Cialyn
«La ferme est belle, la ferme est bonne…»
La Cialyn a tenu son assemblée générale le 4 juin dernier à Auxerre, à l’issue d’un exercice marqué par une activité en hausse, entaché d’un résultat d’exploitation en baisse
Al’issue de l’exercice arrêté au 31 décembre dernier, l’activité globale de la Cialyn, en 2014, a totalisé 129 729 UGB. Une collecte en hausse de + 9,9%, due à la part d’activité supplémentaire issue de la fusion avec la coopérative JBA (Jeunes Bovins de l’Aisne). A périmètre constant, l’activité aurait été en retrait de - 4,4%. En nombre de têtes, 129 536 bovins ont été comptabilisés (+ 9,4%), faisant de la Cialyn, la 4e Organisation de Producteurs au plan national et 97 969 ovins (+ 2,5% et 12e OP).
Un marché turc en forte expansion
Concernant l’activité bovine de la coopérative, les bovins maigres représentent 53% du total, avec près de 69 000 animaux, suivis des gros bovins (32 375 têtes soit 25%) et des jeunes bovins (15 290, soit 12%). Les veaux de 8 jours sont au nombre de 11 717, soit 9% de l’activité. La 1ère catégorie collectée en bovins maigres, restant les mâles, avec 48 160 broutards (70% du total). Des animaux destinés majoritairement à l’export (64%). A noter : une progression du secteur France-Adhérents, avec 14 791 animaux remis en place, soit 21% de l’activité.
Au travers de l’entité Delta Gros Export, plus de 185 000 bovins ont été exportés l’an passé, dont 156 120 bovins maigres (72% mâles) et 25 570 veaux 10 jours (principalement sur l’Espagne). En terme de destination, toujours une forte prédominance de l’Italie, qui représente à elle seule près de 90% de l’activité export. Mais le pays rencontre des difficultés économiques et une consommation en forte baisse, avec des problèmes récurrents : restructuration des abattoirs, arrêt d’un certain nombre d’ateliers, concurrence avec la méthanisation, etc.. Loin derrière : l’Espagne, avec 7,2% des volumes (en forte progression), suivie de l’Algérie à 2,7%. Race dominante : le charolais, avec 54% des animaux exportés, suivie du Limousin (24%) et de races croisées (11%). En retrait de 2,5% sur l’exercice 2014, l’activité export a vu ses chiffres progresser au 1er trimestre 2015 (+ 3%), grâce notamment à la Turquie qui a plus que doublé ses importations. Pour Séverine Breton, directrice de la Cialyn, la prudence reste de mise : «le pays reste une destination plus compliquée d’un point de vue technique que l’Italie, avec notamment une quarantaine de 21 jours minimum et de nombreux tests et traitements à effectuer à l’entrée de la quarantaine…»
Plus de 101 600 animaux abattus à Migennes
Autre secteur de la coopérative : l’activité ovine, en hausse de + 2,5%, avec 97 969 animaux collectés, dont une majorité d’agneaux de boucherie (77%). Le nombre de cheptels (races laitières + races à viande), ayant encore diminué sur l’exercice. Si elle se commercialise pour 67% en moyennes surfaces, la viande ovine ne représente plus que moins de 3 kg par habitant et par an en terme de consommation, même si l’on constate un léger renouveau depuis 2 ans sur le segment des moins de 35 ans.
Le site d’abattage Sicavyl à Migennes, a totalisé 20 704 tonnes, dont 93% de gros bovins, 4% d’ovins et 3% de veaux boucherie, pour un total de 101 612 têtes (49 846 ovins, 25 026 gros bovins, 22 567 jeunes bovins, 4 173 veaux boucherie). La majorité des agneaux (70%), étant vendus en filière identifiée. Le chiffre d’affaires réalisé par la Sicavyl en 2014, s’élève à 116 millions €.
L’Union Charolais Croissance fêtera ses 30 ans en septembre prochain. Le bilan des ventes organisées l’an passé, totalise 210 palettes pour une moyenne de vente de 2 942 € et un nombre total de 193 taureaux vendus, répartis sur 27 départements, dont 3 taureaux acquis par Gênes Diffusion.
Un projet d’élevage éco-responsable
Initiés fin 2013, suite à l’incendie du site de Montchanin, les travaux de reconstruction de cette unité de 3e transformation sur le pôle migennois se poursuivent, pour un total, à terme de 17 millions € d’investissement. Autre projet s’inscrivant dans la politique de développement du groupe : le futur atelier collectif d’élevage de jeunes bovins (Copelis), dans le cadre de la réhabilitation de la friche industrielle de l’ancienne coopérative de déshydratation d’Ormes, au lieu-dit «Haut de Carrière», dans l’Aube. Un projet d’atelier d’engraissement de 2000 places porté par la Ciaylyn, en partenariat avec la coopérative Scara, en charge pour sa part, d’un projet de méthanisation pour 80 K tonnes de gisements collectés. Objectif : créer un élevage éco-responsable, pour une véritable économie circulaire sur le territoire, s’appuyant entre autres, sur une complémentarité des productions animales et végétales. Dernière action en date : la création d’une SAS Copel’Sol, pour équiper les toits des futurs bâtiments de panneaux photovoltaïques.
