betteraves
La filière icaunaise a le vent en poupe
La fin des quotas a vu le nombre de planteurs augmenter dans le département mais fait aussi naître des craintes, du fait d’une concurrence commerciale exacerbée et d’une valorisation betteravière plus incertaine et volatile.

Invités à la dernière Session de la Chambre d’agriculture, le président du Syndicat Betteravier de l’Yonne, Didier Renoux et Benoit Yot, Directeur général, ont dressé un point de situation de la filière dans le département, six mois après la fin des quotas.
L’année 2017 aura vu les surfaces betteravières augmenter de 54% dans l’Yonne et l’arrivée de 65 nouveaux planteurs, des chiffres dont se félicite le président Renoux : «Je me réjouis que les planteurs de la zone Brienon/Migennes aient pu refaire de la betterave, mais n’oublions pas que la Bourgogne et l’Yonne en particulier, ont payé un lourd tribut en 2006». Rappelant dans le même temps qu’en 10 ans, même si la génétique avait fait beaucoup pour l’amélioration des rendements, les conséquences économiques n’étaient pas négligeables, avec un prix passé de 40€ à 25€/tonne. Si la fin des quotas a crée de réelles opportunités, que ce soit en termes de libéralisation de la production ou de reconquête du marché mondial, elle est synonyme également de nouvelles contraintes du fait d’une concurrence mondiale renforcée et d’une valorisation de la production plus volatile, compte tenu de la disparition des outils réglementaires pour l’établissement des prix des betteraves.
155 planteurs pour 2 600ha cultivés en 2017
Avec 155 planteurs déclarés en 2017, l’Yonne totalise aujourd’hui 2 400 ha de surfaces betteravières, souligne Benoit Yot Directeur du SBY : «on devrait atteindre 2 600 ha pour les semis 2018 et voir arriver une dizaine de nouveaux planteurs, là où le département avant réforme, comptait 3 000 ha de surfaces cultivées». Pour une production totale estimée à la fin de la campagne 2017, à 218 400 tonnes et une moyenne de rendement de 95 t/ha, à 16° : «une très bonne année, comparée à la moyenne quinquennale de 80 tonnes/ha».
Les enjeux de la fin des quotas, passent aussi par une amélioration de la compétitivité et une maîtrise des coûts de revient, explique Benoit Yot : «avec des prix entre 25 et 27 €/t et un prix de revient de 25 à 26 €/t, la marge de manœuvre est étroite et des formations seront menées dans le département, en lien avec l’Institut de la betterave, pour améliorer notamment le coût de revient». Mais le contexte réglementaire actuel, pèse lourd sur les exploitations rappelle le directeur du SBY : «sans l’autorisation d’utiliser des néonicotinoides, l’on se dirige tout droit vers une baisse des rendements de 12%, pour un coût de production moyen qui grimperait à 29 €/tonne. Quant à l’arrêt du glyphosate, il signerait aussi la fin du non-labour».
Aujourd’hui, 3 sites industriels se partagent les planteurs de l’Yonne : Cristal Union (Corbeilles en Gâtinais), Terreos (Connantre) et la Sucrerie et Distillerie de Souppes (Ouvré Fils).
L’année 2017 aura vu les surfaces betteravières augmenter de 54% dans l’Yonne et l’arrivée de 65 nouveaux planteurs, des chiffres dont se félicite le président Renoux : «Je me réjouis que les planteurs de la zone Brienon/Migennes aient pu refaire de la betterave, mais n’oublions pas que la Bourgogne et l’Yonne en particulier, ont payé un lourd tribut en 2006». Rappelant dans le même temps qu’en 10 ans, même si la génétique avait fait beaucoup pour l’amélioration des rendements, les conséquences économiques n’étaient pas négligeables, avec un prix passé de 40€ à 25€/tonne. Si la fin des quotas a crée de réelles opportunités, que ce soit en termes de libéralisation de la production ou de reconquête du marché mondial, elle est synonyme également de nouvelles contraintes du fait d’une concurrence mondiale renforcée et d’une valorisation de la production plus volatile, compte tenu de la disparition des outils réglementaires pour l’établissement des prix des betteraves.
155 planteurs pour 2 600ha cultivés en 2017
Avec 155 planteurs déclarés en 2017, l’Yonne totalise aujourd’hui 2 400 ha de surfaces betteravières, souligne Benoit Yot Directeur du SBY : «on devrait atteindre 2 600 ha pour les semis 2018 et voir arriver une dizaine de nouveaux planteurs, là où le département avant réforme, comptait 3 000 ha de surfaces cultivées». Pour une production totale estimée à la fin de la campagne 2017, à 218 400 tonnes et une moyenne de rendement de 95 t/ha, à 16° : «une très bonne année, comparée à la moyenne quinquennale de 80 tonnes/ha».
Les enjeux de la fin des quotas, passent aussi par une amélioration de la compétitivité et une maîtrise des coûts de revient, explique Benoit Yot : «avec des prix entre 25 et 27 €/t et un prix de revient de 25 à 26 €/t, la marge de manœuvre est étroite et des formations seront menées dans le département, en lien avec l’Institut de la betterave, pour améliorer notamment le coût de revient». Mais le contexte réglementaire actuel, pèse lourd sur les exploitations rappelle le directeur du SBY : «sans l’autorisation d’utiliser des néonicotinoides, l’on se dirige tout droit vers une baisse des rendements de 12%, pour un coût de production moyen qui grimperait à 29 €/tonne. Quant à l’arrêt du glyphosate, il signerait aussi la fin du non-labour».
Aujourd’hui, 3 sites industriels se partagent les planteurs de l’Yonne : Cristal Union (Corbeilles en Gâtinais), Terreos (Connantre) et la Sucrerie et Distillerie de Souppes (Ouvré Fils).