Tuberculose bovine
La préfecture frappe un grand coup
La persistance de la tuberculose bovine en Côte d'Or et les corrélations entre l'état sanitaire de la faune sauvage ( sangliers, grands cervidés et blaireaux) et l'apparition de foyers dans une zone sud, a amené la Préfecture de Côte d'Or à définir un nouveau plan de lutte. Pour éradiquer la maladie, les mesures de prophylaxies sont renforcées dans les élevages, l'agrainage est interdit sur une large partie du département et les plans de chasse devront être réalisés à 80%.

Le 25 octobre dernier, l'heure était pour la Préfecture de Côte d'Or à [I]«la mobilisation générale»[i] contre la tuberculose bovine. En présentant le nouveau cadre de la lutte, le secrétaire général de la Préfecture, Julien Marion, n'a pas ménagé ses explications, ni ses efforts, pour faire passer des dispositions encore plus contraignantes que les précédentes pour les agriculteurs, comme pour les chasseurs.
Et les objectifs sont clairs, face à une recrudescence de la maladie dans une zone sud jusque-là épargnée, alors que la zone nord connaît une accalmie et compte-tenu des risques sanitaires avérés, il ne s'agit plus simplement de contenir la maladie, mais [I]«d'aller vers son éradication»[i] commente le secrétaire général de la Préfecture. Dans ce dispositif, les élevages se trouvent en première ligne, mais le bouclier sanitaire présenté concerne également les chasseurs, qui n'ont pas manqué de réagir dès la publication des trois arrêtés.
[INTER]Un plan de bataille cohérent[inter]
Ce plan départemental, insiste Julien Marion, [I]«nous engage et les résultats devront être là»[i]. La Côte d'Or, qui totalise un quart des foyers recensés sur le territoire national, fait figure de laboratoire dans la [I]«bataille contre la tuberculose bovine»[i], une bataille qui pour être gagnée a besoin de tous, [I]«les chasseurs pour la réalisation des plans de chasse et les agriculteurs pour mener à bien les prophylaxies»[i].
Côté chasse, les cervidés, mais surtout les sangliers et les blaireaux, sont dans la ligne de mire d'un dispositif qui oblige à deux mesures essentielles :
- l'obligation de réaliser les plans de chasse à 80% au minimum, avec possibilité au-delà des 100% de disposer de bracelets gratuits,
- l'interdiction totale de tout agrainage ou nourrissage sur une large portion du territoire départemental, délimitée à l'ouest d'un axe défini, du nord au sud, par l'autoroute A 31, puis par l'autoroute A 6. Mesure qui concerne tous les territoires de chasse, y compris les parcs de chasse et les enclos cynégétiques.
Pour Pierre Aubert, directeur des services vétérinaires, [I]«la situation sanitaire cautionne pleinement ces dispositions préfectorales. Le rebond de la maladie au Sud Est cohérent avec les résultats des prélèvements sur les gibiers»[i]. 5 à 10% des sangliers analysés dans cette zone sont positifs à la tuberculose.
Face aux contestations qui ne manqueront pas de s'exprimer, Jean-Luc Linard, DDT, insiste sur la cohérence des mesures prises. [I]«L'interdiction d'agrainage entraîne un risque de dispersion des animaux, mais l'augmentation des prélèvements doit compenser ce risque»[i]. L'agrainage en fixant les populations, augmente les contaminations et surtout renforce artificiellement les défenses des populations de sangliers. Sans parler des blaireaux, autres vecteurs de la maladie, qui profitent largement de l'aubaine et prolifèrent.
Depuis le début de l'année, vingt cinq nouveaux foyers ont été recensés et si le statut [I]«indemne»[i] de la France est inchangé, la situation reste fragile et justifie pour la Préfecture, ce nouveau tour de vis sanitaire.
Et les objectifs sont clairs, face à une recrudescence de la maladie dans une zone sud jusque-là épargnée, alors que la zone nord connaît une accalmie et compte-tenu des risques sanitaires avérés, il ne s'agit plus simplement de contenir la maladie, mais [I]«d'aller vers son éradication»[i] commente le secrétaire général de la Préfecture. Dans ce dispositif, les élevages se trouvent en première ligne, mais le bouclier sanitaire présenté concerne également les chasseurs, qui n'ont pas manqué de réagir dès la publication des trois arrêtés.
[INTER]Un plan de bataille cohérent[inter]
Ce plan départemental, insiste Julien Marion, [I]«nous engage et les résultats devront être là»[i]. La Côte d'Or, qui totalise un quart des foyers recensés sur le territoire national, fait figure de laboratoire dans la [I]«bataille contre la tuberculose bovine»[i], une bataille qui pour être gagnée a besoin de tous, [I]«les chasseurs pour la réalisation des plans de chasse et les agriculteurs pour mener à bien les prophylaxies»[i].
Côté chasse, les cervidés, mais surtout les sangliers et les blaireaux, sont dans la ligne de mire d'un dispositif qui oblige à deux mesures essentielles :
- l'obligation de réaliser les plans de chasse à 80% au minimum, avec possibilité au-delà des 100% de disposer de bracelets gratuits,
- l'interdiction totale de tout agrainage ou nourrissage sur une large portion du territoire départemental, délimitée à l'ouest d'un axe défini, du nord au sud, par l'autoroute A 31, puis par l'autoroute A 6. Mesure qui concerne tous les territoires de chasse, y compris les parcs de chasse et les enclos cynégétiques.
Pour Pierre Aubert, directeur des services vétérinaires, [I]«la situation sanitaire cautionne pleinement ces dispositions préfectorales. Le rebond de la maladie au Sud Est cohérent avec les résultats des prélèvements sur les gibiers»[i]. 5 à 10% des sangliers analysés dans cette zone sont positifs à la tuberculose.
Face aux contestations qui ne manqueront pas de s'exprimer, Jean-Luc Linard, DDT, insiste sur la cohérence des mesures prises. [I]«L'interdiction d'agrainage entraîne un risque de dispersion des animaux, mais l'augmentation des prélèvements doit compenser ce risque»[i]. L'agrainage en fixant les populations, augmente les contaminations et surtout renforce artificiellement les défenses des populations de sangliers. Sans parler des blaireaux, autres vecteurs de la maladie, qui profitent largement de l'aubaine et prolifèrent.
Depuis le début de l'année, vingt cinq nouveaux foyers ont été recensés et si le statut [I]«indemne»[i] de la France est inchangé, la situation reste fragile et justifie pour la Préfecture, ce nouveau tour de vis sanitaire.