Accès au contenu
Innov’action

La certification Haute valeur environnementale (HVE)

Le jeudi 21 novembre, un zoom a été fait sur la certification HVE (Haute valeur environnementale) de niveau 3, à Beine, dans le cadre des journées innov’action organisées par la Chambre d’agriculture de l’Yonne. Une certification permettant d’avoir une reconnaissance sur ses pratiques et de communiquer auprès du grand public sur son engagement au niveau de la préservation de l’environnement.
Par Christopher Levé
La certification Haute valeur  environnementale (HVE)
Le 21 novembre, l’intérêt de la certification HVE 3 pour une entreprise viticole a été expliqué, à Beine.
Jeudi 21 novembre, l’intérêt de la certification HVE 3 (Haute valeur environnementale de niveau 3) sur une entreprise viticole a été expliqué, chez Florent Dauvissat, viticulteur à Beine, dans le cadre des journées innov’action organisées par la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
Alors, la certification HVE, c’est quoi ? «C’est une certification volontaire. L’agriculteur ou le viticulteur décide ou non de la faire, elle n’est pas obligatoire», explique Jules Martin, conseiller spécialisé à la Chambre d’agriculture de l’Yonne. «Toute production peut être certifiée HVE 3. Elle est délivrée par des organismes indépendants, agréés par l’État (comme Ocacia présent lors de la journée) et est une reconnaissance officielle du Ministère de l’agriculture».
L’objectif de cette certification «est de permettre à l’agriculteur ou au viticulteur d’avoir une reconnaissance sur ses pratiques, de communiquer auprès du grand public sur son engagement au niveau de la préservation de l’environnement et d’avoir une plus-value sur ses ventes dans certain cas », continue Jules Martin. «De plus en plus, HVE 3 va être une porte d’entrée sur les marchés».

La certification BCAE obligatoire pour HVE 3
Cependant, il y a d’autres étapes avant la certification HVE 3. Tout d’abord la certification de niveau 1 dite BCAE (Bonne conduite agro-environnementale). «C’est la bonne conduite des aides qui est la réglementation de base à laquelle doit répondre tout agriculteur ou tout viticulteur», poursuit Jules Martin. Celle-ci est obligatoire et peut être délivrée par la Chambre d’agriculture.
L’exploitant peut ensuite demander une certification de niveau 2 qui correspond à Terra Vitis, ou directement demander la certification HVE 3. Ici, deux options : l’option A et l’option B. «Dans l’option A, le but est d’avoir au moins 10 points par thèmes». Il y a la biodiversité, avec l’objectif d’avoir 9 % d’infrastructures agroécologiques), la stratégie phytosanitaire avec notamment l’IFT (indice de fréquence de traitement) où l’agriculteur doit être en dessous de l’IFT régional en herbicide (1,67) et hors herbicide (16,75). Ainsi que la gestion de la fertilisation où est regardée la balance globale azotée. «C’est l’azote qui entre sur l’exploitation par apports d’organiques et d’engrais minéraux, moins l’azote que l’on exporte par la récolte», détaille Jules Martin. «On considère qu’un hecto de 20 produits exporte une unité d’azote. Comme les viticulteurs sont plafonnés à 30 unités de fertilisation par hectare (sauf crémant où l’on peut monter à 50), ça veut dire que la balance azotée est systématiquement négative car en général ils font des rendements de 50 à 60 hectos». La gestion de la ressource en eau représente le dernier thème.
Quant à l’option B ? «On est sur des indicateurs synthétiques. Il y a la biodiversité avec cette fois un objectif d’avoir 10 % d’infrastructures agroécologiques et le poids des intrants dans le chiffre d’affaires qui doit être inférieur à 30 %». Généralement, cette option n’est utilisée que lorsque l’exploitation ne peut pas remplir les conditions demandées par l’option A.
Dans l’Yonne, en juillet 2019, 30 exploitations étaient certifiées HVE 3 (dont 4 en grandes cultures). Sur ces 30 certifications, 19 ont été faites sur le premier semestre 2019. Les autres ont été réalisées entre 2012 et fin 2018.