L’exercice clôturé au 31 décembre dernier, se traduit pour la Ciaylyn, par un résultat d’exploitation en nette dégradation, dont l’origine, selon ses responsables, s’explique par : «une dégradation des marges, notamment en maigre, dans un contexte d’export difficile et par l’impact négatif, même s’il était prévu, de la fusion avec la coopérative JBA. Sans remettre nullement en cause l’intérêt stratégique pour le groupe, de cette fusion… » Et puis, comme l’a rappelé son président, Yves Pinet des Ecots : « la ferme est belle ! La ferme est bonne ! La ferme est riche… ! C’est un grand territoire sur lequel il y a un paquet de vaches, un paquet d’éleveurs et un paquet d’opérateurs de la coopérative qui y travaillent. On a tout pour faire et donc, on n’a aucune raison de ne pas gagner… !»
Un marché turc en forte expansion
Concernant l’activité bovine de la coopérative, les bovins maigres représentent 53% du total, avec près de 69 000 animaux, suivis des gros bovins (32 375 têtes soit 25%) et des jeunes bovins (15 290, soit 12%). Les veaux de 8 jours sont au nombre de 11 717, soit 9% de l’activité. La 1ère catégorie collectée en bovins maigres, restant les mâles, avec 48 160 broutards (70% du total). Des animaux destinés majoritairement à l’export (64%). A noter : une progression du secteur France-Adhérents, avec 14 791 animaux remis en place, soit 21% de l’activité.
Au travers de l’entité Delta Gros Export, plus de 185 000 bovins ont été exportés l’an passé, dont 156 120 bovins maigres (72% mâles) et 25 570 veaux 10 jours (principalement sur l’Espagne). En terme de destination, toujours une forte prédominance de l’Italie, qui représente à elle seule près de 90% de l’activité export. Mais le pays rencontre des difficultés économiques et une consommation en forte baisse, avec des problèmes récurrents : restructuration des abattoirs, arrêt d’un certain nombre d’ateliers, concurrence avec la méthanisation, etc.. Loin derrière : l’Espagne, avec 7,2% des volumes (en forte progression), suivie de l’Algérie à 2,7%. Race dominante : le charolais, avec 54% des animaux exportés, suivie du Limousin (24%) et de races croisées (11%). En retrait de 2,5% sur l’exercice 2014, l’activité export a vu ses chiffres progresser au 1er trimestre 2015 (+ 3%), grâce notamment à la Turquie qui a plus que doublé ses importations. Pour Séverine Breton, directrice de la Cialyn, la prudence reste de mise : «le pays reste une destination plus compliquée d’un point de vue technique que l’Italie, avec notamment une quarantaine de 21 jours minimum et de nombreux tests et traitements à effectuer à l’entrée de la quarantaine…»
Plus de 101 600 animaux abattus à Migennes
Autre secteur de la coopérative : l’activité ovine, en hausse de + 2,5%, avec 97 969 animaux collectés, dont une majorité d’agneaux de boucherie (77%). Le nombre de cheptels (races laitières + races à viande), ayant encore diminué sur l’exercice. Si elle se commercialise pour 67% en moyennes surfaces, la viande ovine ne représente plus que moins de 3 kg par habitant et par an en terme de consommation, même si l’on constate un léger renouveau depuis 2 ans sur le segment des moins de 35 ans.
Le site d’abattage Sicavyl à Migennes, a totalisé 20 704 tonnes, dont 93% de gros bovins, 4% d’ovins et 3% de veaux boucherie, pour un total de 101 612 têtes (49 846 ovins, 25 026 gros bovins, 22 567 jeunes bovins, 4 173 veaux boucherie). La majorité des agneaux (70%), étant vendus en filière identifiée. Le chiffre d’affaires réalisé par la Sicavyl en 2014, s’élève à 116 millions €.
L’Union Charolais Croissance fêtera ses 30 ans en septembre prochain. Le bilan des ventes organisées l’an passé, totalise 210 palettes pour une moyenne de vente de 2 942 € et un nombre total de 193 taureaux vendus, répartis sur 27 départements, dont 3 taureaux acquis par Gênes Diffusion.
Un projet d’élevage éco-responsable
Initiés fin 2013, suite à l’incendie du site de Montchanin, les travaux de reconstruction de cette unité de 3e transformation sur le pôle migennois se poursuivent, pour un total, à terme de 17 millions € d’investissement. Autre projet s’inscrivant dans la politique de développement du groupe : le futur atelier collectif d’élevage de jeunes bovins (Copelis), dans le cadre de la réhabilitation de la friche industrielle de l’ancienne coopérative de déshydratation d’Ormes, au lieu-dit «Haut de Carrière», dans l’Aube. Un projet d’atelier d’engraissement de 2000 places porté par la Ciaylyn, en partenariat avec la coopérative Scara, en charge pour sa part, d’un projet de méthanisation pour 80 K tonnes de gisements collectés. Objectif : créer un élevage éco-responsable, pour une véritable économie circulaire sur le territoire, s’appuyant entre autres, sur une complémentarité des productions animales et végétales. Dernière action en date : la création d’une SAS Copel’Sol, pour équiper les toits des futurs bâtiments de panneaux photovoltaïques.
L’exercice clôturé au 31 décembre dernier, se traduit pour la Ciaylyn, par un résultat d’exploitation en nette dégradation, dont l’origine, selon ses responsables, s’explique par : «une dégradation des marges, notamment en maigre, dans un contexte d’export difficile et par l’impact négatif, même s’il était prévu, de la fusion avec la coopérative JBA. Sans remettre nullement en cause l’intérêt stratégique pour le groupe, de cette fusion… » Et puis, comme l’a rappelé son président, Yves Pinet des Ecots : « la ferme est belle ! La ferme est bonne ! La ferme est riche… ! C’est un grand territoire sur lequel il y a un paquet de vaches, un paquet d’éleveurs et un paquet d’opérateurs de la coopérative qui y travaillent. On a tout pour faire et donc, on n’a aucune raison de ne pas gagner… !»