l’aveu manifeste que vous faites partie de ces gens qui ne respectent pas les accords» Mauvaise pioche également vis à vis des contrôles sur l’origine des viandes : bavette et entrecôte d’Allemagne, steak surprise (sic !) italien… Ou comme sur cette étiquette à l’intitulé pour le moins désastreux, vis à vis de l’empreinte carbone : «né, élevé et abattu en Espagne, découpé aux Pays-Bas». De toute façon rétorque le directeur : «90% de notre clientèle, ce sont des Parisiens qui n’ont jamais vu une vache de leur vie !» Peut-être de quoi donner l’idée aux éleveurs de l’Avallonnais, de revenir accompagnés la prochaine fois !
Le bon point du jour pour le restaurant «Pataterie» à Sens, qui fait un sans faute avec 100% des produits d’origine française, suivi de l’enseigne auxerroise «La Boucherie», avec 70 % des viandes servies, achetées sur le territoire national. A Auxerre, la délégation d’éleveurs a poursuivi sa visite en rencontrant le directeur de «Bourgogne Produits Frais», un grossiste qui, depuis 2012, poursuit une action de valorisation de la viande charolaise, en lien avec le Conseil régional.
Ils étaient une vingtaine, ce vendredi après-midi, à patienter devant le restaurant Courte-Paille, dans l’attente de la fin du service, afin de ne pas pénaliser les clients présents. Une visite impromptue, qui a contraint le directeur de l’établissement, absent à cet instant, à revenir sur les lieux pour entamer le dialogue avec les éleveurs. A l’entrée, l’affichette (obligatoire) spécifiant l’origine des viandes, a comme un petit goût d’Europe : onglet de Pologne, hampe autrichienne, faux filet italien, carpaccio allemand… Seuls les steaks hachés et tartares sont exclusivement d’origine française ; Pour les autres catégories, c’est selon les marchés. Toute la viande provenant d’une plateforme située à Pithiviers dans le Loiret. Les éleveurs s’interrogent : «notre but, en venant ici, c’est de comprendre pourquoi vous vous approvisionnez ailleurs, alors qu’à une centaine de mètres, vous disposez d’un marchand de bestiaux qui livre déjà toute sa production à Bigard ? Où est le bilan carbone?» La conséquence d’achats centralisés pour tous les restaurants de la chaine et de l’interdiction de s’approvisionner ailleurs, selon le responsable de l’établissement, qui vient toutefois de recevoir un mail de l’enseigne, «m’informant que c’était la dernière semaine où je recevais de la viande autre que française» Les éleveurs ont déjà prévenu qu’ils viendraient vérifier dans les semaines à venir. Pour l’heure, aucune trace dans les factures présentées, de la hausse des prix, contractualisée par les accords de juin dernier.
Elevé en Espagne, découpé aux Pays-Bas, consommé en France
A quelques km de là, sur l’aire de repos de l’A6, un autre restaurant, au nom évocateur d’un pachyderme amphibie africain ! Beaucoup de monde en ce jour de départ en vacances et un accueil pour le moins distant et désinvolte, de la part du responsable,s face aux interrogations des producteurs : « on a notre centrale d’achat, moi, je ne sais rien ! On fait partie d’un groupe, je me contente de commander» L’augmentation des prix des produits suite aux accords de juin ? «Appelez les abattoirs ! Ce sont eux qui fixent les prix, c’est pas moi !» Aux yeux des éleveurs, «l’aveu manifeste que vous faites partie de ces gens qui ne respectent pas les accords» Mauvaise pioche également vis à vis des contrôles sur l’origine des viandes : bavette et entrecôte d’Allemagne, steak surprise (sic !) italien… Ou comme sur cette étiquette à l’intitulé pour le moins désastreux, vis à vis de l’empreinte carbone : «né, élevé et abattu en Espagne, découpé aux Pays-Bas». De toute façon rétorque le directeur : «90% de notre clientèle, ce sont des Parisiens qui n’ont jamais vu une vache de leur vie !» Peut-être de quoi donner l’idée aux éleveurs de l’Avallonnais, de revenir accompagnés la prochaine fois !
Le bon point du jour pour le restaurant «Pataterie» à Sens, qui fait un sans faute avec 100% des produits d’origine française, suivi de l’enseigne auxerroise «La Boucherie», avec 70 % des viandes servies, achetées sur le territoire national. A Auxerre, la délégation d’éleveurs a poursuivi sa visite en rencontrant le directeur de «Bourgogne Produits Frais», un grossiste qui, depuis 2012, poursuit une action de valorisation de la viande charolaise, en lien avec le Conseil régional.