Productions végétales
La découverte du bio
Bio Bourgogne et la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or ont organisé une demi-journée de découverte des grandes cultures biologiques dans la plaine dijonnaise.

Une vingtaine de personnes se sont rendues le 18 juin chez Frédéric Marin à Fénay, pour une visite dédiée aux grandes cultures ainsi qu’aux légumes de plein champ bio. Des agriculteurs déjà en conversion et d’autres, simplement en quête d’informations techniques, participaient à cette demi-journée technique.
Un fonctionnement bien ficelé
L’EARL Jacson cultive des grandes cultures et des légumes de plein champ et sous tunnels avec plusieurs dizaines d’espèces. L’essentiel des légumes est vendu directement sur place. La SAU s’élève à 100 ha, près de 10 % sont représentés par les légumes de plein champ (pommes de terre, carottes, oignons…). La rotation débute avec deux années de luzerne pour maîtriser les adventices (vivaces en particulier) et fournir de l’azote aux cultures suivantes. Viennent ensuite deux années de blé (blé de printemps en deuxième position), une culture d’été (en général pommes de terre, autres légumes ou soja) et une dernière année de blé. La luzerne est commercialisée via l’entreprise qui la récolte, les grandes cultures le sont par la coopérative. Seul le deuxième blé est fertilisé. L’absence d’herbicides en bio nécessite d’associer différentes techniques afin de contenir le développement des adventices. La rotation est le premier levier, auquel s’ajoute le travail du sol avec labour et faux semis. Les cultures sont aussi semées à forte densité afin d’être plus concurrentielles. Le désherbage mécanique permet d’éliminer une bonne partie des adventices qui restent malgré les leviers préventifs. Pour cela, l’exploitation dispose d’une herse étrille, d’une houe rotative et de matériels spécifiques pour les cultures légumières et le soja (bineuses, butteuse…).
Échanges fructueux
Les visiteurs ont pu apprécier les installations de l’EARL (magasin de vente directe, dispositifs de stockage), observer le parc matériel et se rendre sur plusieurs parcelles. Le champ de blé visité a d’ailleurs impressionné par le faible développement des adventices et le potentiel de production qui semblait prometteur à la date de cette rencontre. La parcelle de soja semblait bien partie également mais un ou plusieurs passages de désherbage mécanique étaient à envisager au vu des levées d’adventices estivales (panics, chénopodes, amarantes…). La visite a permis aux participants de récolter de nombreuses informations techniques, mais aussi de nouer des dialogues entre agriculteurs, gestionnaires de la ressource en eau et élus de collectivités, également présents à ce rendez-vous.
Un fonctionnement bien ficelé
L’EARL Jacson cultive des grandes cultures et des légumes de plein champ et sous tunnels avec plusieurs dizaines d’espèces. L’essentiel des légumes est vendu directement sur place. La SAU s’élève à 100 ha, près de 10 % sont représentés par les légumes de plein champ (pommes de terre, carottes, oignons…). La rotation débute avec deux années de luzerne pour maîtriser les adventices (vivaces en particulier) et fournir de l’azote aux cultures suivantes. Viennent ensuite deux années de blé (blé de printemps en deuxième position), une culture d’été (en général pommes de terre, autres légumes ou soja) et une dernière année de blé. La luzerne est commercialisée via l’entreprise qui la récolte, les grandes cultures le sont par la coopérative. Seul le deuxième blé est fertilisé. L’absence d’herbicides en bio nécessite d’associer différentes techniques afin de contenir le développement des adventices. La rotation est le premier levier, auquel s’ajoute le travail du sol avec labour et faux semis. Les cultures sont aussi semées à forte densité afin d’être plus concurrentielles. Le désherbage mécanique permet d’éliminer une bonne partie des adventices qui restent malgré les leviers préventifs. Pour cela, l’exploitation dispose d’une herse étrille, d’une houe rotative et de matériels spécifiques pour les cultures légumières et le soja (bineuses, butteuse…).
Échanges fructueux
Les visiteurs ont pu apprécier les installations de l’EARL (magasin de vente directe, dispositifs de stockage), observer le parc matériel et se rendre sur plusieurs parcelles. Le champ de blé visité a d’ailleurs impressionné par le faible développement des adventices et le potentiel de production qui semblait prometteur à la date de cette rencontre. La parcelle de soja semblait bien partie également mais un ou plusieurs passages de désherbage mécanique étaient à envisager au vu des levées d’adventices estivales (panics, chénopodes, amarantes…). La visite a permis aux participants de récolter de nombreuses informations techniques, mais aussi de nouer des dialogues entre agriculteurs, gestionnaires de la ressource en eau et élus de collectivités, également présents à ce rendez-vous.
Une solution locale
Cette demi-journée était organisée à l’initiative de l’InterCLE Vouge/Ouche, structure en charge de la protection et de la gestion de la nappe de Dijon Sud. Cette nappe, ressource locale importante, est constamment sous pression tant au niveau quantitatif que qualitatif. Dans ce contexte, l’InterCLE Vouge/Ouche favorise toujours la concertation entre les différents acteurs (agriculteurs mais aussi SNCF, industries et collectivités) et la mise en œuvre de mesures préventives sur la base du volontariat. Une étude du BRGM (Bureau des ressources géologiques et minières) a en effet démontré que la prévention coûte quatre à cinq fois moins cher que les actions curatives. L’impact agricole concerne les produits phytosanitaires, les teneurs en nitrates restant relativement correctes. Les analyses mesurent des contaminations essentiellement par des herbicides, souvent interdits depuis plusieurs années ou dizaines d’années comme l’atrazine. Certaines molécules mettent un temps considérable à se dégrader et à migrer dans la nappe par lessivage, ce qui renforce encore l’intérêt de la prévention. L’agriculture biologique, qui exclut toute utilisation d’herbicide — et donc de produit phytosanitaire de synthèse —, apparaît comme une des solutions de prévention promue par l’InterCLE Vouge/Ouche.