Cerises
La récolte fait grise mine
Le gel, la grêle puis la canicule. Les cerises de l’Yonne ont beaucoup souffert cette année avec des récoltes qui en pâtissent. Alain Duruz, producteur à Jussy a vu sa récolte diminuer de moitié par rapport à l’année dernière, qui n’était déjà pas fameuse.

«Le bilan de la récolte de cerises de cette année est sans appel. On est sur une demi-récolte par rapport à l’an dernier. Ça handicap une nouvelle fois les exploitations», constate Alain Duruz, producteur à Jussy. «Bien qu’on ait des prix de ventes supérieurs à l’année dernière, on reste sur une année compliqué».
Il faut dire que la météo n’a pas été clémente avec les agriculteurs, cette année encore. «On a souffert du gel de printemps, qui nous a fait pas mal de dégâts. Et trois semaines après, on a pris la grêle qui a occasionné des dégâts apparents. Sur certains vergers, les cerises étaient difformes alors on ne les a pas ramassées car commercialement c’est très compliqué avec la grande distribution», confie-t-il. «J’ai fait mes calculs et je suis à 45-50 % de récolte en moins par rapport à l’année n-1».
Jussy n’est pas la seule commune à avoir été impacté par les conditions climatiques. «Il y a eu Escolives-Sainte-Camille, la Cour Barrée, Vallan, Gy-l’Évêque. Coulanges-la-Vineuse est passée entre les gouttes. La commune a subi peu d’impact par rapport aux autres», indique Alain Duruz. «Il y a une visite qui a été organisée avec la DTT pour la mise en place des calamités agricoles en juin. Il y a un zonage à faire car des communes ont très fortement été impactées, il ne restait rien. À Vallan, des vergers entiers ont perdu leur récolte».
Un marché devenu compliqué
Les fortes chaleurs ont eu un impact important sur les récoltes. «Le problème c’est que ça a fait avancer les maturités très rapidement. Sur des vergers, il y a quasiment tous les hauts d’arbres que l’on n’a pas ramassés car ça a été cuit par la chaleur», avance le producteur de Jussy. Autre conséquence, «au niveau des marchés, la saison a mis du temps à démarrer. Moi j’ai mis en route la saison le 3 juin, on a cueilli une journée et ensuite on n’a pas cueilli pendant 10 jours. Mais le problème c’est que tous les autres bassins de production, notamment les monts du Lyonnais et l’Alsace, étaient comme nous. Et maintenant ils arrivent au même moment que nous sur les marchés donc on n’a plus le décalage que l’on avait habituellement, donc il y a de la production mais pas assez de demande en face», assure-t-il.
De plus, les producteurs sont confrontés aux marchés étrangers. «Il y a l’Espagne, l’Italie, la Belgique, sans compter les pays de l’Est avec la Roumanie et la Bulgarie qui sont de très gros producteurs».
Une autre problématique, concurrentielle cette fois, n’arrange pas les choses. «C’est la course aux prix. Certains se permettent de casser les prix. C’est une aberration. On sait que l’on est dans une année très compliqué et certains trouvent encore le moyen d’empirer les choses. C’est absurde car on n’a aucun intérêt à fonctionner comme ça», s’indigne Alain Duruz.
Celui qui possède huit hectares de vergers se montre pessimiste quant à la suite à venir de la production de cerises dans l’Yonne. «Je ne vois pas comment on va pouvoir relever la tête s’il n’y a pas quelque chose qui se passe pour cette production. Ça devient très anecdotique pour les professionnels. On est dans les mauvaises années et je pense qu’on n’a encore pas vu le pire», conclut Alain Duruz.
Il faut dire que la météo n’a pas été clémente avec les agriculteurs, cette année encore. «On a souffert du gel de printemps, qui nous a fait pas mal de dégâts. Et trois semaines après, on a pris la grêle qui a occasionné des dégâts apparents. Sur certains vergers, les cerises étaient difformes alors on ne les a pas ramassées car commercialement c’est très compliqué avec la grande distribution», confie-t-il. «J’ai fait mes calculs et je suis à 45-50 % de récolte en moins par rapport à l’année n-1».
Jussy n’est pas la seule commune à avoir été impacté par les conditions climatiques. «Il y a eu Escolives-Sainte-Camille, la Cour Barrée, Vallan, Gy-l’Évêque. Coulanges-la-Vineuse est passée entre les gouttes. La commune a subi peu d’impact par rapport aux autres», indique Alain Duruz. «Il y a une visite qui a été organisée avec la DTT pour la mise en place des calamités agricoles en juin. Il y a un zonage à faire car des communes ont très fortement été impactées, il ne restait rien. À Vallan, des vergers entiers ont perdu leur récolte».
Un marché devenu compliqué
Les fortes chaleurs ont eu un impact important sur les récoltes. «Le problème c’est que ça a fait avancer les maturités très rapidement. Sur des vergers, il y a quasiment tous les hauts d’arbres que l’on n’a pas ramassés car ça a été cuit par la chaleur», avance le producteur de Jussy. Autre conséquence, «au niveau des marchés, la saison a mis du temps à démarrer. Moi j’ai mis en route la saison le 3 juin, on a cueilli une journée et ensuite on n’a pas cueilli pendant 10 jours. Mais le problème c’est que tous les autres bassins de production, notamment les monts du Lyonnais et l’Alsace, étaient comme nous. Et maintenant ils arrivent au même moment que nous sur les marchés donc on n’a plus le décalage que l’on avait habituellement, donc il y a de la production mais pas assez de demande en face», assure-t-il.
De plus, les producteurs sont confrontés aux marchés étrangers. «Il y a l’Espagne, l’Italie, la Belgique, sans compter les pays de l’Est avec la Roumanie et la Bulgarie qui sont de très gros producteurs».
Une autre problématique, concurrentielle cette fois, n’arrange pas les choses. «C’est la course aux prix. Certains se permettent de casser les prix. C’est une aberration. On sait que l’on est dans une année très compliqué et certains trouvent encore le moyen d’empirer les choses. C’est absurde car on n’a aucun intérêt à fonctionner comme ça», s’indigne Alain Duruz.
Celui qui possède huit hectares de vergers se montre pessimiste quant à la suite à venir de la production de cerises dans l’Yonne. «Je ne vois pas comment on va pouvoir relever la tête s’il n’y a pas quelque chose qui se passe pour cette production. Ça devient très anecdotique pour les professionnels. On est dans les mauvaises années et je pense qu’on n’a encore pas vu le pire», conclut Alain Duruz.