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Foncier agricole

La Bourgogne Franche-Comté, région la plus attractive

L'analyse annuelle des marchés fonciers agricoles livrée par la Safer de France révèle que la Région BFC demeure l'une des plus attractives de France pour ses terres agricoles.

Par Berty Robert (Sources Groupe Safer)
La Bourgogne Franche-Comté, région la plus attractive
(Sources Groupe Safer)
Cartographie des prix du foncier agricole en BFC en 2024.

C'est dans un contexte de marchés fonciers (terres agricoles, viticoles, forêts, maisons de campagne) très contrasté que s'inscrit l'analyse nationale fournit par les Safer pour 2024. Pour les terres et les prés, secteur qui vous intéresse au premier chef, sur le plan national, on a assisté à un repli des transactions de près de 6 % pour un total d'un peu plus de 430 000 ha (en baisse de 5,2 % /2023) et pour un mondant de plus de 6,1 milliards d'euros (une valeur en fort recul de 17,7 %). Dans ce contexte, il faut néanmoins noter la montée en puissance des sociétés dans les acquisitions de foncier agricole (+ 6,3 % pour les sociétés d'exploitation agricole et + 5,9 % pour les sociétés de portage du foncier). 2024 marque, par ailleurs la troisième année de hausse du prix des terres libres, mesurée, pour les grandes cultures, en raison de baisses de cours et de récoltes basses pour certaines cultures, mais plus nettes en élevage bovin, dans un contexte de stabilisation des cours à des niveaux supérieurs en moyenne en lait et viande, par rapport aux années précédentes. On assiste aussi en 2024 à la deuxième année de hausse mesurée du prix des terres louées. Une fois ce contexte national posé, comment se comporte le marché du foncier agricole en Bourgogne-Franche-Comté (BFC) ? L'analyse de la Safer montre que les prix des terres et prés loués ont connu une légère baisse en 2024 alors que les prix des terres libres sont restés relativement stables. La BFC conserve son statut de région aux prix fonciers les plus attractifs de France métropolitaine.

En lien avec la rentabilité des exploitations

Département par département, les choses se présentent de la manière suivante :

- Côte-d'Or : Le marché des terres et prés connaît une légère érosion de manière générale en 2024, avec une baisse des surfaces échangées de l’ordre de 7 %. L’écart entre les prix de vente des biens loués et des biens libres tend à se resserrer. Les constats de baisse des années précédentes se confirment sur les secteurs d’élevage, où la pression foncière et la demande sont moins prégnantes. À l’opposé, la concurrence sur les terres à vocation céréalière est d’autant plus forte que le potentiel est élevé (+ 1 % sur les biens libres dans la Plaine).

- Nièvre : Le marché se contracte encore, avec une poursuite de la baisse des valeurs des terres libres, atteignant parfois 8 %. Les prix des biens loués sont plutôt orientés à la hausse. Le marché connaît une baisse du nombre de transactions et des surfaces vendues. Toutefois, la rentabilité des exploitations bovines s’améliore, à la faveur de cours en hausse significative.

- Yonne : Le marché des terres et prés est stable en nombre de ventes par rapport à 2023 mais évolue à la baisse en surface (-18 %) et en valeur (-9 %), en terres libres ou occupées. La part des biens occupés représente 79 % des surfaces cédées (+ 1 % par rapport à 2023), d’où un marché des biens libres extrêmement restreint de 809 ha, soit 21 % des surfaces vendues.

- Saône-et-Loire : Les prix moyens masquent des situations locales très différenciées. Une nette augmentation des prix est constatée en Bresse châlonnaise, tandis que la Bresse louhannaise, le Mâconnais, le Châlonnais, le Charollais et le Brionnais subissent une baisse des valeurs.

- Doubs : Les prix se stabilisent, avec une légère hausse en zone de plaine, à l’exception des zones en bordure de plateaux qui subissent une augmentation portée par un nombre croissant de transactions et une certaine pression foncière.

- Jura : Le marché foncier reste stable avec des valeurs moyennes qui se maintiennent autour de 2 400 euros/ha. L'offre reste limitée et les propriétaires conservent leurs terres, profitant d'un rendement locatif attractif. Les transactions restent peu nombreuses, ce qui limite les variations de prix.

- Haute-Saône : Les prix des terres et prés progressent. Cette hausse s’observe sur tous les secteurs du département, pour des parcelles libres comme pour celles occupées. Cette dynamique témoigne du besoin de consolidation des exploitations de grandes cultures et d’élevages et de s’adapter aux évolutions du climat.

- Territoire de Belfort : Les prix sont stables sur ce marché qui reste restreint.

Les prix par département

Prix des terres et prés libres en euros/ha :

En Côte-d'Or : 3 050 euros (-4 % / 2023)

Dans la Nièvre : 2 940 euros (-4 %)

Dans l'Yonne : 3 580 euros (+ 2 %)

En Saône-et-Loire : 2 570 euros (+ 7 %)

Dans le Doubs : 3 040 euros (+ 4 %)

Dans le Jura : 2 450 euros (-1 %)

En Haute-Saône : 2 700 euros (+ 4 %)

Dans le Territoire de Belfort : 3 620 euros (-2 %)

 


Prix des terres et prés loués en euros/ha :

En Côte-d'Or : 2 870 euros (+ 4 %)

Dans la Nièvre : 2 830 euros (+ 4 %)

Dans l'Yonne : 3 290 euros (+ 5 %)

En Saône-et-Loire : 2 190 euros (0 %)

Dans le Doubs : 3 210 euros (+ 5 %)

Dans le Jura : 2 390 euros (+ 1 %)

En Haute-Saône : 2 680 euros (+ 4 %)

Dans le Territoire de Belfort : 3 660 euros (+ 3 %)