Syndicat Betteravier de l’Yonne
La déception au rendez-vous de 2013
L’assemblée générale du Syndicat Betteravier de l’Yonne s’est tenue le 27 mai dernier à Vallery, sous la présidence de Didier Renoux et en présence d’Eric Lainé, président de la CGB

L’année 2013 n’aura pas été un grand cru pour les betteraviers de l’Yonne et s’est soldée par un rendement de seulement 73,2 t/ha à 16, soit une moyenne de 11 tonnes de sucre blanc extrait par ha. Un chiffre inférieur à la moyenne nationale, comme l’a rappelé le président Renoux, en raison notamment d’une richesse à 16.97°, en recul de plus d’un point par rapport à la campagne précédente. [I]«Betterave sur le gâteau !»[i], les producteurs auront pratiquement doublé leur consommation habituelle de fuel et abimé les parcelles lors de l’arrachage, compromettant d’autant les récoltes suivantes, en raison d’une pluviométrie automnale cumulant 140 mm en octobre et jusqu’à 115 mm en novembre ! Quand à la tare déchet, elle grimpe à 14,5%, là où la moyenne quinquennale est de 9,2%. La campagne 2013 se solde également par une durée d’enlèvement de 81 jours cumulés. Confirmant ainsi la tendance à la hausse enregistrée depuis une dizaine d’années.
[INTER]Une forfaitisation bienvenue[inter]
Dans son intervention, Didier Renoux est revenu par ailleurs sur le problème rencontré depuis plusieurs années à l’usine de Corbeilles, concernant le lavage excessif des échantillons de betteraves : [I]«les réceptions 2013 ont encore été inadmissibles ! Nous en avons fait part à l’ensemble des acteurs concernés le 18 avril dernier à Corbeilles et un certain nombre d’engagements pris par Cristal Union doit être suivi d’effets perceptibles durablement pour l’ensemble des planteurs Corbeilles et échangés dès septembre prochain. Mais ce n’est pas un chèque en blanc et nous y veillerons ! Notamment avec le comité de suivi qui sera mis en place avec les syndicats betteraviers et Tereos…»[i]
Les éternelles discussions autour du décolletage ne seront-elles bientôt qu’un mauvais souvenir ? La suppression du process manuel dans les centres de réception et son remplacement par une tare collet forfaitaire, rentre dans le processus de modernisation des réceptions et sera effective dans 23 usines, dès la campagne 2014. Si le président du SBY s’en félicite, un regret toutefois : [I]«que notre usine de Souppes et celle de Nangis n’aient pas pris le train en marche…»[i] Autre problème récurrent dont se plaignent les planteurs : l’accès aux centres pour le suivi de leurs réceptions. Là aussi, des améliorations sont à espérer, par le biais d’un comité de suivi entre les différents acteurs de la filière, qui sera mis en place dès les premiers jours de la récolte 2014.
[INTER]De nouveaux planteurs cette année[inter]
Si les biocarburants font désormais partie intégrante de la production betteravière et de l’équilibre industriel de la filière, la taxe [I]«climat énergie»[i], (entrée en vigueur au 1er avril dernier et calculée sur les émissions de CO2 pour tenir compte des impacts sur l’effet de serre), est dénoncée par le président Renoux : [I]«elle s’applique de manière injuste et incompréhensible aux biocarburants, qui sont des énergies renouvelables dont la combustion ne contribue pas à l’effet de serre. Il est donc urgent de les soustraire, ainsi que les autres énergies issues de la biomasse comme le bio méthane, de cette taxation écologiquement illogique et en contradiction avec la réglementation européenne…»[i] Également abordé, le sujet de l’environnement dans son ensemble, avec cette question : [I]«que veut-on faire de notre agriculture… ?»[i] Faire plus et mieux, avec toujours plus de compétitivité, c’est ce que souhaite le Syndicat Betteravier de l’Yonne, mais comment y parvenir…: [I]«avec toujours moins d’intrants, toujours plus de contraintes, plus de certi phyto, plus de certi azote, des traitements après le coucher du soleil.., on ne va plus savoir faire ! Il va falloir une fois pour toute que nos politiques aient le courage de nous dire s’ils veulent encore une agriculture productive, responsable, sûre, nourricière, avec entre autres le poids économique de nos filières agricoles et agroalimentaires contribuant au redressement de l’économie…»[i]
La fin des quotas approche, synonyme d’une période de turbulences et de volatilité pour toute la filière, exposée dès 2017 à la concurrence européenne et internationale. Didier Renoux s’en est ému, appelant de ses vœux à de meilleurs accords interprofessionnels : [I]«nous sommes condamnés à travailler encore plus ensemble, avec plus de transparence, plus de dialogues avec nos fabricants et avec un partage équitable de la valeur ajoutée. C’est à ce prix que les planteurs continueront à faire des betteraves…»[i] Un message ne pouvant être que partagé par les nouveaux producteurs icaunais venus grossir les rangs du syndicat cette année et alors que d’autres sont déjà pressentis pour la campagne 2015.
