FDSEA 89
La nouvelle équipe est en place
Rencontre avec Damien Brayotel, agriculteur céréalier et de petits fruits rouges de 47 ans, qui a succédé le 20 juin dernier à Francis Letellier, à la tête de la FDSEA de l’Yonne, où il occupait jusque là la fonction de trésorier
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- Les raisons qui vous ont incité à vous présenter ?
Damien Brayotel : «J’ai toujours fait du syndicalisme depuis que je me suis installé. D’abord aux JA, sous la présidence de Luc Jacquet, où j’étais responsable de l’installation. Je ne sais pas si le passage des Jeunes Agriculteurs à la FDSEA de l’Yonne se fait naturellement, mais forcément, cela ne peut qu’aider, car c’est de toute façon du syndicalisme avant tout à la base. Ce qui peut paraître compliqué, lorsque l’on accepte la présidence, c’est de se retrouver ainsi en première ligne, d’autant que Francis après une dizaine d’années, y a laissé une empreinte forte…»
- Un céréalier succède à un éleveur à la présidence
«Il est vrai que cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de céréalier. Mais en général, il y avait toujours des vice-présidents qui compensaient et faisaient que s’instaurait un équilibre naturel, au sein du bureau qui, par définition, représente un peu toutes les filières. Un président ne peut à lui seul le faire et il est important de s’appuyer sur le bureau en fonction des origines de chacun…»
- Pourquoi un bureau exclusivement masculin ?
«Ce n’est pas par refus ni un choix délibéré bien sûr, mais le fait d’un manque de candidates… Il est bien sûr évident que je suis prêt à travailler avec toute personne désirant s’engager…»
- Nouveau président, nouvelle équipe, nouvelle mandature… Y aura t-il des changements dans la façon de travailler ?
«Il n’y a pas à proprement parler de rupture, puisque près de la moitié des membres du bureau était déjà présente lors de la mandature précédente. Pas de grands bouleversements, mais une certaine continuité, même si chacun imprime sa propre empreinte»
- Les chantiers principaux auxquels va s’atteler la nouvelle équipe ?
«Compte tenu des difficultés que tout le monde a pu rencontrer en 2016, la priorité est bien sûr avant tout économique. Notamment autour de la poursuite du travail mené sur la répartition des marges, en mettant la pression sur les transformateurs et GMS, pour que l’on ait un retour et un prix payé au producteur rémunérateur. Les États Généraux de l’alimentation vont démarrer en juillet prochain et il faudra que l’on obtienne des avancées en ce domaine. Les attentes sont fortes, il y a trop longtemps que ça dure et il ne faudra pas que soient seulement évoquées les circuits courts. Même si je ne me fais pas d’illusions : ces États Généraux ne régleront pas tous les problèmes ! Mais j’attends qu’ils nous donnent un peu de moyens pour renforcer le pouvoir des agriculteurs dans les relations commerciales et faire en sorte que l’on ne soit plus oubliés…»
- De nouveaux défis se profilent pour l’agriculture, notamment au travers du changement climatique…
«Concernant le changement climatique, il y a les aléas que l’on subit, pour lesquels on a besoin d’un peu plus de sécurisation sur nos exploitations ou d’assouplissement dans les outils, comme avec les DPA. Il faudra aussi pouvoir nous adapter sur nos exploitations, face à ce contexte climatique en évolution, au travers de l’économie, en essayant de retrouver un peu plus d’autonomie et d’indépendance dans nos systèmes de production. Aujourd’hui, un groupe s’est constitué sur l’Yonne, autour de l’agriculture de conservation du sol, qui permet d’être plus résilient et un peu plus régulier en terme de rendement. Nous sommes plusieurs membres du bureau à être impliqués dans cette démarche, visant à faire plus attention à la vie du sol, à essayer de mettre un peu moins de chimie, en réponse également, aux attentes sociétales. Mais derrière, avec le souhait que l’on en tire aussi une valorisation et que ce ne soit pas dissocié de l’économique… »
- La FDSEA de l’Yonne, c’est aussi de nombreux services proposés aux adhérents
