Filière avicole
La production d’œufs alternatifs a le vent en poupe
Dans le cadre des journées Innov’Action, la Chambre d’agriculture de l’Yonne a organisé une rencontre sur le thème de la «filière œufs et ses débouchés», qui a connu un vif succès, avec plus de 60 personnes présentes.

Alors que se profile à l’horizon 2022 une interdiction de ventes d’œufs issus de poules élevées en batterie, le groupe CDPO (Conditionnement Distribution et production d’Œufs), basé à Esternay, dans la Marne, est en quête de nouveaux sites de production pour alimenter ses trois sites de conditionnement. Acteur majeur dans la commercialisation d’œufs alternatifs (bio, label rouge plein air et sol), le groupe en produit aujourd’hui à l’année plus d’un milliard. C’est dans le cadre des journées Innov’Action, que la Chambre d’agriculture de l’Yonne a organisé une rencontre autour de la filière «œufs» et de ses débouchés, en présence notamment du Directeur général de l’entreprise, Jean-Marc Philippe et de son responsable développement, Philippe Lapie.
Les raisons de créer un atelier de poules pondeuses sur son exploitation sont multiples : installer un jeune ou conjointe, diversifier les revenus, s’assurer un revenu garanti pendant toute la durée de l’investissement, valoriser des créales régionales, produire un amendement valorisable sur l’exploitation, à raison de 13 kg de fiente par poule et par an… Mais attention, prévient Philippe Lapie : «de par le chiffre d’affaires réalisé, le projet devient prioritaire sur l’exploitation. Ce n’est plus de la diversification, mais bien un projet de vie à part entière. Aujourd’hui, la production d’œufs alternatifs, relève vraiment de l’élevage et doit être animée par de la passion là ou l’élevage en batterie relève plus de l’industrie…»
Le marché d’œufs de cage en perte de vitesse
La France est le premier producteur européen, avec près de 15 milliards d’œufs par an, pour 3 000 élevages installés. Les modes d’élevage évoluent et l’on constate aujourd’hui une forte progression des poulaillers bio (+ 7,7%) et plein air (+ 4,4%). Selon le directeur de CDPO, Jean-Marc Philippe, «le marché bio devrait grimper dans les prochaines années jusqu’à 20% et il nous faudra impérativement d’ici 4 ou 5 ans convertir un grand nombre de nos élevages, pour répondre à la demande. Nous sommes sur une maturité de marché encore inconnue, si l’on considère que l’on consommait encore 90% d’œufs de cage il y a dix ans, que les grandes surfaces n’en commercialisent plus aujourd’hui que 60% et que ce chiffre devrait descendre à moins de 40% d’ici un ou deux ans…» Principal frein à l’investissement : le coût financier, avec des projets avoisinant le plus souvent près de 500 K€, mais avec la garantie d’une marge rémunératrice, du fait de prix contractualisés sur l’aliment. Temps de travail journalier estimé à environ quatre heures, avec une période de vide sanitaire de quatre à cinq semaines entre deux bandes.
En matière de réglementation, un élevage inférieur à 5 000 poules, dépend du simple Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Jusqu’à 40 000 poules, il relève de l’Installation Classée Protection Environnement (ICPE). Au-delà, tout projet est soumis à autorisation, avec enquête publique et la possibilité, pour chaque citoyen, de s’opposer au projet… C’est alors là que tout commence !
Il est vivement recommandé avant d’engager tout projet, de passer par le Point Accueil Installation, à la Chambre d’agriculture. Un numéro dans l’Yonne : 03 86 94 21 99
Les raisons de créer un atelier de poules pondeuses sur son exploitation sont multiples : installer un jeune ou conjointe, diversifier les revenus, s’assurer un revenu garanti pendant toute la durée de l’investissement, valoriser des créales régionales, produire un amendement valorisable sur l’exploitation, à raison de 13 kg de fiente par poule et par an… Mais attention, prévient Philippe Lapie : «de par le chiffre d’affaires réalisé, le projet devient prioritaire sur l’exploitation. Ce n’est plus de la diversification, mais bien un projet de vie à part entière. Aujourd’hui, la production d’œufs alternatifs, relève vraiment de l’élevage et doit être animée par de la passion là ou l’élevage en batterie relève plus de l’industrie…»
Le marché d’œufs de cage en perte de vitesse
La France est le premier producteur européen, avec près de 15 milliards d’œufs par an, pour 3 000 élevages installés. Les modes d’élevage évoluent et l’on constate aujourd’hui une forte progression des poulaillers bio (+ 7,7%) et plein air (+ 4,4%). Selon le directeur de CDPO, Jean-Marc Philippe, «le marché bio devrait grimper dans les prochaines années jusqu’à 20% et il nous faudra impérativement d’ici 4 ou 5 ans convertir un grand nombre de nos élevages, pour répondre à la demande. Nous sommes sur une maturité de marché encore inconnue, si l’on considère que l’on consommait encore 90% d’œufs de cage il y a dix ans, que les grandes surfaces n’en commercialisent plus aujourd’hui que 60% et que ce chiffre devrait descendre à moins de 40% d’ici un ou deux ans…» Principal frein à l’investissement : le coût financier, avec des projets avoisinant le plus souvent près de 500 K€, mais avec la garantie d’une marge rémunératrice, du fait de prix contractualisés sur l’aliment. Temps de travail journalier estimé à environ quatre heures, avec une période de vide sanitaire de quatre à cinq semaines entre deux bandes.
En matière de réglementation, un élevage inférieur à 5 000 poules, dépend du simple Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Jusqu’à 40 000 poules, il relève de l’Installation Classée Protection Environnement (ICPE). Au-delà, tout projet est soumis à autorisation, avec enquête publique et la possibilité, pour chaque citoyen, de s’opposer au projet… C’est alors là que tout commence !
Il est vivement recommandé avant d’engager tout projet, de passer par le Point Accueil Installation, à la Chambre d’agriculture. Un numéro dans l’Yonne : 03 86 94 21 99