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Études supérieures

«Là où j’ai toujours voulu aller»

Simon Belin, fils d’agriculteurs à Boux-sous-Salmaise près de Venarey-Les-Laumes, vient d’intégrer AgroSup Dijon.
Par Aurélien Genest
«Là où j’ai toujours voulu aller»
Le jeune élève-ingénieur connaît déjà sa spécialisation de troisième année : l’agroéquipement.
C’est avec un enthousiasme certain que Simon Belin a rejoint les locaux d’AgroSup Dijon, l’institut national supérieur des sciences agronomiques, de l’alimentation et de l’environnement, situé dans le quartier de l’université de la cité des Ducs. Après un Bac scientifique obtenu à Fontaines en Saône-et-Loire puis un DUT Génie biologique décroché à Colmar en Alsace, le jeune Côte d’orien de 20 ans a voulu revenir dans son département natal suivre trois nouvelles années d’études pour viser un diplôme Bac+5. «Je voulais venir ici depuis longtemps, je souhaite me spécialiser dans le machinisme et choisir la dominante d’approfondissement Sciences et techniques des équipements agricoles en troisième année» indique le fils d’agriculteurs, peu avare en compliments sur son nouvel établissement : «la rentrée s’est très bien passée et nous avons tous été très bien accueillis. Je savais où je mettais les pieds puisque j’avais rencontré pas mal de monde qui était passé par là. L’ambiance est sympa et la formation semble très bien adaptée pour trouver du travail derrière, ce n’est pas forcément le cas partout. De plus, l’établissement est très bien ancré dans le territoire, avec de nombreux contacts avec l’agriculture. Sur les trois années d’études, nous avons l’équivalent d’un an de stages, c’est conséquent. Cela va me permettre de gagner en expérience. Je n’en avais pas assez à l’issue de mon DUT qui était principalement axé sur du travail en laboratoire avec de nombreuses expérimentations».
Une possible installation
Simon Belin débutera son stage «Découverte de l’exploitation agricole» en novembre. «Je n’ai pas encore d’adresse précise mais le plateau châtillonnais me plairait bien. Cette recherche de stages me permet d’échanger avec les étudiants de ma promotion qui ont tous des origines variées puisque nous ne sommes que quatre à venir de Côte d’Or. Ici, il y a des gens de Bretagne, de la région parisienne, d’Ardèche et de bien d’autres endroits, c’est très enrichissant». Un stage de cinq mois à l’étranger fera également partie du programme de Simon Belin, qui devra lui-même trouver un point d’accueil : «je connais déjà l’Irlande et je souhaiterais poursuivre avec un pays anglophone. J’espère trouver une entreprise au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande ou bien en Afrique du Sud, cela me plairait bien». Destiné à travailler dans une entreprise d’agroéquipement à l’issue de son parcours scolaire, Simon Belin n’exclut pas reprendre la ferme de polyculture-élevage de ses parents à plus ou moins long terme: «c’est une possibilité, mais je souhaite déjà acquérir une expérience professionnelle qui pourrait beaucoup m’apporter si je m’installe à Boux-sous-Salmaise. En revanche, je ne pourrai pas remplacer seuls mes deux parents qui élèvent notamment 65 vaches laitières en agriculture biologique. Il faudrait alors passer en allaitant ou bien réduire le nombre de vaches laitières ou alors passer en monotraite. Je verrai bien, je n’en suis pas encore là !»

On fait quoi à la sortie ?

Pas moins de 95 élèves ingénieurs en agronomie et 68 élèves ingénieurs en agroalimentaire ont intégré AgroSup Dijon en première année. Les enquêtes insertion réalisées auprès des cinq dernières promotions montrent que les ingénieurs de la spécialité agronomie, comme celle choisie par Simon Belin, occupent une grande diversité des secteurs d’emploi, six mois après l’obtention du diplôme : 20% d’entre eux travaillent pour les organisations professionnelles agricoles, 17% pour l’enseignement et la recherche et plus d’un jeune ingénieur sur dix est recruté par une administration, une collectivité territoriale ou par le secteur de l’agrofourniture et de l’agroéquipement.