La Côte-d’Or a soif

La sécheresse se poursuit et s’accentue dans le département. La situation est « préoccupante » selon Bernard Schmeltz, qui s’est déplacé le 17 juillet à la station hydrométrique de Brianny, près de Précy-sous-Thil, pour constater la situation. Les mesures effectuées sur place par la Dreal affichaient un débit de 34 litres par seconde pour l’Armançon, contre 46 litres par seconde une semaine plus tôt. « L’an dernier à la même date, la sécheresse n’était pas aussi marquée. Les nappes phréatiques avaient pu se recharger l’hiver précédent. Pas cette année », déplore le préfet, dont le déplacement à permis de rappeler le fonctionnement de la cellule départementale de veille, composée notamment de représentants des collectivités, de la profession agricole, de la fédération de pêche et des commissions locales de l’eau. Le suivi hydrologique réalisé en continu par les services de l’État met en évidence une aggravation rapide de la situation qui se traduit par le franchissement des seuils d’alerte sur treize des dix-huit bassins-versants du département. Deux bassins sont en situation de crise (Biètre et Arroux-Lacanche), tous les prélèvements en rivière, dans le canal de Bourgogne et dans les nappes y sont interdits. Les différentes restrictions et l’évolution de la situation sont consultables sur le site www.cote-dor.gouv.fr. « Chaque individu, chaque chef d’entreprise a un rôle à jouer à son niveau pour faire face au réchauffement climatique et économiser l’eau », souligne Bernard Schmeltz, en rappelant la vulnérabilité de la Côte-d’Or, positionnée en tête de trois bassins-versants.