[INTER]Une forfaitisation bienvenue[inter]
Dans son intervention, Didier Renoux est revenu par ailleurs sur le problème rencontré depuis plusieurs années à l’usine de Corbeilles, concernant le lavage excessif des échantillons de betteraves : [I]«les réceptions 2013 ont encore été inadmissibles ! Nous en avons fait part à l’ensemble des acteurs concernés le 18 avril dernier à Corbeilles et un certain nombre d’engagements pris par Cristal Union doit être suivi d’effets perceptibles durablement pour l’ensemble des planteurs Corbeilles et échangés dès septembre prochain. Mais ce n’est pas un chèque en blanc et nous y veillerons ! Notamment avec le comité de suivi qui sera mis en place avec les syndicats betteraviers et Tereos…»[i]
Les éternelles discussions autour du décolletage ne seront-elles bientôt qu’un mauvais souvenir ? La suppression du process manuel dans les centres de réception et son remplacement par une tare collet forfaitaire, rentre dans le processus de modernisation des réceptions et sera effective dans 23 usines, dès la campagne 2014. Si le président du SBY s’en félicite, un regret toutefois : [I]«que notre usine de Souppes et celle de Nangis n’aient pas pris le train en marche…»[i] Autre problème récurrent dont se plaignent les planteurs : l’accès aux centres pour le suivi de leurs réceptions. Là aussi, des améliorations sont à espérer, par le biais d’un comité de suivi entre les différents acteurs de la filière, qui sera mis en place dès les premiers jours de la récolte 2014.
[INTER]De nouveaux planteurs cette année[inter]
Si les biocarburants font désormais partie intégrante de la production betteravière et de l’équilibre industriel de la filière, la taxe [I]«climat énergie»[i], (entrée en vigueur au 1er avril dernier et calculée sur les émissions de CO2 pour tenir compte des impacts sur l’effet de serre), est dénoncée par le président Renoux : [I]«elle s’applique de manière injuste et incompréhensible aux biocarburants, qui sont des énergies renouvelables dont la combustion ne contribue pas à l’effet de serre. Il est donc urgent de les soustraire, ainsi que les autres énergies issues de la biomasse comme le bio méthane, de cette taxation écologiquement illogique et en contradiction avec la réglementation européenne…»[i] Également abordé, le sujet de l’environnement dans son ensemble, avec cette question : [I]«que veut-on faire de notre agriculture… ?»[i] Faire plus et mieux, avec toujours plus de compétitivité, c’est ce que souhaite le Syndicat Betteravier de l’Yonne, mais comment y parvenir…: [I]«avec toujours moins d’intrants, toujours plus de contraintes, plus de certi phyto, plus de certi azote, des traitements après le coucher du soleil.., on ne va plus savoir faire ! Il va falloir une fois pour toute que nos politiques aient le courage de nous dire s’ils veulent encore une agriculture productive, responsable, sûre, nourricière, avec entre autres le poids économique de nos filières agricoles et agroalimentaires contribuant au redressement de l’économie…»[i]
La fin des quotas approche, synonyme d’une période de turbulences et de volatilité pour toute la filière, exposée dès 2017 à la concurrence européenne et internationale. Didier Renoux s’en est ému, appelant de ses vœux à de meilleurs accords interprofessionnels : [I]«nous sommes condamnés à travailler encore plus ensemble, avec plus de transparence, plus de dialogues avec nos fabricants et avec un partage équitable de la valeur ajoutée. C’est à ce prix que les planteurs continueront à faire des betteraves…»[i] Un message ne pouvant être que partagé par les nouveaux producteurs icaunais venus grossir les rangs du syndicat cette année et alors que d’autres sont déjà pressentis pour la campagne 2015.
L’économie betteravière de l’Yonne (récolte 2013)
77 planteurs de betteraves
1305 ha ensemencés dont :
550 ha pour la sucrerie coopérative de Connantre
538 ha pour la sucrerie distillerie de Souppes
202 ha pour la sucrerie coopérative de Corbeilles en Gatinais
15 ha pour la sucrerie coopérative d’Artenay
Superficie moyenne de betteraves par exploitation :
16,9 ha
Rendement en betteraves
Rendement racines :
68 100 t/ha (75 800 t/ha en 2012 - 72 300 t/ha en 2011)
Richesse :
16.97° (18.10° en 2012 - 19.87° en 2011)
Rendement à 16 :
73 200 t/ha (88 000 t/ha en 2012 - 93 800 t/ha en 2011)
Rendement en sucre (extrait) 2013 : 10,9 tonnes de sucre/ha
Destination des betteraves 2013 :
58 % pour le sucre
42 % alcool, éthanol, sucre industriel, autres usages
Situation en 2014 :
1410 ha (estimation), soit : + 0,8 %
(Augmentation principalement concentrée sur l’usine de Souppes)