Chasse
La dernière saison en chiffres
Beaucoup plus de sangliers (+22 %), un peu moins de chevreuils (-2,5 %) et de cerfs (-10 %) : telle pourrait être la synthèse des prélèvements réalisés cette année en Côte-d’Or.

Un tableau récapitulatif de la dernière saison de chasse, réalisé par la Fédération départementale des chasseurs à la date du 5 mars, laisse apparaître que 17 124 sangliers ont été prélevés au cours du dernier exercice. C’est 3 031 «cochons» de plus qu’un an plus tôt (14 093). Le nombre d’attributions était passé de 18 311 à 22 443 unités. Le taux de réalisation des plans de chasse est sensiblement le même que lors de la saison 2018-2019 avec un peu plus de 76 %.
Chevreuils et cerfs
Une légère baisse des prélèvements est observée dans le tableau des chevreuils (10 854 contre 11 130). Les taux de réalisation des plans de chasse, autour de 80 %, restent là aussi similaires d’une année sur l’autre, le nombre de bracelets attribués cette année ayant chuté de plus de 500 unités. Le tableau des cerfs, qui regroupe différentes catégories d’animaux, montre que 1 080 prélèvements ont été réalisés en 2019-2020, contre 1 196 un an auparavant (soit 116 cerfs en moins, le nombre d’attributions ayant baissé de 337 unités).
Chevreuils et cerfs
Une légère baisse des prélèvements est observée dans le tableau des chevreuils (10 854 contre 11 130). Les taux de réalisation des plans de chasse, autour de 80 %, restent là aussi similaires d’une année sur l’autre, le nombre de bracelets attribués cette année ayant chuté de plus de 500 unités. Le tableau des cerfs, qui regroupe différentes catégories d’animaux, montre que 1 080 prélèvements ont été réalisés en 2019-2020, contre 1 196 un an auparavant (soit 116 cerfs en moins, le nombre d’attributions ayant baissé de 337 unités).
Réaction «Ne pas désarmer»
Clément Gamin, agriculteur à Poncey-sur-l’Ignon, est responsable du dossier dégâts de gibier à JA21 : «La barre des 17 000 sangliers a été dépassée, c’est bien, les chasseurs ont joué le jeu et il faut les motiver à recommencer dès la saison prochaine. Ce niveau de prélèvements prouve que les populations étaient extrêmement élevées, partout dans le département. Mais ça, en réalité, tout le monde en avait conscience, que ce soit l’administration, les chasseurs eux-mêmes et, bien sûr, le monde agricole. Il reste néanmoins beaucoup de sangliers, trop par endroits, leur nombre est certainement sous-estimé dans plusieurs secteurs, il ne faut donc pas désarmer. Si les dégâts ont été très nombreux à l’automne dans nos parcelles agricoles, ils le sont beaucoup moins au cours de ce printemps, mais cela n’est dû qu’au temps sec que nous avons en ce moment. Les sangliers sortent moins en plaine pour aller chercher les vers qu’ils ne trouveront pas. De ce fait, ils impactent peu les cultures, mais dès que la prochaine pluie arrivera, ça partira dans tous les sens… Les dégâts dans les prairies sont plus que problématiques, en plus de ne pas être indemnisées au niveau où elles devraient l’être, ces parcelles souffrent cruellement en ce printemps. La pousse est très timide. Les gros dégâts de l’automne n’arrangent rien. C’est très difficile, aujourd’hui, dans la zone élevage. Encore une fois, il ne faut pas désarmer et encourager les chasseurs à aller chasser, dans un premier temps lors de tirs d’été à partir du 1er juin, en fonction des possibilités liées à la crise sanitaire. Les futures attributions devront être encore très importantes la saison prochaine. Dernière chose que je voudrais aborder : les cervidés. En Côte-d’Or, nous ne voyons plus, fort heureusement, des hardes de 150 animaux. Le problème n’est qu’à moitié réglé, car les populations se sont déplacées dans le département. Certaines attributions ne sont, de ce fait, pas assez conséquentes dans certains secteurs où il n’y avait pas encore de gros problèmes. Il faut retravailler les nouveaux secteurs colonisés».