Assemblée générale de la FDSEA
La FDSEA n'a pas perdu son «triple A»
Thème économique, actions syndicales, intervention d'un économiste, débat autour de la place de l'agriculture en France.... Le programme était chargé vendredi dernier au lycée agricole de Quetigny.

«A» comme actions, «A» comme alerte, «A» comme anticipation. Le président Fabrice Faivre a profité du
thème «l'Economie agricole : une chance pour la France» choisi lors de l'assemblée générale de la FDSEA pour rappeler les nombreuses actions menées par
le syndicat côte d'orien, [I]«en cette année de fortes turbulences». «Si la France a perdu son triple A, la FDSEA n'a pas perdu le sien»[i] indique le président, avec tout d'abord un «A» comme actions. [I]«A la FDSEA, on se bouge et on est présent tous les jours sur tous les dossiers. Vos représentants ne comptent pas leurs heures. Des exemples ?
La sécheresse de 2011 : plus de 4,5 millions d'euros ont été ramenés sur la zone d'élevage, ce n'était pas forcément évident au départ.... Citons l'exemplarité de l'opération paille pour laquelle nous remercions vivement Dijon Céréales»[i]. Sur les conséquences du gel de cet hiver, Fabrice Faivre revient sur le rendez-vous du 6 avril dans le canton de Baigneux-les-Juifs : [I]«Nous avons sensibilisé les élus. La FDSEA fera tout ce qu'elle pourra sur ce dossier. On aura, quoiqu'il arrive, besoin de banques»[i].
En ce qui concerne la tuberculose bovine, la FDSEA fait part de son soutien au Groupement de Défense Sanitaire. Sur le dossier chasse, Fabrice Faivre rappelle la forte mobilisation de son syndicat et remercie une nouvelle fois la forte implication de Jean-Luc Loizon. Le service main d'œuvre, avec la récente création de deux groupements d'employeurs, est également cité dans le domaine des actions conduites par la FDSEA.
[INTER]Bientôt les élections[inter]
Ensuite, un «A» comme alerte. [I]«Les agriculteurs sont inquiets du dogmatisme de certains. Le point de rupture n'est pas très loin. Nous en avons marre de tous
ces dossiers environnementaux. On ne peut même plus curer un fossé ! Beaucoup de compétences du ministère de l'Agriculture sont passées au ministère de l'Environnement, c'est une très grosse erreur ! Nous voulons moins de bureaucratie et de contraintes, plus de bon sens et d'innovations»[i].
Enfin, un «A» comme anticipation. [I]«Nous devons insérer nos exploitations dans une croissance durable. Quoiqu'on en dise, le changement climatique est là, il faudra adapter nos exploitations, c'est le chantier de demain. Aussi, nous voulons une PAC forte avec un budget fort. Il y a nécessité d'aller vers une convergence des aides. Dans notre région, on ne peut plus se permettre de voir nos trésoreries encore une fois amputées, d'autant plus après le gel, la sècheresse et le bilan de santé.
Autre point : les élections Chambre approchent, ce sera le chantier de cet automne.
Il nous faut mobiliser et convaincre»[i]. Fabrice Faivre termine son propos en remerciant le personnel de la FDSEA. Un [I]«clin d'œil»[i] est notamment adressé à Claudine Thibert qui fera valoir ses droits à la retraite cet été, après une longue carrière exclusivement consacrée à la FDSEA. Les secrétaires généraux Bernard Ehret et Jean Bertrand illustrent les différents propos du président en présentant le rapport d'activités de l'année écoulée.
