La jeunesse aux avant-postes

Le plus grand concours brun de l’Hexagone s’est tenu le week-end dernier avec près d’une centaine d’animaux en lice. Deux types d’élevages se sont particulièrement distingués lors de l’attribution des prix spéciaux : les jeunes locaux ainsi que plusieurs éleveurs hors-département, venus «comme ça», dans le berceau de la race Brune, avant de repartir avec de prestigieuses récompenses. «Ce sera la double particularité de cette édition» relève Thomas Gérouville, technicien à Brune Génétique Services, «les Gaec Changarnier et Loosli, pour ne citer qu’eux, illustrent parfaitement cette relève de générations en Côte d’Or. Ce sont des groupes de jeunes hyper motivés qui claquent des premiers prix mais aussi des championnats ! De l’autre côté, nous avons des participants des départements voisins qui viennent se tester à Châtillon et qui repartent champions ! C’est incroyable et c’est une très belle reconnaissance pour tous». Thomas Gérouville, membre de l’organisation BGS, est d’autant plus satisfait qu’aucun désistement pour cause de moissons était à déploré ce week-end des 27 et 28 juin : «les éleveurs de Côte d’or sont pourtant à vocation céréalière, ils ont tous joué le jeu et l’intégralité de leurs animaux inscrits était là. Ces exploitants auraient pu être dans leur moissonneuse, privilégier leur gagne-pain de l’année avec un temps qui s’y prêtait très bien. Ils ont fait ce concours leur priorité, bravo à ceux qui assurent la promotion de la race toute l’année».

Une vente calme
La traditionnelle vente aux enchères s’est déroulée samedi soir, une fois les différents concours terminés. Si tous les lots ont été vendus, la moyenne de prix de 2 294 euros restait légèrement inférieure à la moyenne des précédentes années. Interrogé avant le débuts des hostilités, Thomas Gérouville ne s’attendait pas à la moindre euphorie compte tenu à la conjoncture : «le prix du lait est morose et il n’y a pas beaucoup d’acheteurs de l’Ouest aujourd’hui». Le technicien misait alors sur la présence de plusieurs éleveurs du Nord de la France et des Côte d’oriens eux-mêmes pour se maintenir à une moyenne de 2 500 euros, en vain. Le top prix de cette vente est réalisé par Hautaine, génisse inséminée du Gaec Darbois frères avec une transaction à 3300 euros. Un record de vente a été établi pour un lot d’embryons (Biver x Jonna) à 1100 euros l’embryon.

Les ovins étaient là
Le syndicat d’élevage ovin était présent à Châtillon avec près de 120 animaux exposés. Dominique Bizot, de l’EARL de la Roche Fontaine à Sainte-Colombe-en-Auxois, remporte le premier prix du concours d’agneaux de boucherie. Le Gaec des Vallons (Éringes) et l’EARL Claudon (Gevrolles) complètent le podium. Le prix du meilleur agneau est décerné à Roland Dumet de Chemin d’Aisey. Le concours d’agnelles Ile-de-France non inscrites est remporté par le Gaec Saunois (Étais), suivi du Gaec des Vallons, déjà deuxième en agneaux de boucherie, puis du Gaec du Larry à Planay.