Moissons 2012
La récolte 2012 vue par les coopératives
Petit tour des coopératives céréalières du département. De l'avis de tous, les résultats sont quantitativement satisfaisants, avec de bonnes surprises, comme en orges de printemps, où les rendements sont globalement supérieurs à la moyenne, voire historiques sur certains secteurs.

Les moissons sont aujourd'hui quasiment terminées et l'on en est à l'heure des premiers bilans. Des moissons [I]«quantitativement satisfaisantes»[i], pour Germain Bour, directeur de la coopérative Cerepy, qui enregistre une collecte supérieure de 10 % à l'an passé en volume global. La bonne surprise de l'année vient des orges de printemps, avec des pics de rendements à 90 q/ha, pour une moyenne de 75 q. En hausse de près de 20 % par rapport à la moyenne des années antérieures. Conséquence d'un printemps humide évitant tout stress hydrique. Satisfaction également pour les orges d'hiver qui s'en sortent plutôt bien : [I]«certainement la culture qui a eu une capacité de récupération suite au gel, la plus importante. On a fait une campagne quasi normale, avec des rendements chez nous, de l'ordre de 75 à 80 q/ha, sans problème de qualité et un très bon calibrage»[i]. Grande hétérogénéité en colza, avec des rendements de 20 à 50 q selon les parcelles : [I]«c'est vraiment l'accordéon ! Avec une moyenne autour de 35 q/ha»[i]. La diminution cette année, du nombre de siliques étant compensée par un PMG (Poids Mille Grains) très élevé. Homogénéisation au niveau variétal, avec peu de différences marquées entre espèces hybrides et lignées. Autre bonne surprise : les blés qui, à l'exception du secteur de Flogny la Chapelle fortement impacté par les gels, ont des rendements s'échelonnant de 45 à 90 q/ha, voire des résultats à trois chiffres sur certaines parcelles. La qualité protéinique est toutefois moyenne, les épisodes pluvieux sur des blés à maturité, ayant engendré un processus de démarrage de la germination. Autres conséquences de la météo printanière humide : [I]«un resalissement tardif engendrant une présence marquée de rhizotome et d'ergot»[i]. MaÏs et tournesol laissant à ce jour entrevoir des résultats prometteurs.
[INTER]De bonnes surprises[inter]
[I]«On s'est fait peur, mais on peut dire qu'on revient de loin !»[i] Pas d'optimisme forcené pour autant : le directeur de Capserval, Jean-Luc Billard est lucide et fait les comptes : [I]«le gel de février nous a fait perdre pas mal d'hectares en colza et orge d'hiver, que ce soit en forêt d'Othe, Cerisiers, Champlost, mais aussi dans la vallée de l'Yonne, du côte de Michery ou Sergines»[i]. En retrait cette année, les traditionnels meilleurs secteurs de la coopérative, comme Champlost, dont les rendements, que ce soit en blé, colza et orges d'hiver, sont en baisse, conséquence du gel. A contrario, les régions à petites terres superficielles, notamment en vallée de l'Yonne, ont révélé de bonnes surprises, avec des niveaux proches de 74 q/ha en blé, là où d'ordinaire, on ne dépassait pas la barre des 65 q. Au final, la collecte de blé pour Capserval progresse de + 10%, sans problèmes de qualité majeurs, 90% de la moisson ayant été effectuée avant les pluies du 27 juillet. Autre particularité 2012 : si la moyenne des rendements en colza est stable, aux alentours de 33 q/ha, on note une grande hétérogénéité des résultats, variant de 10 à plus de 45 q, en fonction du gel, qui aura eu également pour conséquence de favoriser le salissement des parcelles. En orge d'hiver, la collecte enregistre une progression record de + 24%, avec des calibrages proches de ceux de l'an passé : 83% de moyenne pour des variétés comme Azurel et Arturio et 75% pour l'Esterel. Des résultats encore meilleurs pour les orges de printemps, avec + 25% de collecte, des calibrages supérieurs à 90% et de bons taux de protéines autour de 10%.