«Le développement des services s’est même accentué, avec de multiples actions autour de l’emploi et plus récemment, du service paie. La fédé, c’est aussi l’achat groupé de fioul, qui s’est élargi depuis peu à l’achat d’électricité. Un tout nouveau service pour lequel il est important que les gens s’engagent…»
Damien Brayotel : «J’ai toujours fait du syndicalisme depuis que je me suis installé. D’abord aux JA, sous la présidence de Luc Jacquet, où j’étais responsable de l’installation. Je ne sais pas si le passage des Jeunes Agriculteurs à la FDSEA de l’Yonne se fait naturellement, mais forcément, cela ne peut qu’aider, car c’est de toute façon du syndicalisme avant tout à la base. Ce qui peut paraître compliqué, lorsque l’on accepte la présidence, c’est de se retrouver ainsi en première ligne, d’autant que Francis après une dizaine d’années, y a laissé une empreinte forte…»
- Un céréalier succède à un éleveur à la présidence
«Il est vrai que cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de céréalier. Mais en général, il y avait toujours des vice-présidents qui compensaient et faisaient que s’instaurait un équilibre naturel, au sein du bureau qui, par définition, représente un peu toutes les filières. Un président ne peut à lui seul le faire et il est important de s’appuyer sur le bureau en fonction des origines de chacun…»
- Pourquoi un bureau exclusivement masculin ?
«Ce n’est pas par refus ni un choix délibéré bien sûr, mais le fait d’un manque de candidates… Il est bien sûr évident que je suis prêt à travailler avec toute personne désirant s’engager…»
- Nouveau président, nouvelle équipe, nouvelle mandature… Y aura t-il des changements dans la façon de travailler ?
«Il n’y a pas à proprement parler de rupture, puisque près de la moitié des membres du bureau était déjà présente lors de la mandature précédente. Pas de grands bouleversements, mais une certaine continuité, même si chacun imprime sa propre empreinte»
- Les chantiers principaux auxquels va s’atteler la nouvelle équipe ?
«Compte tenu des difficultés que tout le monde a pu rencontrer en 2016, la priorité est bien sûr avant tout économique. Notamment autour de la poursuite du travail mené sur la répartition des marges, en mettant la pression sur les transformateurs et GMS, pour que l’on ait un retour et un prix payé au producteur rémunérateur. Les États Généraux de l’alimentation vont démarrer en juillet prochain et il faudra que l’on obtienne des avancées en ce domaine. Les attentes sont fortes, il y a trop longtemps que ça dure et il ne faudra pas que soient seulement évoquées les circuits courts. Même si je ne me fais pas d’illusions : ces États Généraux ne régleront pas tous les problèmes ! Mais j’attends qu’ils nous donnent un peu de moyens pour renforcer le pouvoir des agriculteurs dans les relations commerciales et faire en sorte que l’on ne soit plus oubliés…»
- De nouveaux défis se profilent pour l’agriculture, notamment au travers du changement climatique…
«Concernant le changement climatique, il y a les aléas que l’on subit, pour lesquels on a besoin d’un peu plus de sécurisation sur nos exploitations ou d’assouplissement dans les outils, comme avec les DPA. Il faudra aussi pouvoir nous adapter sur nos exploitations, face à ce contexte climatique en évolution, au travers de l’économie, en essayant de retrouver un peu plus d’autonomie et d’indépendance dans nos systèmes de production. Aujourd’hui, un groupe s’est constitué sur l’Yonne, autour de l’agriculture de conservation du sol, qui permet d’être plus résilient et un peu plus régulier en terme de rendement. Nous sommes plusieurs membres du bureau à être impliqués dans cette démarche, visant à faire plus attention à la vie du sol, à essayer de mettre un peu moins de chimie, en réponse également, aux attentes sociétales. Mais derrière, avec le souhait que l’on en tire aussi une valorisation et que ce ne soit pas dissocié de l’économique… »
- La FDSEA de l’Yonne, c’est aussi de nombreux services proposés aux adhérents
«Le développement des services s’est même accentué, avec de multiples actions autour de l’emploi et plus récemment, du service paie. La fédé, c’est aussi l’achat groupé de fioul, qui s’est élargi depuis peu à l’achat d’électricité. Un tout nouveau service pour lequel il est important que les gens s’engagent…»