Dégâts de gibier
La FDSEA veut des avancées
Depuis une dizaine d’années, la population de sangliers est en augmentation constante. En 2016, à eux seuls, ils ont été responsables de 81% des dégâts subis par les agriculteurs dans le département. Un problème récurrent que la Fédération veut réguler.

En quatre ans, les prélèvements de sangliers ont augmenté de 46%. En 2016, il y en a eu 4438. Sur la même période, 7 636 chevreuils et 661 cerfs ont été prélevés. Or, en parallèle, le niveau de réalisation des plans «chasse sangliers» restent assez faible malgré des attributions réalisées. L’année passée, 69% des attributions ont été réalisées. La réponse ne semble donc plus adaptée et la FDSEA – lors d’une réunion «Dégâts de gibier/Faune sauvage» qui s’est tenue fin octobre – a exposé à la fois le constat et les solutions possibles. Une réunion en présence du préfet Joël Mathurin, de représentants de la Chambre d’agriculture, de la Fédération de chasse et de l’ONCFS. Car ces dégâts, usants pour les cultivateurs, ont un coût qui est loin d’être négligeable. L’enveloppe dédiée à l’indemnisation affiche une augmentation en volume financier de 27% en quatre ans, passant de 450 000 à 610 000 entre la campagne 2013/14 et celle de 2016/17. Dernier chiffre parlant, la ration budget indemnisation/prélèvement concernant les sangliers. Dans la Nièvre, il est de 137,44 alors qu’il n’est que de 49,44 dans le Cher ou de 17,24 dans le Gard. Comme l’explique Stéphane Aurousseau, c’est le moment d’agir sur les bons leviers en profitant de la rédaction du futur Schéma Départemental de Gestion Cynégétique. Le SDGC étant établi pour une période de six ans, le prochain devant être élaboré pour 2018. Mais après le constat, il faut passer aux propositions. Ainsi, le président de la Fédération évoque le développement des battues administratives ou encore la redéfinition des CTL (Comité Technique Local) qui regroupent les chasseurs sur un bassin défini. Des bassins qu’il estime trop vastes et mériteraient des sous-divisions. Plus précisément, la totalité des idées mises sur le tapis ont été listées lors de la réunion du moins d’octobre et sont au nombre de quatre.
Des propositions pour gérer le problème en amont et en aval
D’abord «abandonner le modèle de gestion des populations de gibier via des plans de gestion contingentés pour s’orienter vers des plans de gestion «libres» (…) Cette approche permettrait d’éviter les comportements de gestion de quota de bagues attribuées, très préjudiciables en cas de forte pression de dégâts». Ensuite «mettre en œuvre des outils juridiques permettant de sanctionner les comportements de chasse contraires à l’objectif de régulation (tir sélectif)». En effet, pour Stéphane Aurousseau, «l’activité de chasse commerciale peut délibérément laisser le nombre de sangliers augmenter afin d’entretenir cette chasse de loisir». Troisième point, la FDSEA veut «responsabiliser les pratiques de chasse en impliquant les chasseurs dans la pose et l’entretien des moyens de protection des cultures» et demande à ce que la convention-cadre signée en 2014 entre la FDC 58 et la Chambre soit «réécrite et prévoit de faire supporter l’entièreté de la charge générée par les moyens de prévention aux sociétés de chasse». Enfin, le syndicat souhaite «impliquer les chasseurs responsables de la prolifération des dégâts (en raison de comportements contraires à l’objectif de régulation, manque de pression de chasse...) dans la prise en charge de coûts des indemnisations des dégâts des parcelles agricoles». Ainsi, la FDSEA voudrait voir adapté le modèle mis en place dans le Cher qui fait que : «chaque territoire de chasse contribue via la vente des bagues, des cotisations plans de chasse à générer des recettes mobilisables (…) A partir du moment où le montant des recettes ne permet plus de couvrir la charge des dégâts, les sociétés de chasse se voient réclamer une cotisation supplémentaire».
L’objectif étant d’inciter en amont les chasseurs à prélever. Des arguments qui ont été entendus par le préfet en octobre. Une nouvelle réunion avait lieu jeudi à la préfecture en présence des acteurs du dossier. A suivre.
Des propositions pour gérer le problème en amont et en aval
D’abord «abandonner le modèle de gestion des populations de gibier via des plans de gestion contingentés pour s’orienter vers des plans de gestion «libres» (…) Cette approche permettrait d’éviter les comportements de gestion de quota de bagues attribuées, très préjudiciables en cas de forte pression de dégâts». Ensuite «mettre en œuvre des outils juridiques permettant de sanctionner les comportements de chasse contraires à l’objectif de régulation (tir sélectif)». En effet, pour Stéphane Aurousseau, «l’activité de chasse commerciale peut délibérément laisser le nombre de sangliers augmenter afin d’entretenir cette chasse de loisir». Troisième point, la FDSEA veut «responsabiliser les pratiques de chasse en impliquant les chasseurs dans la pose et l’entretien des moyens de protection des cultures» et demande à ce que la convention-cadre signée en 2014 entre la FDC 58 et la Chambre soit «réécrite et prévoit de faire supporter l’entièreté de la charge générée par les moyens de prévention aux sociétés de chasse». Enfin, le syndicat souhaite «impliquer les chasseurs responsables de la prolifération des dégâts (en raison de comportements contraires à l’objectif de régulation, manque de pression de chasse...) dans la prise en charge de coûts des indemnisations des dégâts des parcelles agricoles». Ainsi, la FDSEA voudrait voir adapté le modèle mis en place dans le Cher qui fait que : «chaque territoire de chasse contribue via la vente des bagues, des cotisations plans de chasse à générer des recettes mobilisables (…) A partir du moment où le montant des recettes ne permet plus de couvrir la charge des dégâts, les sociétés de chasse se voient réclamer une cotisation supplémentaire».
L’objectif étant d’inciter en amont les chasseurs à prélever. Des arguments qui ont été entendus par le préfet en octobre. Une nouvelle réunion avait lieu jeudi à la préfecture en présence des acteurs du dossier. A suivre.