Elvea 21-89
La Pac, un sujet épineux
L’assemblée générale de l’association d’éleveurs basée à Vitteaux s’est intéressée à la Politique agricole commune.
Le téléphone sonne beaucoup ces dernières semaines à Elvea 21-89. Les motifs d’appels : la Pac. Les techniciennes du groupement renseignent et guident du mieux possible les éleveurs. «Avec tout le travail réalisé cet hiver dans les fermes, certains se sont retrouvés totalement noyés dans les nouvelles réglementations» reconnait le président François Deroye, qui a logiquement décidé, avec son conseil d’administration, de faire de la Pac la principale thématique de l’assemblée générale de son association. «Il y a plusieurs avancées depuis les réunions d’informations de la Chambre d’agriculture en février, mais la réforme n’est pas encore complètement définie. C’était important de faire le point» poursuit le président. Un exposé de la DDT de Côte d’Or a permis d’éclaircir plusieurs aspects réglementaires. «Cela est d’autant plus important que nous proposons à nos adhérents un accompagnement aux télédéclarations» souligne François Deroye. A ce titre, 120 adhérents d’Elvea 21-89 s’étaient déjà inscrits avant ce jeudi 23 avril, soit une hausse de 30% par rapport à l’année passée.
Des interrogations
Lors de l’élocution de son rapport moral, François Deroye ne pouvait cacher certains de ses mécontentements : «à ce jour, aucun d’entre nous n’est capable de savoir précisément quel sera le montant de ses aides dans quelques mois alors même que cette réforme a été retardée d’un an. De plus, de nouvelles règles nous ont été imposées à des moments qui ne sont pas en adéquation avec notre travail : les SIE ont été définies et imposées alors que les semis étaient déjà faits. Les dates d’interdiction de broyage des haies ont été revues et étendues alors que les chantiers n’étaient pas forcément terminés. Que les règles changent, soit, mais au moins que ces changements soient clairs et que nous en soyons informés avant leur application». Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or, comprenait les interrogations de la salle : «Il y a beaucoup de questions relatives aux MAE, à la problématique du retournement des prairies, à la gestion des haies ou encore aux nouveaux critères concernant l’ICHN... De nombreux éléments évoluent et nous ne sommes pas encore capables de tous les quantifier en terme financier. Il y a tout de même certaines avancées et un important travail de communication s’avère nécessaire».
«Anormal»
Claude Ferroux, vice-président d’Elvea 21-89 et agriculteur à Savilly, confiait en aparté ne pas comprendre que les «règles du jeu» de la nouvelle Pac ne soient pas encore connues, trois jours avant le début des télédéclarations : «C’est extraordinaire. Je ne sais pas si les autres pays européens sont dans le même cas que nous. A 53 ans, j’ai vu naître la Pac et je n’ai jamais vu ça, à la veille de signer les papiers. La Pac est vitale pour l’agriculture dans son ensemble et notamment l’élevage. Dans mon cas personnel, je viens d’installer mon fils à l’aveugle... Aujourd’hui, je ne sais pas si je perdrai beaucoup ou pas beaucoup d’argent. Je trouve cela scandaleux et anormal. J’ai crains des effets secondaires. Il y en aura surement car les restrictions budgétaires sont omniprésentes».
Des interrogations
Lors de l’élocution de son rapport moral, François Deroye ne pouvait cacher certains de ses mécontentements : «à ce jour, aucun d’entre nous n’est capable de savoir précisément quel sera le montant de ses aides dans quelques mois alors même que cette réforme a été retardée d’un an. De plus, de nouvelles règles nous ont été imposées à des moments qui ne sont pas en adéquation avec notre travail : les SIE ont été définies et imposées alors que les semis étaient déjà faits. Les dates d’interdiction de broyage des haies ont été revues et étendues alors que les chantiers n’étaient pas forcément terminés. Que les règles changent, soit, mais au moins que ces changements soient clairs et que nous en soyons informés avant leur application». Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or, comprenait les interrogations de la salle : «Il y a beaucoup de questions relatives aux MAE, à la problématique du retournement des prairies, à la gestion des haies ou encore aux nouveaux critères concernant l’ICHN... De nombreux éléments évoluent et nous ne sommes pas encore capables de tous les quantifier en terme financier. Il y a tout de même certaines avancées et un important travail de communication s’avère nécessaire».
«Anormal»
Claude Ferroux, vice-président d’Elvea 21-89 et agriculteur à Savilly, confiait en aparté ne pas comprendre que les «règles du jeu» de la nouvelle Pac ne soient pas encore connues, trois jours avant le début des télédéclarations : «C’est extraordinaire. Je ne sais pas si les autres pays européens sont dans le même cas que nous. A 53 ans, j’ai vu naître la Pac et je n’ai jamais vu ça, à la veille de signer les papiers. La Pac est vitale pour l’agriculture dans son ensemble et notamment l’élevage. Dans mon cas personnel, je viens d’installer mon fils à l’aveugle... Aujourd’hui, je ne sais pas si je perdrai beaucoup ou pas beaucoup d’argent. Je trouve cela scandaleux et anormal. J’ai crains des effets secondaires. Il y en aura surement car les restrictions budgétaires sont omniprésentes».
Filière de qualité
François Deroye a rappelé lors de cette assemblée, la volonté des éleveurs de vouloir s’engager davantage dans des filières de qualité : «à ce titre, il serait appréciable que l’aval s’engage un peu plus à soutenir ses fournisseurs : les éleveurs. Sur ce point, notre association, chaque fois que cela est possible, participe à des actions dans le but de valoriser au mieux les animaux de ses adhérents.
Tout cela dépend de l’intérêt du consommateur pour les démarches de qualité et surtout de la volonté de l’aval pour la mise en place de communication sur ces démarches et le reversement de plus-values».
Tout cela dépend de l’intérêt du consommateur pour les démarches de qualité et surtout de la volonté de l’aval pour la mise en place de communication sur ces démarches et le reversement de plus-values».