Visites d'exploitations
La nouvelle préfète sensibilisée aux problématiques agricoles
Anne Boquet, la nouvelle préfète du département, a été invitée par la FDSEA et les JA à se rendre dans deux exploitations agricoles du département. Les principales inquiétudes et difficultés des agriculteurs lui ont été exposées.

Les responsables de la FDSEA et des JA tenaient à présenter à Anne Boquet l'ensemble des dossiers agricoles du département, trois semaines seulement après son arrivée en Côte d'Or. En l'espace d'une après-midi et de deux visites d'exploitations, l'une dans le canton de Venarey-lès-Laumes et l'autre dans le canton de Saint-Seine-l'Abbaye, un large tour d'horizon des problématiques de l'agriculture a été dressé à la nouvelle préfète. Très à l'écoute, Anne Boquet a indiqué qu'elle ferait tout ce qui est en son possible pour améliorer la situation. La nouvelle préfète a notamment réaffirmé les rôles de l'agriculture dans la société, chose que les agriculteurs ont particulièrement appréciée. Venant du département des Yvelines, Anne Boquet s'est toutefois étonnée du nombre de difficultés rencontrées par les agriculteurs. Il est vrai qu'en l'espace de deux visites bien ciblées, la grande majorité des productions côte d'oriennes et leurs problématiques ont été présentées.
[INTER]Sensibilisation à la tuberculose[inter]
L'après-midi débute à Grignon, à quelques kilomètres de Venarey-lès-Laumes, chez Christophe et Dorothée Fercoq. Cette exploitation laitière est déclarée foyer tuberculose depuis novembre dernier. Christophe Fercoq présente à Anne Boquet les difficultés rencontrées au quotidien et évoque ses craintes pour l'avenir, lui qui est un grand passionné de génétique. Pierre Aubert (DDPP) et Pascal Martens (GDS) en profitent pour informer les personnes présentes que le nombre d'élevages bovins déclarés foyers tuberculose sur la campagne 2010/2011 est déjà égal à huit.
[INTER]Deux re-contaminations[inter]
La plus grande inquiétude réside dans le fait que deux de ces foyers sont des re-contaminations, 8 à 18 mois après leur abattage total. Ce taux de re-contamination, malgré les efforts des éleveurs et des vétérinaires sur les mesures prophylactiques (intradermotuberculinations comparatives et abattages diagnostiques) inquiètent fortement les éleveurs qui ont l'impression que la lutte [I]«piétine»[i]. Ceux-ci s'interrogent sur les mesures touchant la faune sauvage. Tout d'abord sur leur pérennité : les organisations écologistes militent en faveur d'un arrêt total de toute régulation du blaireau y compris sur les zones à risque. Et ensuite sur leur application : l'aggravation des dégâts aux cultures et aux pâtures amène à s'interroger sur la densité réelle des
sangliers et sur les résultats de régulation.
[INTER]Une démotivation ?[inter]
Les responsables de la FDSEA, des JA et du GDS craignent une démotivation totale des éleveurs si des signaux forts ne sont pas émis au sujet des risques que la faune sauvage peut représenter pour l'avenir. Mauricette Besançon, vice-présidente de la FDSEA, alerte Anne Boquet sur la nécessité de voir la faune sauvage soumise à des mesures fortes et du même ordre que celles infligées aux agriculteurs, sans quoi la situation [I]«n'avancera pas malgré le travail et le courage remarquables des éleveurs»[i]. François Sauvadet, président du Conseil général, en profite pour rappeler son soutien aux travaux à réaliser sur le foncier. Nathalie Mairet, productrice laitière et administratrice à la FNPL, conclut cette première visite d'exploitation en abordant les inquiétudes du secteur laitier liées à la constitution d'un grand bassin composé de 16 déparements. La Côte d'Or demande à ce que la référence laitière départementale soit maintenue jusqu'au terme des quotas laitiers.
[INTER]En route pour Saint-Seine[inter]
L'après-midi se poursuit en prenant la route de Saint-Seine-l'Abbaye et plus précisément celle de l'EARL Mornand. L'exploitant local élève une quarantaine de vaches allaitantes et possède 137 hectares de Scop. Cet arrêt à Saint-Martin-du-Mont est l'occasion d'aborder de nouvelles problématiques et notamment celles des dégâts de gibier. Ces derniers sont très nombreux dans le canton et Catherine Louis, conseillère générale, prend la parole pour déplorer un certain manque de dialogue de la part de la fédération de chasse. Le président Fabrice Faivre en profite pour rappeler à Anne Boquet la position de la FDSEA par rapport aux surpopulations de gibier : la demande d'une double suppression du plan de chasse et de l'agrainage ainsi que le classement du sanglier en espèce nuisible. En ce qui concerne l'élevage allaitant, la répartition inégale des marges au sein de la filière et l'impossibilité pour les éleveurs de répercuter l'augmentation de leurs charges ont été dénoncées. Les agriculteurs demandent l'appui de la puissance publique pour améliorer le fonctionnement de la filière.
[INTER]Présentation des zones intermédiaires[inter]
Marc Mornand a mis ensuite l'accent sur la fragilité de son exploitation face à la très grande variation des prix et des rendements sur les plateaux caractérisant son exploitation. Les agriculteurs présents ont enchainé sur la future Pac et la très importante notion de zone intermédiaire qui devra être prise en compte. [I]«On voit bien que ces exploitations restent très largement dépendantes des soutiens agricoles»[i] démontre Fabrice Faivre, «elles ne pourront plus supporter de prélèvements supplémentaires, sous peine que leur viabilité économique soit remise en cause».
