Fraude dans l’aide alimentaire
La profession pousse le « 100 % muscle »
La DGCCRF a annoncé le 7 juin avoir mis en évidence une « fraude » portant sur la qualité des steaks hachés distribués en France au titre de l’aide alimentaire.
« Un excès de gras », « un rapport collagène/protéines non conforme » et des traces « d’éléments exogènes » (soja ou amidon) non identifiés formellement… La tambouille est peu ragoûtante, elle a pourtant été servie au titre de l’aide alimentaire aux plus démunis, suite à des appels d’offres transitant par France AgriMer. L’appel d’offres ne contenait pas beaucoup d’exigences qualitatives (« 15 % de matière grasse »), il était donc facile pour des maffieux de l’agroalimentaire de s’engouffrer dans la brèche. Ces steaks ont été distribués dans le cadre d’un marché public, financé par le Fonds européen d’aide aux plus démunis. La répression des fraudes parle de tromperie, mais l’interprofession bovine et les professionnels français du secteur parlent de scandale. Interbev a ainsi décidé de porter plainte contre X et réclame « une sévérité exemplaire » pour les contrevenants.
L’interprofession bovine travaille depuis plusieurs mois avec l’interprofession porcine à la mise en place d’une association qui facilitera les dons de viande française aux associations caritatives, l’Europe n’apportant décidément aucune garantie de sérieux à ces marchés de masse. « Ces steaks fabriqués en Pologne ont été négociés à 3,42 euros le kilo. À ce prix-là aucune entreprise française ne peut s’aligner. Et cela fait donc quatre ans que France AgriMer attribue le marché à la Pologne » constate avec amertume Jean-Pierre Fleury. Pour rappel, Interbev a créé dès 2001 le cahier des charges 100 % muscle qui garantit au consommateur que la viande hachée est constituée exclusivement de muscle de bœuf, identifié et tracé. Dans un communiqué, la FNB a demandé la généralisation de ce label à « l’ensemble de la viande bovine distribuée en France sur appels d’offres, dans les cantines, en restauration, en boucherie et en grande distribution ».
Pour éviter de nouvelles dérives, le Copa-Cogeca a d’ailleurs pris le thème du steak à bras-le-corps. Car, entre le steak haché sans viande ou presque, le steak végétal sans viande et le steak de laboratoire… le steak en voit de toutes les couleurs et le consommateur risque de ne plus s’y retrouver. « Il y a le feu dans la maison » lâchent les professionnels qui s’inquiètent tout particulièrement des moyens mis au service du développement du steak de laboratoire et de la rapidité de sa mise au point. Ce steak élaboré en éprouvette bénéficie de gros moyens financiers amenés par Steve Job. « Le concept est maintenant au point » explique Jean-Pierre Fleury. « Un groupe de distribution le commercialise aux USA et le concept a déjà été racheté par Unilever et Neslé. Il devrait être rapidement mis en vente en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne. En France Mc Do serait sur les rangs. C’est du sérieux et même si l’on est encore dans la phase test, le flou dans les dénominations autour du steak et du burger prend des proportions inquiétantes qui motivent l’engagement du Copa-Cogeca à mettre un peu d’ordre dans tout cela ».
L’interprofession bovine travaille depuis plusieurs mois avec l’interprofession porcine à la mise en place d’une association qui facilitera les dons de viande française aux associations caritatives, l’Europe n’apportant décidément aucune garantie de sérieux à ces marchés de masse. « Ces steaks fabriqués en Pologne ont été négociés à 3,42 euros le kilo. À ce prix-là aucune entreprise française ne peut s’aligner. Et cela fait donc quatre ans que France AgriMer attribue le marché à la Pologne » constate avec amertume Jean-Pierre Fleury. Pour rappel, Interbev a créé dès 2001 le cahier des charges 100 % muscle qui garantit au consommateur que la viande hachée est constituée exclusivement de muscle de bœuf, identifié et tracé. Dans un communiqué, la FNB a demandé la généralisation de ce label à « l’ensemble de la viande bovine distribuée en France sur appels d’offres, dans les cantines, en restauration, en boucherie et en grande distribution ».
Pour éviter de nouvelles dérives, le Copa-Cogeca a d’ailleurs pris le thème du steak à bras-le-corps. Car, entre le steak haché sans viande ou presque, le steak végétal sans viande et le steak de laboratoire… le steak en voit de toutes les couleurs et le consommateur risque de ne plus s’y retrouver. « Il y a le feu dans la maison » lâchent les professionnels qui s’inquiètent tout particulièrement des moyens mis au service du développement du steak de laboratoire et de la rapidité de sa mise au point. Ce steak élaboré en éprouvette bénéficie de gros moyens financiers amenés par Steve Job. « Le concept est maintenant au point » explique Jean-Pierre Fleury. « Un groupe de distribution le commercialise aux USA et le concept a déjà été racheté par Unilever et Neslé. Il devrait être rapidement mis en vente en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne. En France Mc Do serait sur les rangs. C’est du sérieux et même si l’on est encore dans la phase test, le flou dans les dénominations autour du steak et du burger prend des proportions inquiétantes qui motivent l’engagement du Copa-Cogeca à mettre un peu d’ordre dans tout cela ».