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Irrigants

La DDT à la rencontre des agriculteurs

La Direction Départementale des Territoires de la Nièvre a organisé le 29 juin dernier une opération de contrôle pédologique sur une station de pompages de l’exploitation de Laurent Rabereau à Saint-Laurent l’Abbaye. L’occasion de remettre un coup de projecteur sur la législation en vigueur.
Par Théophile Mercier
La DDT à la rencontre des agriculteurs
Xavier Petit du bureau de la protection ressources en eau de la DDT en pleine explication sur la législation vigueur.
Beaucoup de monde ce vendredi matin à l’appel de la DDT sur l’exploitation de Laurent Rabereau à Saint-Laurent-l’Abbaye.

Parmi les participants à cette journée, le Coderst (Conseil Départemental de l’Environnement, Des Risques Sanitaires et Technologiques) l’Agence Française pour la Biodiversité et les membres des Irrigants représentés par leur président Didier Guyon. Ce contrôle pédologique avait lieu sur l’un des 13 bassins-versants du département à savoir le Nohain Mazou sur la nappe calcaire Nivernaise et le piézomètre Bouhy. L’objectif de ces visites est de détecter les éventuelles infractions à l’obligation de déclaration, vérifier le respect des dispositions techniques figurant dans les arrêtés, et contrôler les prélèvements qui font d’une autorisation annuelle à des fins d’irrigations agricoles.

Selon les chiffres statistiques de la DDT, dans la Nièvre, l’analyse de la répartition annuelle des prélèvements montre que la part liée à l’irrigation représente 20 %, troisième poste de pompage derrière l’eau potable et l’industrie. En termes de volume, ces prélèvements représentent entre
3 à 9 m3 depuis 2008, variant en fonction des conditions climatiques, dont 70 % proviennent des eaux superficielles et pour le reste des eaux des nappes souterraines. C’est pour préserver cette ressource importante pour l’économie agricole que les instances publiques et professionnelles ont d’ores et déjà identifié des leviers pour optimiser l’utilisation de l’eau : tout d’abord faire évoluer les techniques culturales et les systèmes de cultures (techniques de travail du sol, de semis et choix des variétés cultivées), mais aussi stockage de l’eau en hiver, notamment dans des retenues de substitution ou collinaires.

Des données importantes à collecter
Depuis le 19 décembre 2011, la loi sur l’eau impose la tenue d’un registre d’irrigation. Plusieurs points importants doivent figurer obligatoirement dans ce recueil. Premièrement la localisation de l’installation des prélèvements, l’origine de l’eau et la profondeur du forage. Deuxièmement, le type d’installation de mesure et la date de la pose initiale de cette installation. Le relevé mensuel de l’index, et les éventuels incidents doivent également être notifiés. Enfin toutes interventions techniques sur les compteurs doivent être précisées avec la date de l’opération et le relevé de l’index avant cette opération.
Ce registre est tenu à disposition de l’Agence de l’Eau. Il peut se présenter pour l’instant sous la forme d’un fichier électronique ou dans un format standard. Actuellement, la DDT travaille sur la mise en place d’un document unique qui a vocation à harmoniser les pratiques et faire gagner du temps à l’exploitant et aux contrôleurs. Il doit rentrer en vigueur en 2019.