[INTER]Cap sur l'environnement[inter]
Différents points environnementaux ont également été exposés à Anne Boquet comme : la modification du périmètre de la zone vulnérable, les contraintes croissantes de la directive nitrates, Natura 2000, les zones humides, le Parc national «Entre Champagne et Bourgogne» (dans lequel la profession agricole manque de représentation). La FDSEA a demandé à Anne Boquet que le «dogmatisme écologique ne l'emporte pas à nouveau sur la compétitivité économique d'un secteur déjà fortement fragilisé». Plus généralement, une pause environnementale est souhaitée.
[INTER]Sensibilisation à la tuberculose[inter]
L'après-midi débute à Grignon, à quelques kilomètres de Venarey-lès-Laumes, chez Christophe et Dorothée Fercoq. Cette exploitation laitière est déclarée foyer tuberculose depuis novembre dernier. Christophe Fercoq présente à Anne Boquet les difficultés rencontrées au quotidien et évoque ses craintes pour l'avenir, lui qui est un grand passionné de génétique. Pierre Aubert (DDPP) et Pascal Martens (GDS) en profitent pour informer les personnes présentes que le nombre d'élevages bovins déclarés foyers tuberculose sur la campagne 2010/2011 est déjà égal à huit.
[INTER]Deux re-contaminations[inter]
La plus grande inquiétude réside dans le fait que deux de ces foyers sont des re-contaminations, 8 à 18 mois après leur abattage total. Ce taux de re-contamination, malgré les efforts des éleveurs et des vétérinaires sur les mesures prophylactiques (intradermotuberculinations comparatives et abattages diagnostiques) inquiètent fortement les éleveurs qui ont l'impression que la lutte [I]«piétine»[i]. Ceux-ci s'interrogent sur les mesures touchant la faune sauvage. Tout d'abord sur leur pérennité : les organisations écologistes militent en faveur d'un arrêt total de toute régulation du blaireau y compris sur les zones à risque. Et ensuite sur leur application : l'aggravation des dégâts aux cultures et aux pâtures amène à s'interroger sur la densité réelle des
sangliers et sur les résultats de régulation.
[INTER]Une démotivation ?[inter]
Les responsables de la FDSEA, des JA et du GDS craignent une démotivation totale des éleveurs si des signaux forts ne sont pas émis au sujet des risques que la faune sauvage peut représenter pour l'avenir. Mauricette Besançon, vice-présidente de la FDSEA, alerte Anne Boquet sur la nécessité de voir la faune sauvage soumise à des mesures fortes et du même ordre que celles infligées aux agriculteurs, sans quoi la situation [I]«n'avancera pas malgré le travail et le courage remarquables des éleveurs»[i]. François Sauvadet, président du Conseil général, en profite pour rappeler son soutien aux travaux à réaliser sur le foncier. Nathalie Mairet, productrice laitière et administratrice à la FNPL, conclut cette première visite d'exploitation en abordant les inquiétudes du secteur laitier liées à la constitution d'un grand bassin composé de 16 déparements. La Côte d'Or demande à ce que la référence laitière départementale soit maintenue jusqu'au terme des quotas laitiers.
[INTER]En route pour Saint-Seine[inter]
L'après-midi se poursuit en prenant la route de Saint-Seine-l'Abbaye et plus précisément celle de l'EARL Mornand. L'exploitant local élève une quarantaine de vaches allaitantes et possède 137 hectares de Scop. Cet arrêt à Saint-Martin-du-Mont est l'occasion d'aborder de nouvelles problématiques et notamment celles des dégâts de gibier. Ces derniers sont très nombreux dans le canton et Catherine Louis, conseillère générale, prend la parole pour déplorer un certain manque de dialogue de la part de la fédération de chasse. Le président Fabrice Faivre en profite pour rappeler à Anne Boquet la position de la FDSEA par rapport aux surpopulations de gibier : la demande d'une double suppression du plan de chasse et de l'agrainage ainsi que le classement du sanglier en espèce nuisible. En ce qui concerne l'élevage allaitant, la répartition inégale des marges au sein de la filière et l'impossibilité pour les éleveurs de répercuter l'augmentation de leurs charges ont été dénoncées. Les agriculteurs demandent l'appui de la puissance publique pour améliorer le fonctionnement de la filière.
[INTER]Présentation des zones intermédiaires[inter]
Marc Mornand a mis ensuite l'accent sur la fragilité de son exploitation face à la très grande variation des prix et des rendements sur les plateaux caractérisant son exploitation. Les agriculteurs présents ont enchainé sur la future Pac et la très importante notion de zone intermédiaire qui devra être prise en compte. [I]«On voit bien que ces exploitations restent très largement dépendantes des soutiens agricoles»[i] démontre Fabrice Faivre, «elles ne pourront plus supporter de prélèvements supplémentaires, sous peine que leur viabilité économique soit remise en cause».
[INTER]Cap sur l'environnement[inter]
Différents points environnementaux ont également été exposés à Anne Boquet comme : la modification du périmètre de la zone vulnérable, les contraintes croissantes de la directive nitrates, Natura 2000, les zones humides, le Parc national «Entre Champagne et Bourgogne» (dans lequel la profession agricole manque de représentation). La FDSEA a demandé à Anne Boquet que le «dogmatisme écologique ne l'emporte pas à nouveau sur la compétitivité économique d'un secteur déjà fortement fragilisé». Plus généralement, une pause environnementale est souhaitée.