Bien-être animal
La profession agricole a son mot à dire
Alors que la parole sur le bien-être animal semble monopolisée dans les médias par les associations anti-viande, la profession agricole entend faire entendre sa voix et expliquer au grand public les réalités du métier d’éleveur.
«On nous a confisqué notre parole», a résumé Étienne Gangneron, vice-président de la FNSEA et éleveur bio, à la fin de la journée organisée par la FNSEA sur le bien-être animal, le 24 janvier. En effet, les agriculteurs ont parfois le sentiment que les médias ne relaient que le discours extrême de certaines ONG qui, sous couvert de défendre le bien-être animal, prônent le véganisme. Mais la parole de l’éleveur compte pour le grand public ! Si la tâche est parfois ingrate, elle ne décourage pas ces professionnels passionnés qui doivent apprendre comment et auprès de qui communiquer. Car ce n’est pas aux ONG qu’ils doivent s’adresser en premier lieu, mais à la société civile et derrière elle, aux consommateurs de viandes et produits laitiers qui constituent encore 98% de la population française.
Si les débats autour de la viande se sont cristallisés ces dernières années, c’est qu’ils reflètent en effet l’évolution des attentes sociétales autour de l’alimentation. Depuis 1996 et la crise de la vache folle jusqu’au scandale des lasagnes à la viande de cheval en 2013, le contexte a permis la montée en puissance d’associations environnementales et d’activistes animalistes, reconnus aujourd’hui comme des lanceurs d’alerte légitimes.
Communication et réseaux sociaux
Cette montée en puissance a été efficacement relayée par le développement des réseaux sociaux. «La formation et les réseaux sociaux sont essentiels, c’est là que se forge l’opinion», a souligné Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA, lors de la conclusion. «On n’a pas été formé à communiquer sur le métier», regrette de son côté Jérôme Pitot, membre du conseil d’administration de Jeunes agriculteurs, éleveur de vaches allaitantes. Pour reprendre la parole, il ne faut donc pas se tromper d’outils, ni de discours, constatent l’ensemble des participants. «Il faut assumer qu’on élève des animaux pour faire de la viande pour que le consommateur puisse la manger», ajoute Christiane Lambert. L’atout principal des éleveurs, c’est de pouvoir parler de ce qu’ils font avec simplicité et sincérité.
«Il faut à notre tour être plus proactif, montrer des images et témoigner, car il y a un vrai risque pour l’élevage, un vrai risque de désaffection pour la viande, un risque de perte de moral pour les éleveurs, un risque de désintérêt pour les jeunes agriculteurs. Notre stratégie, c’est de s’adresser beaucoup plus au consommateur pour restaurer la confiance, aux politiques pour faire savoir ce que nous faisons, aux ONG, pas les abolitionnistes mais celles qui sont constructives et avec qui nous allons multiplier les contacts. Et enfin, nous voulons nous adresser à l’opinion publique, pour faire passer les messages, dire ce que nous faisons pour retisser une image positive de l’élevage», a ainsi affirmé la première vice-présidente de la FNSEA. Le 14 février, une journée sur ce thème sera ainsi organisée. Des éleveurs témoigneront de leurs pratiques et du lien particulier qu’ils entretiennent avec leurs animaux, un lien dont la qualité est indispensable pour assurer la durabilité de leur activité.
Si les débats autour de la viande se sont cristallisés ces dernières années, c’est qu’ils reflètent en effet l’évolution des attentes sociétales autour de l’alimentation. Depuis 1996 et la crise de la vache folle jusqu’au scandale des lasagnes à la viande de cheval en 2013, le contexte a permis la montée en puissance d’associations environnementales et d’activistes animalistes, reconnus aujourd’hui comme des lanceurs d’alerte légitimes.
Communication et réseaux sociaux
Cette montée en puissance a été efficacement relayée par le développement des réseaux sociaux. «La formation et les réseaux sociaux sont essentiels, c’est là que se forge l’opinion», a souligné Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA, lors de la conclusion. «On n’a pas été formé à communiquer sur le métier», regrette de son côté Jérôme Pitot, membre du conseil d’administration de Jeunes agriculteurs, éleveur de vaches allaitantes. Pour reprendre la parole, il ne faut donc pas se tromper d’outils, ni de discours, constatent l’ensemble des participants. «Il faut assumer qu’on élève des animaux pour faire de la viande pour que le consommateur puisse la manger», ajoute Christiane Lambert. L’atout principal des éleveurs, c’est de pouvoir parler de ce qu’ils font avec simplicité et sincérité.
«Il faut à notre tour être plus proactif, montrer des images et témoigner, car il y a un vrai risque pour l’élevage, un vrai risque de désaffection pour la viande, un risque de perte de moral pour les éleveurs, un risque de désintérêt pour les jeunes agriculteurs. Notre stratégie, c’est de s’adresser beaucoup plus au consommateur pour restaurer la confiance, aux politiques pour faire savoir ce que nous faisons, aux ONG, pas les abolitionnistes mais celles qui sont constructives et avec qui nous allons multiplier les contacts. Et enfin, nous voulons nous adresser à l’opinion publique, pour faire passer les messages, dire ce que nous faisons pour retisser une image positive de l’élevage», a ainsi affirmé la première vice-présidente de la FNSEA. Le 14 février, une journée sur ce thème sera ainsi organisée. Des éleveurs témoigneront de leurs pratiques et du lien particulier qu’ils entretiennent avec leurs animaux, un lien dont la qualité est indispensable pour assurer la durabilité de leur activité.