Terroir
La Brasserie de Vézelay sous pression
Créée en 2012 à Saint-Père, la Brasserie de Vézelay, qui depuis, multiplie les récompenses et les bons résultats économiques, est aujourd’hui en litige avec son bailleur, Yonne Equipement et sous le coup d’une procédure d’expulsion en référé
Un chiffre d’affaires qui explose depuis trois ans, des bières plébiscitées et présentes sur la table de nombreux établissements étoilés, des médailles glanées chaque année au Concours Général Agricole… Tout irait bien dans le meilleur des mondes pour la Brasserie de Vézelay, ne serait l’assignation en justice reçue par son créateur, Marc Neyret, de la part du propriétaire des bâtiments, la SEM Yonne Equipement, société satellite du Conseil général, en charge de faciliter le développement de projets économiques et l’installations d’entreprises dans le département. Un litige qui, selon Marc Neyret, remonte à l’origine du projet et porte sur le montant des loyers mensuels, (8231 € TTC), considérés comme surévalués de 35 %, d’après une étude menée par une société d’expertise indépendante (Galtier).
A l’origine, le brasseur misait sur un loyer mensuel de 4 000 € TTC, mais avait néanmoins signé le bail proposé, les équipements ayant déjà été livrés et prêts à fonctionner. Début janvier, la Brasserie de Vézelay a reçu de la part de Yonne Equipement, une facture de 50 000 €, en règlement de loyers présumés impayés. Une facture contestée par son destinataire, qui a saisi en ce sens le juge d’exécution d’Auxerre et s’est vu dans la foulée, assigné par son bailleur pour demander son expulsion des lieux. Une audience devant le juge des référés du tribunal de grande instance d’Auxerre est prévue mardi 31 mars. Dans un communiqué, Yonne Equipement a pour sa part fait savoir ne pas souhaiter s’exprimer avant l’audience, arguant que «la Justice est saisie pour statuer sur un différend de droit privé entre un bailleur et son locataire, liés par un bail commercial signé en 2012». A ce jour, la demande de médiation formulée par le préfet ainsi que le président de Région n’a pas abouti.
Aujourd’hui, la brasserie de Vézelay emploie quatre personnes en CDI, un apprenti, le renfort d’intérimaires en production, ainsi que deux CDD durant la saison. Avec une prévision d’embauche supplémentaire en CDI pour l’année prochaine. Passé de 122 300 € fin septembre 2012 à 542 157 € après deux années d’exercice, le chiffre d’affaires se porte plutôt bien et les perspectives encourageantes. Le succès commercial entraînant la livraison prochaines de deux nouveaux tanks pour une valeur globale de 50 K€, afin de répondre à la demande. Une progression risquant d’être mise à mal par la procédure de sauvegarde que souhaite demander Marc Neyret à l’audience du 31 mars, afin d’éviter l’expulsion, «avec tout le préjudice commercial que cela représente, alors que mon entreprise se développe, est un succès, c’est proprement ahurissant !»
A l’origine, le brasseur misait sur un loyer mensuel de 4 000 € TTC, mais avait néanmoins signé le bail proposé, les équipements ayant déjà été livrés et prêts à fonctionner. Début janvier, la Brasserie de Vézelay a reçu de la part de Yonne Equipement, une facture de 50 000 €, en règlement de loyers présumés impayés. Une facture contestée par son destinataire, qui a saisi en ce sens le juge d’exécution d’Auxerre et s’est vu dans la foulée, assigné par son bailleur pour demander son expulsion des lieux. Une audience devant le juge des référés du tribunal de grande instance d’Auxerre est prévue mardi 31 mars. Dans un communiqué, Yonne Equipement a pour sa part fait savoir ne pas souhaiter s’exprimer avant l’audience, arguant que «la Justice est saisie pour statuer sur un différend de droit privé entre un bailleur et son locataire, liés par un bail commercial signé en 2012». A ce jour, la demande de médiation formulée par le préfet ainsi que le président de Région n’a pas abouti.
Aujourd’hui, la brasserie de Vézelay emploie quatre personnes en CDI, un apprenti, le renfort d’intérimaires en production, ainsi que deux CDD durant la saison. Avec une prévision d’embauche supplémentaire en CDI pour l’année prochaine. Passé de 122 300 € fin septembre 2012 à 542 157 € après deux années d’exercice, le chiffre d’affaires se porte plutôt bien et les perspectives encourageantes. Le succès commercial entraînant la livraison prochaines de deux nouveaux tanks pour une valeur globale de 50 K€, afin de répondre à la demande. Une progression risquant d’être mise à mal par la procédure de sauvegarde que souhaite demander Marc Neyret à l’audience du 31 mars, afin d’éviter l’expulsion, «avec tout le préjudice commercial que cela représente, alors que mon entreprise se développe, est un succès, c’est proprement ahurissant !»
Le choix du développement durable
La brasserie créée par Marc Neyret a sorti ses premières bières durant l’été 2012. Ses bâtiments construits en pin Douglas du Morvan sont situés dans le village de Saint-Père, le long de la Cure, au pied de la colline de la basilique. Avec, dès le début du projet, l’objectif de miser sur le développement durable et le respect de l’environnement.
Toutes les bières produites à Saint-Père, respectent la loi de pureté bavaroise datant de 1516 et sont composées exclusivement de matières premières issues de l’agriculture biologique, ne contenant que de l’eau, du malt et du houblon, sans sucres ajoutés ni additifs. L’eau vient du réseau de la commune, alimenté par une source du Morvan. Si le houblon vient d’Alsace, 80 % du malt bio utilisé, sont produits en Bourgogne. Comme les cartons et étiquettes utilisées pour l’embouteillage, fabriqués à Beaune et les palettes à Clamecy. Une démarche de proximité renforcée par la fourniture à un éleveur local, des drèches issues de la brasserie, particulièrement riches en protéines et minéraux.
Déjà certifiée ISO 9001 depuis sa création, la Brasserie de Vézelay s’est vue attribuer l’an passé par la Chambre des Métiers, le Trophée du Développement Durable 2014, tant au niveau départemental que régional.