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La passion du selle français

Une douzaine d’exploitants agricoles élèvent des chevaux de sport en Côte-d’Or. Rencontre avec l’un d’entre eux, dans le Val de Saône.
Par Aurélien Genest
La passion du selle français
Nicolas Michaud participe à des concours d’élevages et commercialise, en moyenne, un animal par an.
Harmonieux, robuste, avec de la force et du sang : le selle français est le cheval de sport préféré des éleveurs côte-d’oriens. À Pagny-le-Château, Nicolas Michaud élève quatre juments et leurs poulains, en plus d’un élevage bovins lait Prim’Hostein. « Les chevaux de sport sont présents sur la ferme depuis de très nombreuses années. Mon grand-père en faisait déjà. Pour ma part, je suis tombé dans la marmite à mon plus jeune âge, c’est devenu une grande passion au quotidien », confie l’éleveur du Gaec de Tontenant.

La polyvalence du selle français lui permet de pratiquer de nombreuses disciplines en compétition comme en loisir, à l’image des prestigieux concours de sauts d’obstacles. Nicolas Michaud participe quant à lui à plusieurs concours d’élevages : « cela permet de se comparer à d’autres écuries et de situer plus précisément le niveau de ses animaux, c’est très enrichissant ».

Un « petit plus » économique
Passionné de génétique, Nicolas Michaud poursuit le travail de sélection entrepris dans son élevage depuis plusieurs générations : « comme dans tout autre élevage, le but est aussi de commercialiser des animaux. En général, nous en écoulons un par an. Les clients sont principalement des locaux : des particuliers qui souhaitent se faire plaisir avec un cheval ou tout simplement des marchands professionnels. Avec les chevaux de sport, comme la vigne, il faut attendre plusieurs années pour obtenir le fruit de son travail ». Les prix de vente sont très variables et peuvent varier de 5 000 à 15 000 euros pour un cheval adulte âgé d’au moins cinq ans. « Ces tarifs peuvent paraître importants, mais la marge n’est jamais très élevée. En effet, les frais d’élevage avoisinent les 1 000 euros par an pour un cheval, sans compter le temps passé à l’entretenir et à l’élever », relève Nicolas Michaud. « Personne ou presque » n’arrive à vivre de ce type d’élevage dans la région selon l’éleveur de Pagny, même si le « petit plus » économique est tout de même certain : « en plus des ventes, chez nous, les chevaux nous ont permis de déclencher l’ICHN, avant même que les vaches laitières deviennent éligibles ».
Rendez-vous : un concours de poulains avec leur mère se déroulera le 17 juillet à partir de 9 heures à l’Étrier de Bourgogne, à Dijon.

Traits Auxois Concours modèles et allures, c’est parti

L’Union nationale des chevaux de Traits Auxois a débuté sa série de concours Modèles et Allures qualificatifs pour le prochain National, programmé les 8 et 9 septembre à Semur-en-Auxois. La première épreuve s’est tenue le 23 juin à Saint-Sauveur, dans l’Yonne. Trois épreuves se dérouleront en Côte-d’Or ces prochaines semaines : à Liernais le 4 août, à Vitteaux le 11 août puis à Meursanges le 15 août. Le concours de Poulains de Saulieu est fixé au 20 octobre.