[INTER]Volume global à la hausse pour la Cavap[inter]
Dans le nord du département, le directeur de la Cavap, Baudouin Delforge, se félicite aussi d'un volume global revu à la hausse : [I]«2012 restera dans les annales comme un très bon cru en tant que performance coop »[i]. Là aussi, en terme de rendements, de bonnes surprises en petites terres : [I]«elles ont mieux répondu que les bonnes terres, pénalisées par un excès d'eau et pour lesquelles on est quand même relativement déçu. Sur les terres à cailloux, on a été agréablement surpris par la capacité des cultures à se refaire une santé après le épisodes de gel que l'on connaît»[i]. Avec au final des résultats à la hausse, notamment en colza où la moyenne atteint les 30 q/ha, dépassant de plus de 5 quintaux les premières prévisions. Les escourgeons ont aussi bien récupéré, mais à un degré moindre. Record battus en ce qui concerne les orges de printemps, avec parfois des rendements à trois chiffre, dépassant les 100 q/ha : [I]«c'est vrai que cette année, c'était le rêve pour les cultures de printemps, on peut même parler de cerise sur le gâteau ! La nature a quand même une capacité à se refaire étonnante, quand on se rappelle l'état des cultures après le gel»[i].
En blé, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous, notamment pour des variétés type Altigo ou Campero, qui ont souffert de l'excès d'humidité de juillet. Sur l'ensemble de la coopérative, baisse des PS, en moyenne à 76,4 là où on atteignait d'ordinaire les 77,5. Baisse également du taux protéinique, à 11,3 %. Concernant le taux de chute hagberg, 75% des blés moissonnés ont un taux à plus de 220, le reste de la collecte tournant autour de 200. La production de pois est à la baisse, compensée par le développement de cultures de lentilles dont les premiers résultats sont prometteurs. Satisfaction également en ce qui concerne le fonctionnement du nouveau silo bio de la coopérative à l'issue de sa première campagne. Un silo pratiquement plein aujourd'hui, pour lequel se pose déjà la question d'un possible agrandissement.
[INTER]De bonnes surprises[inter]
[I]«On s'est fait peur, mais on peut dire qu'on revient de loin !»[i] Pas d'optimisme forcené pour autant : le directeur de Capserval, Jean-Luc Billard est lucide et fait les comptes : [I]«le gel de février nous a fait perdre pas mal d'hectares en colza et orge d'hiver, que ce soit en forêt d'Othe, Cerisiers, Champlost, mais aussi dans la vallée de l'Yonne, du côte de Michery ou Sergines»[i]. En retrait cette année, les traditionnels meilleurs secteurs de la coopérative, comme Champlost, dont les rendements, que ce soit en blé, colza et orges d'hiver, sont en baisse, conséquence du gel. A contrario, les régions à petites terres superficielles, notamment en vallée de l'Yonne, ont révélé de bonnes surprises, avec des niveaux proches de 74 q/ha en blé, là où d'ordinaire, on ne dépassait pas la barre des 65 q. Au final, la collecte de blé pour Capserval progresse de + 10%, sans problèmes de qualité majeurs, 90% de la moisson ayant été effectuée avant les pluies du 27 juillet. Autre particularité 2012 : si la moyenne des rendements en colza est stable, aux alentours de 33 q/ha, on note une grande hétérogénéité des résultats, variant de 10 à plus de 45 q, en fonction du gel, qui aura eu également pour conséquence de favoriser le salissement des parcelles. En orge d'hiver, la collecte enregistre une progression record de + 24%, avec des calibrages proches de ceux de l'an passé : 83% de moyenne pour des variétés comme Azurel et Arturio et 75% pour l'Esterel. Des résultats encore meilleurs pour les orges de printemps, avec + 25% de collecte, des calibrages supérieurs à 90% et de bons taux de protéines autour de 10%.
[INTER]Volume global à la hausse pour la Cavap[inter]
Dans le nord du département, le directeur de la Cavap, Baudouin Delforge, se félicite aussi d'un volume global revu à la hausse : [I]«2012 restera dans les annales comme un très bon cru en tant que performance coop »[i]. Là aussi, en terme de rendements, de bonnes surprises en petites terres : [I]«elles ont mieux répondu que les bonnes terres, pénalisées par un excès d'eau et pour lesquelles on est quand même relativement déçu. Sur les terres à cailloux, on a été agréablement surpris par la capacité des cultures à se refaire une santé après le épisodes de gel que l'on connaît»[i]. Avec au final des résultats à la hausse, notamment en colza où la moyenne atteint les 30 q/ha, dépassant de plus de 5 quintaux les premières prévisions. Les escourgeons ont aussi bien récupéré, mais à un degré moindre. Record battus en ce qui concerne les orges de printemps, avec parfois des rendements à trois chiffre, dépassant les 100 q/ha : [I]«c'est vrai que cette année, c'était le rêve pour les cultures de printemps, on peut même parler de cerise sur le gâteau ! La nature a quand même une capacité à se refaire étonnante, quand on se rappelle l'état des cultures après le gel»[i].
