Après le gel dans les vignes
La présidente de région de retour à Pouilly-sur-Loire
Comme elle s’y était engagée durant la campagne électorale, la nouvelle présidente de région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, est revenue à Pouilly-sur-Loire, mercredi 25 mai, pour rencontrer les responsables du BIVC et des syndicats de vignerons de Pouilly et et des coteaux du Giennois. L’occasion de faire un point sur le gel de la nuit du 26 au 27 avril derniers.
Avant la visite de la Tour du Pouilly Fumé, la rencontre des élus du Pays Bourgogne Nivernaise et l’inaugration du Festival du Mot à La Charité-sur-Loire, la présidente de région a rencontré mercredi 25 mai au matin, les responsables viticoles du département dans l’enceinte des Caves de Pouilly-sur-Loire, à l’entrée de la commune. Là, les responsables professionnels ont pu tirer le premier bilan de l’épisode de gel qui a sévi dans les vignes nivernaises aussi, la nuit du 26 au 27 avril derniers. Pour Katia Mauroy, la présidente du Syndicat viticole de Pouilly, «20% des surfaces ont gelé entre 0 et 20%, 40% des surfaces ont gelé entre 20 et 70% et 40% du reste des surfaces ont gelé entre 70 et 90%». Du moins tel est le constat qui a été tiré une semaine après le phénomène climatique, avec quelques disparités d’une exploitation à l’autre. S’il apparaît encore difficile d’estimer les conséquences de cet aléas climatique sur les futures vendanges à l’automne, il faut néanmoins s’attendre à de fortes baisses de rendements, selon les professionnels. La météo du mois de juin et de l’été conditionnera une éventuelle reprise des bourgeons qui n’ont pas déjà succombé... Concernant la lutte mise en œuvre, les Nivernais des appellations Pouilly, Coteaux du Giennois et Tannay, ont bien, pour quelques uns d’entre eux, employé les mêmes moyens que leurs collègues de Chablis ou de Bourgogne, mais pas tous. Rien qu’à Pouilly, selon Katia Mauroy, ce sont entre 50 et 120 ha (sur un total de 1350 ha) qui ont été plus ou moins protégés par les bougies, 4 ha à Saint-Martin-sur-Nohain par l’aspersion et entre 10 et 15 exploitations de 4 ha chacune qui ont utilisé le système des hélices. Reste que ces moyens sont coûteux et pas toujours assez réactifs pour permettre de protéger les vignes totalement. «Il faut environ trois quarts d’heure à deux ou trois pour allumer assez de bougies sur 1 ha» a expliqué Katia Mauroy à Marie-Guite Dufay. Et l’efficacité n’est pas toujours garantie : «Là, il ne s’agissait pas d’un gel de printemps mais d’un gel d’hiver, avec des températures basses même à 3 ou 4 mètres de hauteur, rendant les hélices qui réchauffent le sol avec l’air des couches supérieures moins opérantes» a témoigné l’un des professionnels présents à la réunion.
Soutien à l’exportation
Face à ces constats, la présidente de région a assuré les vignerons que «la région prendra toute sa place, même si c’est l’Etat qui est en première ligne, par exemple dans le lissage des charges ou l’ajustement des fermages». Face aux représentants professionnels, Marie Guite Dufay a aussi expliqué que la région «étudie comment il sera possible de les faire accéder aux aides de trésorerie via le système de garantie de prêts mis en place par le Conseil régional» et que des audits d’exploitations «qui seront repérées pour éviter le saupoudrage» seront aussi réalisés. Particulièrement visés par l’élue régionale, «les jeunes vignerons installés depuis trois ans et qui viennent de multiplier les phénomènes climatiques» et dont les professionnels sont invités à faire remonter les noms à la région. Le gel 2016 n’a pas été le seul sujet abordé par les responsables viticoles. Même si les vins nivernais appartiennent à l’appellation Vins du Centre et non vins de Bourgogne, ce qui cause parfois des problèmes d’entente entre les élus et les responsables administratifs des deux côtés de la Loire, la président de Bourgogne-Franche-Comté s’est engagée à financer une aide à l’exportation, notamment en ce qui concerne la participation des Nivernais au salon Aproval de Düsseldorf et au salon Vinovision à Paris.
Soutien à l’exportation
Face à ces constats, la présidente de région a assuré les vignerons que «la région prendra toute sa place, même si c’est l’Etat qui est en première ligne, par exemple dans le lissage des charges ou l’ajustement des fermages». Face aux représentants professionnels, Marie Guite Dufay a aussi expliqué que la région «étudie comment il sera possible de les faire accéder aux aides de trésorerie via le système de garantie de prêts mis en place par le Conseil régional» et que des audits d’exploitations «qui seront repérées pour éviter le saupoudrage» seront aussi réalisés. Particulièrement visés par l’élue régionale, «les jeunes vignerons installés depuis trois ans et qui viennent de multiplier les phénomènes climatiques» et dont les professionnels sont invités à faire remonter les noms à la région. Le gel 2016 n’a pas été le seul sujet abordé par les responsables viticoles. Même si les vins nivernais appartiennent à l’appellation Vins du Centre et non vins de Bourgogne, ce qui cause parfois des problèmes d’entente entre les élus et les responsables administratifs des deux côtés de la Loire, la président de Bourgogne-Franche-Comté s’est engagée à financer une aide à l’exportation, notamment en ce qui concerne la participation des Nivernais au salon Aproval de Düsseldorf et au salon Vinovision à Paris.