Poulailler
La menace goupil
Des éleveurs de Côte d’Or livrent des anecdotes sur leurs volailles convoitées par les renards.
«Ça fait partie de mon quotidien. Un tour des poulaillers s’impose chaque jour pour vérifier s’ils n’ont pas creusé sous les grillages» lance Morice Lucand, éleveur de poulets Label à Clomot dans le canton d’Arnay-le-Duc. Pour l’Arnétois, le renard est une vraie problématique de l’élevage avicole. Sa plus triste découverte date de quelques années : «j’avais retrouvé une quarantaine de poules mortes en pleine journée. Je n’avais jamais été sûr, malgré tout, que ce soit un renard, j’ai toujours eu un doute avec une fouine car plusieurs têtes étaient...coupées». Jean-Marc Lucotte, à Créancey dans le canton de Pouilly-en-Auxois, a déjà eu une soixantaine de poulets tués en deux fois, il y a trois ans : «Ça fait bizarre quand on arrive sur les lieux... Pour ma part, j’étais sûr que c’était des renards car j’avais fait appel à un piégeur agréé et deux renardes avaient été capturées peu de temps après. Le printemps arrive, c’est en ce moment que les risques sont les plus élevés. Moi aussi, je fais le tour du poulailler pratiquement chaque jour». Les grillages ont beau être légèrement enfouis dans la terre, les renards sont perspicaces et tentent de passer par tous les moyens : «j’hésite à poser une clôture électrique, cela pourrait peut-être les dissuader» confie Morice Lucand, venant tout juste de perdre six de ses quinze poules personnelles, hors poulailler, en ce début du mois de mars. Même son de cloche pour Jean-Marc Lucotte : «un fil électrique pourrait être utile, mais une haie à proximité du grillage compliquerait la donne et nécessiterait des travaux d’entretien réguliers. A mon avis, le piégeage reste le plus efficace !»