[INTER]«Espoirs» de Pascal Perri[inter]
Moment très attendu de cette assemblée générale : le point de vue [I]«non partisan»[i] de Pascal Perri, économiste, membre de l'émission [I]«Les Grandes gueules»[i] sur RMC. [I]«Il a apporté beaucoup d'espoirs aux agriculteurs lors de son intervention»[i] se réjouira Mauricette Besançon, vice-présidente de la FDSEA. L'économiste a notamment insisté sur le défi alimentaire des prochaine années : [I]«Je vois dans l'évolution
démographique mondiale une chance extraordinaire pour les agriculteurs. Il y a une production dont on aura absolument besoin demain, c'est la production de l'alimentation»[i]. L'économiste a beaucoup parlé de communication, en conseillant de passer d'un syndicalisme [I]«corporatif»[i] à un syndicalisme [I]«patriotique»[i] : [I]«il vous faut renouer des liens avec le grand public. Les paysans doivent parler aux Français. Ils ont envie et besoin de vous entendre. Regardez le Salon de l'agriculture à Paris : 1% de la population française s'y rend chaque année»[i]. Pascal Perri invite les agriculteurs à [I]«s'organiser et convaincre»[i] : [I]«j'ai un peu de peine à voir que c'est Michel-Edouard Leclerc qui communique sur «Nos régions ont du talent». C'est vous qui devez porter les régions ! Plus la mondialisation est grande, plus les gens ont besoin de proximité, de contact avec le terrain. Vous ne devez pas baisser les bras. Il faut persévérer dans vos efforts en communication»[i].
Quelles conséquences sur les actions de la FDSEA? Mauricette Besançon répond : [I]«Nous étudions actuellement la possibilité d'ouvrir nos exploitations, pourquoi pas en septembre, afin d'y accueillir le grand public pour communiquer sur notre travail et sur le milieu agricole en général. Il est temps que l'agriculture retrouve la place légitime qu'elle mérite dans notre société, il faut le dire et le redire. C'est grâce à des petites actions de ce type que nous y arriverons»[i].
thème «l'Economie agricole : une chance pour la France» choisi lors de l'assemblée générale de la FDSEA pour rappeler les nombreuses actions menées par
le syndicat côte d'orien, [I]«en cette année de fortes turbulences». «Si la France a perdu son triple A, la FDSEA n'a pas perdu le sien»[i] indique le président, avec tout d'abord un «A» comme actions. [I]«A la FDSEA, on se bouge et on est présent tous les jours sur tous les dossiers. Vos représentants ne comptent pas leurs heures. Des exemples ?
La sécheresse de 2011 : plus de 4,5 millions d'euros ont été ramenés sur la zone d'élevage, ce n'était pas forcément évident au départ.... Citons l'exemplarité de l'opération paille pour laquelle nous remercions vivement Dijon Céréales»[i]. Sur les conséquences du gel de cet hiver, Fabrice Faivre revient sur le rendez-vous du 6 avril dans le canton de Baigneux-les-Juifs : [I]«Nous avons sensibilisé les élus. La FDSEA fera tout ce qu'elle pourra sur ce dossier. On aura, quoiqu'il arrive, besoin de banques»[i].
En ce qui concerne la tuberculose bovine, la FDSEA fait part de son soutien au Groupement de Défense Sanitaire. Sur le dossier chasse, Fabrice Faivre rappelle la forte mobilisation de son syndicat et remercie une nouvelle fois la forte implication de Jean-Luc Loizon. Le service main d'œuvre, avec la récente création de deux groupements d'employeurs, est également cité dans le domaine des actions conduites par la FDSEA.
[INTER]Bientôt les élections[inter]
Ensuite, un «A» comme alerte. [I]«Les agriculteurs sont inquiets du dogmatisme de certains. Le point de rupture n'est pas très loin. Nous en avons marre de tous
ces dossiers environnementaux. On ne peut même plus curer un fossé ! Beaucoup de compétences du ministère de l'Agriculture sont passées au ministère de l'Environnement, c'est une très grosse erreur ! Nous voulons moins de bureaucratie et de contraintes, plus de bon sens et d'innovations»[i].
Enfin, un «A» comme anticipation. [I]«Nous devons insérer nos exploitations dans une croissance durable. Quoiqu'on en dise, le changement climatique est là, il faudra adapter nos exploitations, c'est le chantier de demain. Aussi, nous voulons une PAC forte avec un budget fort. Il y a nécessité d'aller vers une convergence des aides. Dans notre région, on ne peut plus se permettre de voir nos trésoreries encore une fois amputées, d'autant plus après le gel, la sècheresse et le bilan de santé.
Autre point : les élections Chambre approchent, ce sera le chantier de cet automne.
