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Syndicalisme

La FDSEA et les JA ont rencontré le Préfet de la Nièvre

à la demande de la FDESA et des JA, une rencontre avec le Préfet de la Nièvre, Jean-Pierre Condemine, a eu lieu lundi 3 octobre. Les sujets d’actualité touchant les agriculteurs nivernais ne manquaient pas.
Par Ma signature
La FDSEA et les JA ont rencontré le Préfet de la Nièvre
Une délégation FDSEA et JA a été reçue par le préfet ce lundi.
La rencontre a duré plus de 2 heures tant les sujets d’actualité et de revendications sont nombreux. Le premier concerne l’élevage allaitant et notamment ce qui concerne l’export. «Rien n’a évolué favorablement depuis notre dernier échange» a fait remarquer la délégation FDSEA/JA. «L’état doit se mobiliser pleinement sur ce sujet, il doit donner la même détermination à exporter le savoir-faire et l’excellence agro-alimentaire française que celle qui s’active aux côtés des marchands d’armes». Le syndicalisme exige aussi «une meilleure réactivité des services vétérinaires lors des négociations commerciales». L’embargo russe et la restructuration laitière ayant des effets catastrophiques sur les cours de la viande, «il faut une mesure de dégagement de marché».
En ce qui concerne l’IBR et la mise en application de l’arrêté ministériel du 31 mai 2016, au 1er octobre 2016, les élus ont rappelé leur demande de faire venir sur le terrain le directeur de la DGAL afin qu’il constate par lui-même les effets néfastes d’une prise de décision déconnectée de la réalité.
Autre sujet qui touche les éleveurs nivernais: la réforme du zonage des zones défavorisées simples. Les projets de cartographie dévoilés récemment impactent lourdement la Nièvre avec une perte de 60% de la zone défavorisée simple initiale. «Il est nécessaire de récupérer les cartes à l’échelle de la commune ainsi que les motifs d’exclusion», demande Stéphane Aurousseau, «il y a de réelles incompréhensions». Les enjeux économiques étant tellement importants pour le département que l’état doit se mobiliser aux côtés de la profession. Le président de la FDSEA, a par ailleurs informé le Préfet qu’une mobilisation nationale se tiendra le 4 novembre à Nevers.

Cette semaine,  nos équipes locales FDSEA/JA sont allées à la rencontre des gestionnaires d’établissements publics et points de restauration dont l’état et les collectivités territoriales ont la charge. L’objectif est de faire un point de situation sur l’origine des produits alimentaires utilisés. La délégation syndicale a demandé au Préfet  d’accélérer les démarches pour la création de l’Office Départemental des Approvisionnements Publics.

Suite aux intempéries du printemps et de la sécheresse estivale 2016 et à la demande de la profession le dispositif «calamités agricoles» a été mis en place. La délégation FDSEA/JA demande à ce que le modèle Isop, servant de référence pour l’éligibilité des dossiers à Paris, et défaillant depuis plusieurs années, ne soit plus pris en compte. «Au vu des constats terrain, le dossier de la Nièvre doit être reconnu comme sinistrée au titre des calamités agricoles, la pousse de l’herbe n’a pas eu lieu, et les sols sont déstructurés».
Enfin, en ce qui concerne la crise céréalière, Didier Guyon, président de la section grandes cultures de la FDSEA a déploré le manque de réactivité du gouvernement: «toujours rien !, les annonces officielles tardent à venir et les agriculteurs s’impatientent».

Il plaide un traitement différencié des producteurs de zones intermédiaires impactés plus que d’autres par la moisson calamiteuse. Puis, Didier Guyon rappelle l’ensemble de nos demandes: travailler sur un système assurantiel qui fonctionne, revenir à un prélèvement  distributif plafonné à 5%, obtenir une véritable reconnaissance des zones intermédiaires, ne pas engager la France vers des restrictions d’usage de produits phytosanitaires supérieurs aux autres états de l’Union Européenne et aux conséquences irréversibles en l’absence d’alternatives.

La délégation syndicale FDSEA/JA n’a pas manqué de rappeler au Préfet que «tous ces sujets ont déjà été évoqués avec vous il y a 3 mois, et on n’a pas vu beaucoup de progrès depuis».