En blé, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous, notamment pour des variétés type Altigo ou Campero, qui ont souffert de l'excès d'humidité de juillet. Sur l'ensemble de la coopérative, baisse des PS, en moyenne à 76,4 là où on atteignait d'ordinaire les 77,5. Baisse également du taux protéinique, à 11,3 %. Concernant le taux de chute hagberg, 75% des blés moissonnés ont un taux à plus de 220, le reste de la collecte tournant autour de 200. La production de pois est à la baisse, compensée par le développement de cultures de lentilles dont les premiers résultats sont prometteurs. Satisfaction également en ce qui concerne le fonctionnement du nouveau silo bio de la coopérative à l'issue de sa première campagne. Un silo pratiquement plein aujourd'hui, pour lequel se pose déjà la question d'un possible agrandissement.
Une campagne mouvementée
Excès climatiques et amplitudes très marquées caractérisent la campagne 2011/2012 : un hiver qui arrive tardivement mais subitement début février, avec un gel intense et durable occasionnant des températures négatives pouvant atteindre -26°C. S'en suit un redoux, suivi d'un retour de températures négatives autour de -8°C, accentuant les dégâts. Les conséquences sont importantes : de nombreuses parcelles retournées. Secteurs les plus sinistrés : le Châtillonnais, Recey sur Ource, ainsi que nombre de parcelles se trouvant sur la ligne Veuxhaulles/Châtillon sur Seine/Laignes/Ravières/ Nitry. Après avoir redouté l'installation du sec au printemps, les pluies arrivent. Véritable déluge par endroit, elles pénalisent certains semis et levées mais au final, auront tout de même été globalement salvatrices.
Plusieurs facteurs ont généré une maturité tardive : un salissement important ; du fait du printemps pluvieux, les cultures d'hiver ont réémise des talles, permettant ainsi une compensation sur le rendement, mais retardant d'autan la maturité ; les colzas ont eu une floraison très étalée, provoquant des décalages de maturité dans les étages de siliques ; un temps capricieux en début d'été, ne permettant pas aux moissonneuses de rentrer dans les champs. En termes de rendement, difficile de donner une moyenne globale. L'hétérogénéité des résultats obtenus est importante.
Colza : de 10 à 12 q/ha à plus de 45 quintaux. Les forts Poids de Mille Grains ont permis de compenser en partie et plus ou moins selon les secteurs, le défaut de rayonnement à la fleur (diminution du nombre de grains par silique) et le manque de siliques. Dans nos essais, mes Hybrides Restaurés donnent cette année encore les meilleurs résultats, avec en moyenne 4 quintaux de plus qu'une lignée.
Blé : de 35 à plus de 80 q/ha. Le poids Spécifique este n retrait par rapport à l'année dernière mais reste satisfaisant tout comme le taux de protéines. Globalement, les surprises vont plutôt dans le bon sens : le printemps a permis d'avoir au final un nombre d'épis/m2 correct et beaucoup de grains/épis. Pour les blés, la moisson n'est pas terminée : il reste à récolter des blés alternatifs et des blés de printemps semés suite aux dégâts de gel.
Orge d'hiver : de 35 à plus de 80 q/ha, avec un calibrage en recul et un taux de protéines en léger retrait mais correct par rapport à l'an passé.
Orge de printemps : la bonne surprise ! Des rendements globalement supérieurs à la moyenne, avec parfois des rendements jamais atteints dans les exploitations. Un bon calibrage de manière générale. On se souvient du printemps 2003 qui a suivi le gel : l'implantation d'orge de printemps en culture de remplacement avait connu une fin nettement moins heureuse...
Service Agro Développement SeineYonne