Il nous faut mobiliser et convaincre»[i]. Fabrice Faivre termine son propos en remerciant le personnel de la FDSEA. Un [I]«clin d'œil»[i] est notamment adressé à Claudine Thibert qui fera valoir ses droits à la retraite cet été, après une longue carrière exclusivement consacrée à la FDSEA. Les secrétaires généraux Bernard Ehret et Jean Bertrand illustrent les différents propos du président en présentant le rapport d'activités de l'année écoulée.
[INTER]«Espoirs» de Pascal Perri[inter]
Moment très attendu de cette assemblée générale : le point de vue [I]«non partisan»[i] de Pascal Perri, économiste, membre de l'émission [I]«Les Grandes gueules»[i] sur RMC. [I]«Il a apporté beaucoup d'espoirs aux agriculteurs lors de son intervention»[i] se réjouira Mauricette Besançon, vice-présidente de la FDSEA. L'économiste a notamment insisté sur le défi alimentaire des prochaine années : [I]«Je vois dans l'évolution
démographique mondiale une chance extraordinaire pour les agriculteurs. Il y a une production dont on aura absolument besoin demain, c'est la production de l'alimentation»[i]. L'économiste a beaucoup parlé de communication, en conseillant de passer d'un syndicalisme [I]«corporatif»[i] à un syndicalisme [I]«patriotique»[i] : [I]«il vous faut renouer des liens avec le grand public. Les paysans doivent parler aux Français. Ils ont envie et besoin de vous entendre. Regardez le Salon de l'agriculture à Paris : 1% de la population française s'y rend chaque année»[i]. Pascal Perri invite les agriculteurs à [I]«s'organiser et convaincre»[i] : [I]«j'ai un peu de peine à voir que c'est Michel-Edouard Leclerc qui communique sur «Nos régions ont du talent». C'est vous qui devez porter les régions ! Plus la mondialisation est grande, plus les gens ont besoin de proximité, de contact avec le terrain. Vous ne devez pas baisser les bras. Il faut persévérer dans vos efforts en communication»[i].
Quelles conséquences sur les actions de la FDSEA? Mauricette Besançon répond : [I]«Nous étudions actuellement la possibilité d'ouvrir nos exploitations, pourquoi pas en septembre, afin d'y accueillir le grand public pour communiquer sur notre travail et sur le milieu agricole en général. Il est temps que l'agriculture retrouve la place légitime qu'elle mérite dans notre société, il faut le dire et le redire. C'est grâce à des petites actions de ce type que nous y arriverons»[i].
6 000 000 € par an ? Pas assez !
Un débat a suivi l'intervention de Pacal Perri. Parmi les questions posées, celle de Jean-Pierre Fleury : «Vous avez dit qu'il ne fallait pas relâcher les efforts en terme de communication. L'interprofession de la filière viande, que je connais bien, injecte six millions d'euros chaque année en communication ! Pourtant, nous avons l'impression de dépenser cet argent à peine perdue. Pour ne rien arranger, les médias passent leur temps à démonter l'agriculture. Il y a des campagnes anti-viande, anti-OGM... Que pouvons nous faire?»
Pascal Perri : «Le budget que vous évoquez est très faible pour la télévision, même s'il est très important pour vous. Pour la publicité, c'est la dose qui fait l'efficacité. Chaque année, Véolia, par exemple, dépense 420 millions d'euros pour sa publicité.... Dans les médias, j'admets qu'il y a des choses qui ne vont pas. Nous vivons dans un monde avec beaucoup de nouveaux péri-urbains. Ces Français, qui rêvaient de la campagne, ont découvert que les agriculteurs travaillaient, qu'ils avaient des tracteurs, qu'ils faisaient parfois du bruit, de la fumée... Finalement, ils les aiment un peu moins. En plus, les préoccupations écologiques ont pris le dessus. Il y a un travail de reconquête à effectuer. Comment y parvenir ? Les paysans doivent parler aux Français, parler de leurs produits qui n'ont rien à voir avec ceux des autres pays. Regardez les feed-lots en Amérique du sud.... Il y a mieux en matière d'environnement, non? Le travail de retournement est long mais possible, faîtes-le à votre niveau. Gagner les esprits, c'est gagner le reste»