A Noiron-sous-Gevrey, en Côte d'Or
La récolte du safran, c'est en ce moment
Une habitante de Noiron-sous-Gevrey cultive la fleur de safran depuis deux ans. La récolte bat actuellement son plein dans une petite parcelle de 1000 m2.

A Noiron-sous-Gevrey, à une quinzaine de kilomètres au sud de Dijon, une récolte peu banale est en train de s'effectuer : celle du safran. Cette épice très recherchée pour son arôme, sa saveur et son pouvoir colorant est cultivée par Sylvie Lagier, une ancienne secrétaire comptable. Tombée sous le charme de cette fleur lors d'une émission télé il y a un peu plus de deux ans, cette femme de 49 ans a quitté son emploi pour se consacrer à cette culture et devenir productrice de safran. [I]«Après avoir obtenu mon BPREA au CFA de Quétigny début 2010, j'ai loué une parcelle de 1000 m2 sur laquelle j'ai planté 30 000 bulbes de Crocus Sativus»[i] explique la côte d'orienne. Près de 16 000 fleurs ont été récoltées l'an passé pour un total de 80 grammes de safran. La récolte 2011 sera beaucoup plus importante puisque les bulbes se multiplient sur la parcelle de Noiron et les stigmates sont plus grands et plus lourds que l'an passé. Cet été, Sylvie Lagier a même planté une seconde parcelle à Clémencey, une commune à proximité de Gevrey-Chambertin.
[INTER]Quatre semaines intenses[inter]
Après une plantation en juillet, la récolte débute généralement fin septembre et dure environ quatre semaines. Comme d'autres productions agricoles du département, la récolte du safran avait une bonne dizaine de jours d'avance cette année. [I]«Il faut choisir le moment opportun pour cueillir»[i] précise Sylvie Lagier, [I]«la plante fleurit à l'aube et doit rester le moins de temps possible sur la tige. Elle fane en 24 heures et plus le temps passe, plus ses stigmates perdent couleur et arôme»[i]. Aidée par son fils Maxime, la productrice de safran extrait ensuite les stigmates qu'elle fera immédiatement sécher. Ce travail minutieux nécessite un temps considérable qui ne saurait être reporté, dans le but de préserver la qualité du produit. [I]«Un safranier peut travailler jusqu'à 19 heures par jour pour récolter les fleurs, séparer les pistils, puis les sécher. Le travail est réalisé dans l'urgence car la belle se meurt en quelques heures»[i] confie Sylvie Lagier. Aujourd'hui, l'objectif de la productrice est de commercialiser son safran dans un grand nombre de restaurants. Un retour sur investissement est espéré dans les prochaines années. Le safran de Bourgogne de Sylvie Lagier est vendu 30 euros le gramme. [I]«On peut en trouver moins cher sur le marché mais après, c'est une question de qualité. Vu son prix de vente, le safran est au cœur de gros trafics et il est souvent frelaté. Il n'est pas rare de trouver des produits autres que les stigmates pour augmenter le poids du produit»[i] prévient la productrice de safran.
[INTER]Quatre semaines intenses[inter]
Après une plantation en juillet, la récolte débute généralement fin septembre et dure environ quatre semaines. Comme d'autres productions agricoles du département, la récolte du safran avait une bonne dizaine de jours d'avance cette année. [I]«Il faut choisir le moment opportun pour cueillir»[i] précise Sylvie Lagier, [I]«la plante fleurit à l'aube et doit rester le moins de temps possible sur la tige. Elle fane en 24 heures et plus le temps passe, plus ses stigmates perdent couleur et arôme»[i]. Aidée par son fils Maxime, la productrice de safran extrait ensuite les stigmates qu'elle fera immédiatement sécher. Ce travail minutieux nécessite un temps considérable qui ne saurait être reporté, dans le but de préserver la qualité du produit. [I]«Un safranier peut travailler jusqu'à 19 heures par jour pour récolter les fleurs, séparer les pistils, puis les sécher. Le travail est réalisé dans l'urgence car la belle se meurt en quelques heures»[i] confie Sylvie Lagier. Aujourd'hui, l'objectif de la productrice est de commercialiser son safran dans un grand nombre de restaurants. Un retour sur investissement est espéré dans les prochaines années. Le safran de Bourgogne de Sylvie Lagier est vendu 30 euros le gramme. [I]«On peut en trouver moins cher sur le marché mais après, c'est une question de qualité. Vu son prix de vente, le safran est au cœur de gros trafics et il est souvent frelaté. Il n'est pas rare de trouver des produits autres que les stigmates pour augmenter le poids du produit»[i] prévient la productrice de safran.
Contact
Sylvie Lagier, 33, route de Seurre, 21910 Noiron-sous-Gevrey, site (voir ci dessous) , courriel : sylfran@wanadoo.fr, portable : 06 38 81 55 95.