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Maîtrise de le reproduction en élevage allaitant

La base c’est l’observation

La Chambre de la Nièvre a organisé un rallye «maîtrise de la reproduction», dans trois fermes, du 30 octobre au 18 novembre. L’occasion de mettre l’accent, cette année, sur les vêlages précoces et l’insémination artificielle.
Par Emmanuel Coulombeix
La base c’est l’observation
Les organisateurs du rallye sont satisfaits : entre 15 et 20 personnes ont assisté, en moyenne, à chacune des trois visites proposées sur le thème de la maîtrise de la reproduction.
Du 30 octobre au 18 novembre, trois exploitations ont ouvert leurs portes dans le cadre du rallye «maîtrise de la reproduction» organisé par la chambre d’agriculture de la Nièvre. Ainsi l’EARL de Rosemont (Laurent Bisson) à Luthenay Uxeloup, le Gaec de Fontaine Blanche (Éric Boucher et son frère), et le Gaec Taupin (Régis et Francis) à Saizy ont permis de replacer la reproduction au centre de la réflexion technico-économique de la soixantaine de visiteurs qui s’y sont succédés. Outre les éleveurs professionnels qui ont répondu présents à l’invitation de la Chambre, un groupe de BTS du Legta du Morvan s’est aussi associé à la porte ouverte au Gaec de Fontaine blanche.

«L’œil de l’éleveur»
«Avec de 15 à 20 personnes en moyenne à chaque visite et de par la qualité des échanges tant des éleveurs hôtes sur leurs pratiques que des visiteurs sur leurs propres façons de faire, nous sommes satisfaits de ces rencontres» indiquait Christophe Dagouneau, la cheville ouvrière de l’événement, mardi dernier. «Ce sont trois systèmes relativement similaires dans l’approche technique, avec tant de femelles à la reproduction, mais sur le plan de l’organisation de la conduite du troupeau, des bâtiments, des équipements, pour sécuriser leurs plages et leurs nombres de vêlages, ce sont des structures très différentes». Les trois fermes font donc du vêlage précoce et de l’IA (soit à 100% soit à 80% en complément de la monte naturelle). Par le vêlage précoce, «l’enjeu est de réaliser le maximum de fécondations avant la mise à l’herbe, en bâtiments. De décembre à janvier, ces vêlages permettent ensuite de mettre les animaux sur le marché à un moment où les prix sont plus attractifs, mais cela doit tenir compte des surcoûts liés à la technique».

Notamment lorsque l’insémination artificielle est mise en œuvre. Que ce soit dans une optique de faire des broutards, comme chez Laurent Bisson, ou d’une course à l’index pour faire des reproducteurs, comme chez Éric Boucher... Ce qui ressort de tout cela, «c’est que la base de la maîtrise de la reproduction, c’est l’observation et la surveillance. Le gros du travail consiste à savoir détecter les chaleurs. Les éleveurs sont à la limite plus stressés par cela que par la surveillance des vêlages. On en revient au métier, à l’œil de l’éleveur» insiste Christophe Dagouneau. Quant à l’IA, elle offre une opportunité de «bénéficier plus vite et plus efficacement du progrès génétique, dans un système naisseur tel que celui des frères Taupin, pour faire des animaux plus homogènes».