Charny Orée-de-Puisaye
La cuisine centrale bientôt opérationnelle
Prévue pour confectionner plus de 600 repas par jour, à partir de produits issus de circuits courts et de proximité, la cuisine centrale de Charny Orée-de-Puisaye sera opérationnelle dans quelques semaines. Les résidents de l’Ehpad voisin seront les premiers à en bénéficier.

Tout de bois vêtu, le bâtiment a fière allure, niché entre l’Ehpad voisin, la mairie et le collège. Conçue pour en confectionner le double, la cuisine centrale de Charny Orée-de-Puisaye devrait produire dans un premier temps 600 repas par jour. Premiers servis, dans quelques semaines, en liaison chaude, les résidents de la Maison de retraite voisine. À peine le temps à l’équipe de cuisiniers de se roder et dès la rentrée prochaine, ce sera au tour des cinq écoles inscrites au territoire de la Commune nouvelle, du collège, de la crèche de Charny, ainsi que du Centre de loisirs de Prunoy, de rentrer dans la danse. Des plats servis en liaison froide, confectionnés à partir de produits de proximité. Un dispositif qui s’inscrit dans la volonté de la municipalité, sous l’égide de son maire, Michel Courtois, de privilégier les circuits courts et de valoriser les producteurs locaux, dans une démarche globale inspirée du développement durable. À terme, devrait être créé un service portage de repas à domicile, pour répondre aux besoins de la population la plus âgée.
Création d’un GIE de producteurs
Un noyau d’une vingtaine de producteurs s’est progressivement mis en place au fil des réunions, prêts aujourd’hui à démarrer leurs premières livraisons. Une première estimation des besoins leur a été présentée : 47 kg de viande par service (bœuf, veau, porc, agneau), ainsi que 65 poulets et par semaine, 60 salades, 31 kg de crudités et 100 kg de pommes de terre. Éleveurs et maraîchers sont des producteurs locaux, les laitages proviendront de Chitry, les œufs de Bitry, dans la Nièvre, un producteur voisin de Dicy fournissant pommes et poires. En projet, la création d’ici la fin de l’année, d’un GIE, explique Mélodie Jannot, chargée de développement local à la Commune de Charny Orée-de-Puisaye, «afin de créer un lien entre tous les producteurs. Ils sont d’ici pour la plupart, ils savent que c’est avant tout un projet de territoire et qu’il est important pour eux d’y participer. Ils savent que c’est pour nos enfants, nos collégiens, nos personnes âgées». C’est un Toucycois, cuisinier de formation, Aurélien Brain, qui a été recruté pour gérer l’établissement. Riche d’une expérience professionnelle d’une vingtaine d’années, passées en Ehpad à Saint-Fargeau et Saint-Sauveur.
Un bâtiment à énergie positive
Coût global de l’opération : plus d’1 million € HT (dont plus de 300 K€ pour l’équipement), financé à 75% par l’État, dont une partie au titre de l’appel à projet des Territoires à Énergie Positive pour la Croissance Verte (dont la commune est lauréate). La région finançant à hauteur de 5% et le reste, soit un peu plus de 203 K€, étant autofinancé par la Commune nouvelle. Ossature bois, éclairage à Led, pompes à chaleurs réversibles, panneaux photovoltaïques, font de la cuisine centrale un bâtiment à énergie positive. À l’intérieur : chambre froide, chambre sèche, légumerie, zone de préparation pour les entrées froides, zone chaude avec piano de cuisson et fours multi-niveaux, cellule de refroidissement… Le tout fonctionnant sur le principe de la marche en avant, pour éviter tout risque sanitaire. Estimation du prix de revient du repas : 3,80 € (dont 1,90 € de coût matières premières), sans que les familles aient une augmentation à payer, souligne le maire Michel Courtois : «le prix du repas est bien sûr plus cher que ce qu’ils paient habituellement, mais la collectivité a de tous temps a subventionné la différence et on continuera à le faire, avec l’avantage que nous allons aujourd’hui travailler avec des produits de qualité, j’en suis persuadé».
Dominique Bernerd
Création d’un GIE de producteurs
Un noyau d’une vingtaine de producteurs s’est progressivement mis en place au fil des réunions, prêts aujourd’hui à démarrer leurs premières livraisons. Une première estimation des besoins leur a été présentée : 47 kg de viande par service (bœuf, veau, porc, agneau), ainsi que 65 poulets et par semaine, 60 salades, 31 kg de crudités et 100 kg de pommes de terre. Éleveurs et maraîchers sont des producteurs locaux, les laitages proviendront de Chitry, les œufs de Bitry, dans la Nièvre, un producteur voisin de Dicy fournissant pommes et poires. En projet, la création d’ici la fin de l’année, d’un GIE, explique Mélodie Jannot, chargée de développement local à la Commune de Charny Orée-de-Puisaye, «afin de créer un lien entre tous les producteurs. Ils sont d’ici pour la plupart, ils savent que c’est avant tout un projet de territoire et qu’il est important pour eux d’y participer. Ils savent que c’est pour nos enfants, nos collégiens, nos personnes âgées». C’est un Toucycois, cuisinier de formation, Aurélien Brain, qui a été recruté pour gérer l’établissement. Riche d’une expérience professionnelle d’une vingtaine d’années, passées en Ehpad à Saint-Fargeau et Saint-Sauveur.
Un bâtiment à énergie positive
Coût global de l’opération : plus d’1 million € HT (dont plus de 300 K€ pour l’équipement), financé à 75% par l’État, dont une partie au titre de l’appel à projet des Territoires à Énergie Positive pour la Croissance Verte (dont la commune est lauréate). La région finançant à hauteur de 5% et le reste, soit un peu plus de 203 K€, étant autofinancé par la Commune nouvelle. Ossature bois, éclairage à Led, pompes à chaleurs réversibles, panneaux photovoltaïques, font de la cuisine centrale un bâtiment à énergie positive. À l’intérieur : chambre froide, chambre sèche, légumerie, zone de préparation pour les entrées froides, zone chaude avec piano de cuisson et fours multi-niveaux, cellule de refroidissement… Le tout fonctionnant sur le principe de la marche en avant, pour éviter tout risque sanitaire. Estimation du prix de revient du repas : 3,80 € (dont 1,90 € de coût matières premières), sans que les familles aient une augmentation à payer, souligne le maire Michel Courtois : «le prix du repas est bien sûr plus cher que ce qu’ils paient habituellement, mais la collectivité a de tous temps a subventionné la différence et on continuera à le faire, avec l’avantage que nous allons aujourd’hui travailler avec des produits de qualité, j’en suis persuadé».
Dominique Bernerd