Bovins allaitants
La Parthenaise sort de son berceau
Un éleveur du canton de Saint-Jean-de-Losne a fait le choix d’une race originaire de Vendée.
S’il élève des Parthenaises aujourd’hui, c’est un peu -voire beaucoup- grâce à son frère : «François était en stage dans une exploitation près de Venarey-Les Laumes où il y en avait. Il m’en a parlé en bien et j’en ai finalement acheté !» se rappelle Vivien Lévêque, dans sa ferme de polyculture-élevage à Magny-lès-Aubigny. Ce jeune éleveur de 30 ans, en Earl avec son père Philippe, s’est laissé convaincre par les facilités de vêlage de la Parthenaise et ses prix de vente : «ce sont des animaux précoces que l’on peut vendre à la viande dès l’âge d’un an. J’ai également des Charolaises, la conduite est différente. La durée d’engraissement est beaucoup plus longue avec des Parthenaises mais on s’y retrouve clairement et nous n’avons plus besoin du marché italien. Des éleveurs de Vendée obtiennent des prix de 6,10€/kg sur l’ensemble de leurs animaux de moins de 10 ans. Nous n’en sommes pas encore à ce stade ici, mais ce serait l’idéal c’est sûr». La viande de Parthenaise est réputée fine, tendre et juteuse. «On la retrouve principalement dans les marchés locaux et en région parisienne. La Suisse et la Grèce sont aussi très demandeuses» indique Vivien Lévêque, propriétaire de vingt mères et autant de veaux aujourd’hui, cinq ans après s’être procuré ses huit premiers bovins. Le Côte d’Orien fait partie du syndicat de la Parthenaise de l’Est qui a tenu son assemblée générale la semaine dernière dans sa commune. Vivien Lévêque, membre du bureau, a profité de l’occasion pour faire visiter son exploitation : «nous étions 35 personnes, dont le directeur de l’OS et deux vice-présidents originaires du berceau. L’un de nos objectifs était de mieux se connaître entre nous pour faciliter la commercialisation de nos animaux dans les années à venir. En effet, nous sommes un peu excentrés par rapport au berceau de la race et l’écoulement de la production n’est pas toujours facile». L’éleveur inscrit au Herd Book pense notamment aux coûts de transports et à la régularité d’approvisionnement de la filière : «il n’y a pas beaucoup de cheptels parthenais dans le coin, peut-être une petite dizaine dans le département. Et généralement ce sont des élevages assez récents dans lesquels on garde plus qu’on ne vend. Mieux se connaître permettra de se caler à l’avenir et faire appel à un camion pour un maximum de bovins».