Charges de mécanisation
La location entre agriculteurs ouvre une nouvelle voie
Deux sites internet de location de machines agricoles entre agriculteurs ont fait récemment leur apparition.

En 2015, deux sites web de location de matériels agricoles entre utilisateurs (agriculteurs, ETA, Cuma) ont fait leur apparition. Il s’agit de votremachine.com et wefarmup.com. À l’image d’Uber pour les taxis, ces deux plateformes totalisent plus de 6 000 utilisateurs et visent l’économie du partage, l’innovation numérique et la recherche de compétitivité. Ces plateformes numériques mettent en relation des propriétaires de matériels qui cherchent le meilleur amortissement de leur investissement et des locataires qui ont un besoin ponctuel de ces matériels. Les propriétaires saisissent sur le site internet un certain nombre d’informations sur leur matériel et définissent les plages d’utilisation ainsi qu’un prix, une fourchette de prix étant bien souvent proposée. Pour rassurer et aider les agriculteurs, ces sites facilitent les démarches administratives clés en main en réalisant une facture de location toute faite et se chargent systématiquement de l’assurance du matériel loué. Qui plus est, wefarmup.com propose de noter les différents loueurs et locataires dans le but de rassurer davantage.
Loueurs et bailleurs y trouvent leur compte
Pour les bailleurs, la location de matériels entre agriculteurs permet d’amortir plus facilement un matériel qui ne tourne pas suffisamment. Certains se suréquipent et profite de la location pour aider à l’amortissement : cela leur donne une force de frappe plus importante aux moments-clés de l’itinéraire cultural, sans endettement excessif. D’autres entendent utiliser la location entre agriculteurs pour faire plus d’heures avec leurs matériels, les renouveler plus fréquemment et avoir du matériel dernier cri.
Les agriculteurs, Cuma et ETA ne sont pas les seuls à mettre du matériel à disposition. Certains concessionnaires s’y sont mis et y voient une opportunité intéressante, notamment dans la gestion de leurs parcs d’occasion. En effet, il arrive parfois qu’un matériel soit repris un peu au-dessus du prix du marché ou que la conjoncture changeante fasse que la valeur d’un matériel évolue défavorablement. Louer ces matériels fait baisser leur valeur comptable et permet au concessionnaire de le revendre plus facilement à un prix plus en accord avec le marché, soulageant ainsi sa trésorerie.
Pour le loueur, la location de matériels présente plusieurs avantages, notamment économique. Inutile en effet d’investir, même collectivement, dans du matériel ne servant qu’une fois dans l’année. Les prix sont très compétitifs, entre un crédit-bail et une location pure, confirment les utilisateurs. Les matériels mis à disposition sont bien souvent récents et propres. Cette solution permet aussi d’essayer dans les conditions locales de l’exploitation un matériel dans lequel on hésite à investir. La location valide ou invalide l’intention d’achat.
Reste encore à changer les mentalités. Les premiers utilisateurs de ces sites sont bien souvent des habitués de la location sous diverses formes. « C’est pourtant une solution dans l’air du temps, reconnaît Bruno Plaino, responsable de la Cuma départementale des Landes et utilisateur d’une de ces plateformes. Elle réduit les charges de mécanisation, jusque-là incompressibles et en perpétuelle hausse : elles ont augmenté de 20 % en 10 ans. »
Loueurs et bailleurs y trouvent leur compte
Pour les bailleurs, la location de matériels entre agriculteurs permet d’amortir plus facilement un matériel qui ne tourne pas suffisamment. Certains se suréquipent et profite de la location pour aider à l’amortissement : cela leur donne une force de frappe plus importante aux moments-clés de l’itinéraire cultural, sans endettement excessif. D’autres entendent utiliser la location entre agriculteurs pour faire plus d’heures avec leurs matériels, les renouveler plus fréquemment et avoir du matériel dernier cri.
Les agriculteurs, Cuma et ETA ne sont pas les seuls à mettre du matériel à disposition. Certains concessionnaires s’y sont mis et y voient une opportunité intéressante, notamment dans la gestion de leurs parcs d’occasion. En effet, il arrive parfois qu’un matériel soit repris un peu au-dessus du prix du marché ou que la conjoncture changeante fasse que la valeur d’un matériel évolue défavorablement. Louer ces matériels fait baisser leur valeur comptable et permet au concessionnaire de le revendre plus facilement à un prix plus en accord avec le marché, soulageant ainsi sa trésorerie.
Pour le loueur, la location de matériels présente plusieurs avantages, notamment économique. Inutile en effet d’investir, même collectivement, dans du matériel ne servant qu’une fois dans l’année. Les prix sont très compétitifs, entre un crédit-bail et une location pure, confirment les utilisateurs. Les matériels mis à disposition sont bien souvent récents et propres. Cette solution permet aussi d’essayer dans les conditions locales de l’exploitation un matériel dans lequel on hésite à investir. La location valide ou invalide l’intention d’achat.
Reste encore à changer les mentalités. Les premiers utilisateurs de ces sites sont bien souvent des habitués de la location sous diverses formes. « C’est pourtant une solution dans l’air du temps, reconnaît Bruno Plaino, responsable de la Cuma départementale des Landes et utilisateur d’une de ces plateformes. Elle réduit les charges de mécanisation, jusque-là incompressibles et en perpétuelle hausse : elles ont augmenté de 20 % en 10 ans. »